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Elite 1 Féminine : dans l'euphorie de la victoire des Lionnes

Les Lionnes du Stade Bordelais championnes de France 2024-2025 après leur victoire en finale du championnat Elite 1 féminine contre le Stade Toulousain. Photo : @Elite1Feminine

La finale était inédite et le résultat tout autant. Au terme d’un match de folie, les Lionnes du Stade Bordelais ont confirmé leur domination sur le rugby français en remportant le championnat de France Elite 1 Féminine pour la troisième année d’affilée en résistant à la remontée de Toulouse (32-24), samedi 31 mai à Clermont-Ferrand.

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C’était alors la première fois depuis 2010 qu’une finale féminine était disputée sur un terrain de Top 14, juste après la victoire de Clermont sur le Stade Français. Un match retransmis sur deux chaînes en même temps, bénéficiant ainsi d’une couverture médiatique jamais vu.

Arrivées en tête de la saison régulière avec 16 victoires en 18 matchs, dont les deux contre leurs adversaires du jour, les Bordelaises se sont fait peur mais ont remporté un troisième titre consécutif, une performance pas réalisé depuis 2019 (Montpellier entre 2017 et 2019).

Juchée sur les épaules d’Annaëlle Deshayes, la demi d’ouverture de Bordeaux Carla Arbez, remplacée en cours de jeu, n’en revenait pas. « Je suis arrivée ici il y a quatre ans, et dès le départ, on m’a fixé comme objectif d’être championne de France dans les trois ans. Finalement, en quatre ans, on a remporté le titre trois fois. C’est une grande fierté. Cela récompense tout le travail du club et de ce groupe », souriait-elle.

« Je suis arrivée ici il y a quatre ans, et dès le départ, on m’a fixé comme objectif d’être championne de France dans les trois ans. Finalement, en quatre ans, on a remporté le titre trois fois. »

C’est du banc qu’elle a suivi la fin de la rencontre qui n’en finissait pas. Alors que les filles du Stade Toulousain n’étaient en retard que de trois points, les Toulousaines tenaient le ballon, le faisaient vivre, attaquaient la ligne bordelaise sans relâche, pendant trois minutes après la sirène. Mais elles n’ont pas réussi à franchir la ligne des 40 mètres avant de voir Aubane Rousset intercepter le ballon et achever le match par un essai.

« C’était tellement horrible. C’est la dernière fois que je sors avant la fin, c’est sûr. Parce que là, franchement, c’était affreux. Je préfère mille fois être sur le terrain ! », rigolait Arbez.

« Oui l’interception est importante parce qu’on ne mène que de trois points. Je n’ai pas réfléchi, juste vu qu’elles n’étaient pas placées, moi je l’étais », soufflait l’ailière Aubane Rousset. « On a travaillé toute la saison pour ce titre, c’est le plus beau cadeau qu’on pouvait faire aux filles qui partent à la fin de saison ou arrêtent. Trois titres de suite c’est magique »

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Tout au long de la rencontre, les Bordelaises ont maîtrisé la rencontre, menant 17-7 à la pause avant que Toulouse ne revienne en seconde période.

« On a mis du temps à rentrer dans notre match. Les trente premières minutes, on passe un peu à côté, clairement », concédait la demi de mêlée du Stade Toulousain Pauline Bourdon-Sansus. « Mais à la fin, quand on a commencé à vraiment jouer, on leur a fait peur. On remontait les ballons de partout, on a joué notre jeu.

« Et franchement, je pense qu’on a rendu fier le public, nos familles aussi, même si c’est pas l’issue qu’on espérait aujourd’hui. Mais moi, je suis fière du groupe. On a beaucoup travaillé, on a traversé des moments compliqués cette saison, on a su rebondir, on est revenues, et on n’était pas loin. Un grand merci au staff, à toutes les filles, et bravo à Bordeaux qui a livré un match incroyable. »

Bordeaux et ses problèmes de discipline

Les avants bordelaises ont été mises à l’honneur avec les essais de la deuxième ligne Madoussou Fall-Raclot sur un ballon porté (11e), de la pilière Annaëlle Deshayes après un enchaînement à une passe (27e) ou de la troisième ligne canadienne Fabiola Forteza (48e), tout juste revenue du Pacific Four Series.

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Mais deux cartons jaunes successifs contre Bordeaux ont sonné la révolte de Toulouse, qui a mis trois essais consécutifs avec ses arrières pour revenir à trois points de son adversaire à deux minutes de la fin du match (27-24).

« Sur la première mi-temps, on a eu un peu de mal à se trouver et à vraiment mettre en place notre jeu. C’est ça qui nous a manqué je pense : on a eu pas mal de cafouillages, que ce soit en l’air ou en mêlée », admettait la capitaine et deuxième-ligne du Stade Toulousain, Lou Roboam.

« Mais on n’a pas manqué de détermination, ça c’est sûr. Et c’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui. Parce qu’avec cette détermination, on les a bousculées, on a failli aller chercher ce titre. La fin ne tourne pas en notre faveur, mais je suis quand même très fière de ce qu’on a montré.

« Sur la deuxième mi-temps, on a vraiment réussi à inverser la tendance. Alors oui, elles prennent deux cartons, mais on continue à y croire, à avancer. Et je pense que ça vient de notre mental, de la cohésion du groupe. Comme je vous l’avais dit avant, on a réussi à rester soudées, à retrouver le jeu qu’on aime. »

Le coach de Bordeaux, François Ratier, ancien entraîneur de l’équipe féminine du Canada, avait pourtant mis en garde son équipe avec deux directives simples : avancer et être irréprochable sur la discipline en défense. Même si elles n’ont rempli le contrat qu’à moitié sur ce plan-là, il ne cachait pas sa satisfaction après une fin de match étouffante.

« L’émotion est très forte et je suis heureux pour mes joueuses dans un match qui a été difficile », confiait-il. « Toulouse est une équipe forte, qui joue très bien au ballon. Tout le monde travaille bien dans ce championnat et les quatre équipes en demi-finales auraient toutes pu devenir championne de France. Les circonstances ont fait que c’est pour nous, je suis très content et très fier pour mon staff et mon équipe. Ces dernières minutes m’ont fait prendre 10 ans, mais on aime ces moments-là. »

« Avoir dix points de retard aussi vite contre une équipe de cette qualité, et avec une grosse conquête c’est très compliqué. Mais même avec une touche très défaillante, et en manquant de réalisme dans les zones de marque, revenir à trois points ça reste une belle performance. Mais nous n’avons pas gagné (…) On a un groupe jeune, de 23 ans de moyenne d’âge et on va revenir plus fort », voulait croire son homologue de Toulouse, Olivier Marin.

Le programme d’ici à la Coupe du Monde de Rugby féminine

A deux mois et demi de la Coupe du Monde de Rugby féminine en Angleterre, l’heure est maintenant au repos pour ces deux équipes qui concentraient 19 internationales, soit près de la moitié du groupe France.

La liste des 38 joueuses retenues pour le début de la préparation sera annoncée prochainement. Dès le lundi 23 juin, les Tricolores entameront un premier stage au Centre National du Rugby à Marcoussis jusqu’au vendredi 27.

Un deuxième suivra du 30 juin au 9 juillet, avant de prendre de l’altitude pour un stage à Tignes du 14 au 23 juillet. Les joueuses retrouveront ensuite le CNR pour une dernière phase de travail du 30 juillet au 8 août.

La liste des 32 joueuses sélectionnées pour disputer la Coupe du monde sera dévoilée peu après. En guise de répétition générale, un test face à l’Angleterre est programmé le 9 août (lieu à confirmer). Les Bleues s’envoleront ensuite pour Exeter le 15 août.

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