Ce que l’UBB et le Stade Toulousain ont fait pendant leur parenthèse
Quatre ans que l’Union Bordeaux-Bègles n’avait pas eu de week-end off avant une demi-finale de Top 14. Habitué des barrages ces dernières années, l’UBB était auparavant abonné à la deuxième partie du tableau de Top 14, ce qui fait dire au pilier gauche Jefferson Poirot « aujourd’hui, en top 14, on est toujours des puceaux », malgré une cinquième participation de suite en demi-finale.
Plus confortable donc que les années passées, le calendrier de l’UBB a offert aux joueurs un peu de répit après une forte activité qui les a vus monter sur le toit de l’Europe. « Sur le coup, c’est un vrai luxe d’avoir une semaine sans cette tension du barrage. C’était la première fois qu’on le vivait et c’est vrai que cette coupure nous a fait du bien », a confié Poirot en conférence de presse.
Le staff avait concocté un stage de trois jours au camping, dans les Landes, à Seignosse, là où s’était retiré le XV de France à l’aune de la Coupe du Monde de Rugby 2023. « Après la digestion du titre européen, on voulait avoir une semaine de reconnexion, un temps calme, d’échange pour redéfinir nos objectifs de fin de saison », a expliqué le manager Yannick Bru.
« Dans la décompression mentale qui suit un titre, tu additionnes des moins : moins de vigilance, moins de rigueur, moins de récupération, moins d’exigence personnelle. C’était important de passer ses jours ensemble pour aligner tout le monde sur la même page. »
Près de 3 millions de supporters dans les stades de #TOP14 🔥🏟️
À l’issue de cette saison 2024/2025, ce sont même 8 clubs sur 14 qui ont battu leur record historique d’affluence 👏
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Travail en salle dès 8h, séances intenses sur le terrain sous fortes chaleurs entre 11h et 13h, remise en état des corps après une longe de 13 semaines sans interruption entre Top 14 et Champions Cup. « L’erreur aurait été de rester tranquille durant cette semaine sans match », prévenait Thibault Giroud, le directeur de la performance à Sud-Ouest.
Malheureusement pour Adam Coleman, une blessure survenue pendant le stage (un coup d’épaule) pourrait lui faire manquer la demi-finale contre Toulon samedi 21 juin.
Le Stade Toulousain, pour sa part, avait également prévu un stage de trois jours, mais à l’étranger, à l’abri des regards. Non pas au Portugal où ils allaient ces dernières années, mais en Espagne, en Catalogne, avant tout pour renforcer la cohésion du groupe et développer les repères collectifs qui semblaient manquer ces dernières semaines.
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Déçus par des performances loin de leurs standards dans des matchs sans enjeu (éliminés de la Champions Cup en demi-finale le 4 mai – ce qui les a privés d’une certaine manne financière – et officiellement qualifiés pour les demi-finales de Top 14 depuis plusieurs journées), les joueurs ont besoin de se relancer aussi bien physiquement que mentalement.
Discrets comme à leur habitude avant leur demi-finale, ils n’ont prévu de sacrifier au minimum médiatique que la veille de la rencontre. Histoire de rester dans leur bulle le plus longtemps possible.