XV de France, les risques de la jeunesse face aux All Blacks
À Dunedin, samedi 5 juillet, le XV de France s’apprête à ouvrir sa tournée estivale face aux All Blacks avec un visage méconnaissable.
Privée de nombreux cadres, l’équipe alignée par Fabien Galthié comptera pas moins de huit joueurs sans la moindre sélection. Un pari osé face à l’une des nations les plus redoutées de la planète rugby.
Un groupe inexpérimenté… mais volontaire
Sur la feuille de match dévoilée jeudi, seuls quelques noms parlent aux suiveurs réguliers des Bleus. Le capitaine Gaël Fickou, avec ses 94 sélections, sera le plus capé, devant une ligne de joueurs aux CV encore vierges ou quasi vierges de sélection.
Le sélectionneur Fabien Galthié ne cache pas l’ampleur de la tâche. Lors de la conférence de presse, il a confié avoir lancé un défi à ses hommes : « J’ai dit à tous les joueurs : ‘Le défi semble impossible à réaliser, est-ce que tu en es ?’ et tous ceux qui sont là ont dit oui. »
Résultat : cinq titulaires et trois remplaçants découvriront samedi le niveau international pour la première fois.
Blessures et absences pèsent lourd
Cette composition audacieuse s’explique aussi par les blessures. À l’arrière, le forfait de Cheikh Tiberghien a redistribué les cartes, tout comme la blessure persistante de Léo Barré, encore à l’écart du groupe. C’est donc Théo Attissogbe qui a été propulsé dans le XV de départ. Gabin Villière, lui aussi incertain plus tôt dans la semaine, tiendra bien sa place.
Autre facteur : les finalistes du Top 14, à peine arrivés en Nouvelle-Zélande, ne sont pas disponibles pour ce premier test. Barassi, Depoortere, Bochaton, Brennan et Vergnes-Taillefer ne seront intégrés qu’à partir du deuxième match.
Fickou : « On n’a rien à perdre »
Face à l’ampleur de l’enjeu, Gaël Fickou, qui disputera sa 95e sélection, veut positiver.
« On sait que ça va être très dur. On s’attend à un immense combat. On est prêt pour ça. On se prépare depuis trois semaines. On fait face à une immense équipe de Nouvelle-Zélande avec des nouveaux joueurs, des novices mais qui ont énormément d’envie, énormément de talent aussi. On va essayer de rivaliser, de donner tout ce qu’on a au fond de nous-mêmes et de prendre du plaisir. On n’a rien à perdre. On a tout à gagner. »
Des All Blacks remontés
Côté néo-zélandais, la pression est bien différente. Le sélectionneur Scott Robertson, en poste depuis un an, veut frapper fort. Malgré quelques blessures, son groupe affiche une moyenne de 37 sélections, plus du double de celle du XV de France.
Les critiques dans la presse néo-zélandaise ont fusé à l’encontre de l’effectif français jugé “faible” ou “B”, et Fabien Galthié en prend acte : « On ne peut pas faire mieux. »
Un adversaire admiré, un style redouté
Au-delà des polémiques, le sélectionneur français a salué le style de jeu de ses adversaires : « Parfois au rugby, on définit des zones ou en fonction de ce qu’il se passe, on utilise différentes armes. Eux, ils attaquent tout le temps et partout. Ils cherchent à mettre en œuvre les compétences de ces joueurs qui sont remarquables. Il y a vitesse bien sûr, mais aussi un jeu très structuré. »

Vous souhaitez être parmi les premiers à vous procurer des billets pour la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie ? Inscrivez-vous ici.