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VIDEO - le match étouffant de Clermont contre Bristol en Champions Cup
Par Willy Billiard
Qu’il est rare – et beau – de voir un Christophe Urios sourire. Et le visage radieux que le manager de l’ASM Clermont affichait après la fin époustouflante du match remporté face à Bristol trahissait son soulagement et celui de tout un peuple.
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Portés par un Michelin en ébullition, les Clermontois ont imposé leur puissance jusqu’à l’ultime seconde de cette rencontre qui n’en finissait pas. Alors que Bristol ne lâchait plus Clermont (19-19 à la 68e et 26-26 à la 77e), il a fallu attendre la 85e minute (et 36 secondes) pour voir l’essai de la délivrance au bout de l’effort par le deuxième-ligne Thomas Ceyte après un pilonnage incessant de la ligne des Anglais.
Une fin de match étouffante où les deux équipes ont tout donné et dont même l’entraîneur de Bristol était satisfait, malgré la défaite, cruelle pour lui. « Je suis vraiment très fier de mes joueurs aujourd’hui. Dans une ambiance extraordinaire, nous avons su jouer notre chance à fond. Notre équipe est joueuse par nature, mais aujourd’hui plus particulièrement encore, pour tenter de bouger le gros pack auvergnat. Bravo à Clermont, qui a mérité sa victoire », soulignait Pat Lam.
« Nous ne voulions pas repartir avec des regrets. La fin de match était folle, et comme un symbole, on perd un dernier ballon en touche qui nous coûte peut-être la qualification. Avec le match nul et un bonus, on aurait peut-être pu faire des calculs, mais ce n’était pas notre philosophie aujourd’hui. Nous voulions jouer tous les coups à fond. »
Dès les premières minutes grâce à des charges dévastatrices de leurs avants, emmenés par Peceli Yato, Fritz Lee et Marcos Kremer, les Clermontois ont affronté une équipe de Bristol héroïque en défense. Après plusieurs offensives stoppées de justesse, c’est Alex Newsome qui a trouvé la faille en bout de ligne sur une belle action collective (17e, 5-0).
Dans un match au rythme effréné, les deux équipes se sont livrées un duel intense, se rendant coup pour coup. Juste avant la pause, Baptiste Jauneau a illuminé le petit côté avec une action lumineuse conclue par Raka, permettant à Clermont de rentrer aux vestiaires avec une avance précieuse (12-0).
Au retour des vestiaires, Bristol a relevé la tête, s’appuyant sur un jeu dynamique et précis. Récompensés par un essai de pénalité (48e), les Anglais ont entretenu le suspense. Mais Clermont, porté par un Alivereti Raka étincelant, a répliqué immédiatement avec un deuxième essai de l’ailier fidjien 54e, 19-7).
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Le mano à mano épique s’est ensuite intensifié, les visiteurs, menés par Janse van Rensburg, Dun et Heward, ramenant les deux équipes à égalité dans une fin de match haletante. Sous une pression folle, les Clermontois ont fini par faire plier la défense anglaise sur un ultime ballon porté transformé en essai de pénalité (26-19, 76e).
Mais Bristol, fidèle à son tempérament, a arraché un nouvel essai dans les dernières secondes pour relancer le suspense 26-24, 77e). Le sort du match s’est joué sur une action finale chaotique et interminable, où chaque Clermontois, de Fischer à Yato, a lutté pour faire pencher la balance. Et c’est finalement Thomas Ceyte qui a délivré tout un stade en marquant l’essai décisif dans un chaos héroïque.
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et la qualif en prime …
✍️ le compte-rendu de #ASMvBRI 👇https://t.co/Pk9f4TUYT3 pic.twitter.com/bFCsDYbNqH— ASM Rugby (@ASMOfficiel) January 18, 2025
« On a livré un bon match, même si on a égaré trois ballons qui donnent trois essais. On s’est mis un peu le bordel tout seuls, mais hormis cela et le ballon perdu par Raka sur le dernier renvoi, c’était bien », résumait Christophe Urios.
« Sur la dernière action, j’étais persuadé qu’on gagnerait ce match, que ça finirait par basculer pour nous. J’ai le sentiment qu’une équipe est née ce soir. Quand on a cette envie de jouer ensemble, de bouffer les mecs en face, c’est vraiment très satisfaisant. »
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« On n’a jamais rien lâché et on s’est battus jusqu’au bout. Ce n’est jamais facile pour une équipe de se battre ainsi, et cela fait plaisir de voir jouer l’équipe comme ça », soufflait le deuxième-ligne Peceli Yato.
« Je pense que c’est mon match le plus dur que j’ai connu en Coupe d’Europe. Les deux équipes ont vraiment joué ce match comme un match de phase finale. On était tous très fatigués, mais on s’est battus les uns pour les autres. On a eu la chance que Bristol devait gagner aussi ce match, cela nous a permis de récupérer le dernier ballon décisif, car ils étaient obligés de jouer également pour se qualifier. »
Cet exploit leur ouvre les portes des huitièmes de finale de la Champions Cup (suivant la défaite de Bath au Leinster, 47-21), trois ans après leur dernière qualification, et laisse entrevoir un avenir prometteur pour un collectif en pleine ascension.
