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Mickaël Guillard, le prototype du joueur rêvé de Galthié

Mickaël Guillard en route pour son essai lors du match du Tournoi des Six Nations entre l'Italie et la France au Stadio Olimpico, à Rome, le 23 février 2025. (Photo by Andreas SOLARO / AFP) (Photo by ANDREAS SOLARO/AFP via Getty Images)

Il a découvert l’équipe de France au cours de la funeste tournée en Argentine de l’été 2024. Malgré le contexte extrasportif pesant avec les affaires Jaminet et Auradou – Jegou, Mickaël Guillard (24 ans) avait réussi à se mettre en évidence lors des deux tests disputés face aux Pumas.

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Remplaçant à Mendoza (28 minutes de jeu) puis titulaire à Buenos Aires (67 minutes de jeu), le joueur du LOU avait croqué à pleines dents dans ses premières capes en bleu, comme pour honorer la promesse faite à sa mère quand il était enfant.

« Je lui avais dit : ‘Maman, un jour, ça sera moi sur le terrain, tu me verras à la télé’. Cet été, quand j’ai eu ma première sélection, je lui ai rappelé. On a bien rigolé au téléphone tous les deux », rappelait-il la semaine dernière dans le JDD.

Mère et fils ont dû avoir d’autres coups de fil joyeux ces derniers mois. Car Guillard est devenu le seul joueur à participer à tous les matchs de l’équipe de France depuis l’été dernier parmi ceux engagés dans la galère sud-américaine, avec le pilier Jean-Baptiste Gros.

Signe du crédit gagné aux yeux de Fabien Galthié, même s’il a été rattrapé par le col en amont du Tournoi des Six Nations à cause de l’indisponibilité de Romain Taofifenua alors qu’il n’avait pas été convoqué dans la liste initiale.

Papé : « Guillard va avoir une activité monstrueuse sur le terrain, il porte fort le ballon »

Entré en jeu contre le pays de Galles puis en Angleterre, il a gagné ses galons de titulaire pour la deuxième fois en bleu en Italie, dimanche. Et n’a pas tardé à rendre la confiance du staff. Une pénalité obtenue au contest au sol sur la réception du coup d’envoi, un essai avant même le quart d’heure de jeu alors que l’équipe de France était menée 7-0. Et aussi 11 courses avec ballon, un franchissement, aucun plaquage manqué.

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Voilà pour les stats visibles. Pour le reste, c’est une présence constante dans les zones d’affrontement, un soutien permanent, la capacité à multiplier les taches de l’ombre. Le tout à un poste de N.5 où on laisse beaucoup de jus en conquête, et qui n’est pas son poste le plus naturel. Mais que son « profil tout terrain », comme le voit son entraîneur à Lyon Karim Ghezal, lui autorise.

« J’aime beaucoup son profil […], il va avoir une activité monstrueuse sur le terrain, il porte fort le ballon, beaucoup de combat aussi sur les zones de ruck à l’image de la première pénalité », encense l’ancien 2e ligne international Pascal Papé (65 sélections) sur Sud Radio.

« Il peut jouer à cinq postes », soulignait Fabien Gegenbacher, directeur sportif du LOU, dans L’Équipe. « Il peut sauter en touche et annoncer, il est dominant dans ses collisions et très actif. Donc selon le profil de pack que l’on veut, plutôt porteur ou plutôt aérien, il y trouve sa place quoi qu’il arrive. »

Galthié apprécie les joueurs capables switcher de poste sans altérer leur niveau de performance

Du haut de son mètre 97 et de ses 113 kg, Guillard peut en effet jouer indifféremment ou presque aux deux postes de la deuxième ligne et aux trois de la troisième ligne. En Bleu, il a déjà évolué N.4, flanker et donc N.5 depuis dimanche.

Une polyvalence quasi inimaginable il y a vingt ans, mais que les nouvelles règles ont rendue possible pour quelques joueurs au profil hybride.

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« Avant, les avants passaient énormément de temps en conquête », éclairait il y a quelques semaines Fabien Pelous, ancien capitaine du XV de France, qui a lui-même navigué entre la 2e et la 3e ligne avant de se fixer en N.4. « Le jeu est aujourd’hui plus fait de phases de déplacement de ballons ».

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Un mastodonte comme Manny Meafou (2,03 m, 145 kg) dans l’axe droit de la deuxième ligne demeure une pièce maitresse selon le pack affronté. Mais en son absence, Guillard a plus que fait le job avant d’être relayé par Romain Taofifenua, d’un gabarit proche de celui de Meafou et donc bien moins polyvalent.

« On cherche des joueurs hybrides », éclairait Mickaël Guillard lui-même avant le match contre les Gallois. « On cherche maintenant en numéro 4 un profil de coureur, un peu comme un quatrième 3e ligne ».

Une analyse juste du rugby moderne et des spécificités valorisées par Fabien Galthié. Le sélectionneur apprécié les options offertes par ces joueurs capables de switcher de poste sans altérer leur niveau de performance.

Guillard, le profil ‘Galthié-compatible’ poussé à l’extrême

Ainsi, les demis de mêlée Antoine Dupont et Maxime Lucu capables de jouer 10, Thomas Ramos aussi bon à l’ouverture qu’à l’arrière, les centres Yoram Moefana et Gaël Fickou déjà vus sur les ailes, les ailiers Louis Bielle-Biarrey et Théo Attissogbe peuvent jouer 15, ou encore l’arrière Léo Barré en mesure de dépanner en 10 comme en 12.

Il en va de même devant. Le talonneur Peato Mauvaka a déjà terminé des rencontres en 3e ligne, le 3e ligne Alexandre Roumat a disputé les deux premières rencontres du Tournoi dans la cage, les flankers Oscar Jegou et Paul Boudehent sont testé au centre à l’entraînement…

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Et donc Mickaël Guillard, poussant la ‘Galthié-compatibilité’ à l’extrême avec son profil allant de 4 à 8.

« On est tous polyvalents, les coachs imaginent toujours les scénarios les plus fous à l’entraînement donc on est tous préparés et je pense que c’est un peu la force du groupe », révélait ce dernier après la victoire sur les All Blacks en novembre dernier. « Tout le monde peut jouer à deux ou trois postes différents, c’est un peu fou. Ça permet sur des fins de match, en cas de blessure, à des joueurs de dépanner ».

Plus que dépanner, la polyvalence de Guillard pourrait bien lui permettre de se faire une place définitive pour de bon dans le groupe France, surtout avec l’optique d’un banc à sept avants reconduit en Irlande le 8 mars. Il a d’ailleurs été ajouté, lundi soir, à la liste des joueurs protégés par la convention passée entre la FFR et la LNR.

Rencontre
Six Nations
Ireland
27 - 42
Temps complet
France
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J
JW 2 hours ago
'France may leave top players at home but will still be serious contenders in New Zealand'

The country turned septic on Foster for losing a series to what was arguably the best Irish side in history and one that may not have been ranked number one in the world when they arrived, but were by the time they left.

Imagine how feral the nation will be if Robertson’s All Blacks lose to what is supposedly going to be a French ‘B’ team?

This author proving he has less of an understanding of rugby than the general population.


The country was septic because of how easily they got beat Paul. The country is smart enough to rate the relative level of performances, and if Razors team goes backwards like Fosters the criticism you suggest might come will be fully deserved. If France B perform as good as France A and win by the same margins then those with the criticism the team should be winning every game will also be deserved. But the inference that the public didn’t give Ireland the credit they deserved couldn’t be further from the truth imo.

France have beaten the All Blacks on the last three occasions the two sides have met, and that the former has used 38 players in the process.

France could leave 40 players at home in July and still be a serious contender

And to the vibe of this article, it provides abosolutely zero reason to believe the next 38 best French are going to be as good as these first 38. Paul got one thing right, it’s no joke that France will be leaving behind 40 players.


France have a 45 man squad for 6N (well using Wiki), the team could be made up of these leftovers from the teams not likely to get close to Toulouse and Bordeaux, given that just the third place team is doing commendably well not to be in negative for and against like the rest.

Uini Atonio ——— Prop

Giorgi Beria ——— Prop

Georges-Henri Colombe ———- Prop

Jean-Baptiste Gros ——— Prop

Dany Priso ——— Prop

Rabah Slimani———- Prop

Hugo Auradou ——— Lock

Mickaël Guillard ——— Lock

Matthias Halagahu ——— Lock

Romain Taofifénua ——— Lock

Esteban Abadie ——- Back row

Grégory Alldritt ———- Back row

Paul Boudehent ———- Back row

Oscar Jégou ——— Back row

Nolann Le Garrec ——— Scrum-half

Gaël Fickou ——— Centre

Antoine Frisch ——— Centre

Émilien Gailleton ——— Centre

Noah Nene ——— Centre

Théo Attissogbé ——— Wing

Gaël Dréan ———- Wing

Gabin Villièren —— Wing

Léo Barré ——— Fullback


One wouldn’t think Atonio is going to come (I’d be surprised if Fickou is still not rested or he and Le Garrec aren’t involved in a relegation playoff game) but a few good players there like Leo Barre, Le Garrec, Taofifénua, and that back row, but also a distinct lack of a spine with the 3 best playmakers playing in the Final at home.


What are the possibilities to fill out these missing spots? looking at Opta’s stats hub Serin and Couilloud provide good back up for Le Garrec by fact of having the highest try involvements in the Top14 (along with Michael Ruru). And Serin’s partner Herve looks the most threatening to carry on the teams style with his elusiveness?

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