Pari fou de Jalibert et célébration « à la Pollock » pour Bordeaux
Les célébrations du titre en Champions Cup ont commencé dès le coup de sifflet final hier.
Dans les rues de Bordeaux, les fans de l’UBB ont célébré comme il se doit ce premier trophée européen.
Dans les entrailles du Principality Stadium de Cardiff, leurs héros les ont imités et ont tous insisté lors de leurs interviews : avant de se projeter sur la fin de saison en Top 14 et un potentiel doublé, ils vont savourer ce sacre amplement mérité.
En conférence de presse, Yannick Bru et Maxime Lucu, désigné homme du match, ont eu le droit à la traditionnelle douche de bière par leurs coéquipiers en caleçon.
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Alors que la parade des joueurs se prépare dès ce dimanche 25 mai à partir de 15h00 sur le Cours de l’Intendance pour ensuite mener à une célébration avec le peuple bordelais Place des Quinconces, une petite phrase de Matthieu Jalibert a suscité l’amusement et la curiosité en zone mixte.
Interrogé sur un potentiel pari fou qu’il aurait fait en amont du match dans le cas d’une victoire finale, il a d’abord tenté de botter en touche.
Mais il est à l’évidence meilleur dans l’exercice sur le terrain qu’au micro, puisqu’il a fini par avouer qu’il espérait que ses coéquipiers ne s’en rappelaient pas.
« Normalement, on doit être tout nu Place de la Bourse, aux Quinconces », a-t-il fini par avouer avant de conclure par un : « J’espère qu’ils ne vont pas s’en rappeler, mais on le fera. »
Une pique de bonne guerre
Avant d’évoquer cela, Matthieu Jalibert a insisté sur le fait que les Bordelais s’étaient nourri de commentaires considérés comme déplacés.
« Ils ont dit qu’on était un club de mercenaires qui n’était là que pour l’argent. Je lui ai juste rappelé qu’il ne connaissait pas l’histoire de notre club », a confié Jalibert en zone mixte, faisant référence à son accrochage avec Pollock en fin de rencontre.
Pollock, justement, a été au cœur des festivités bordelaises malgré lui dans le vestiaire.
Amers envers ce jeune joueur dont les célébrations sont parfois jugées comme provocatrices, les joueurs de l’UBB n’ont pas manqué de rendre hommage à leur manière au troisième ligne de Northampton, qui avait fait parler de lui durant la rencontre en faisant signe au public de se calmer après son essai… finalement refusé.
Avec les mains sur le trophée, les Bordelais ont mimé la célébration « prise de pouls » qui a fait la signature d’Henry Pollock.
Bordeaux doing Henry Pollock’s celebration is very petty.
And also very funny. pic.twitter.com/XoTskVs1fx
— Graham Love (@glove931) May 25, 2025
D’aucuns diront que c’est ridicule de chambrer un jeune joueur de 20 ans qui incarne l’avenir du rugby. Certains argumentent même qu’il emmène avec lui une jeune génération qui a besoin d’icônes avec ses célébrations.
L’autre pan des fans de rugby a tendance à être agacé par ces célébrations et se délecte de voir les Bordelais « remettre à sa place » le jeune troisième ligne.
« Ils l’ont visé (Pollock), clairement. Je crois qu’ils ne l’aimaient pas beaucoup. Il va s’en remettre », explique l’ouvreur Fin Smith. « Je me souviens qu’ils (plusieurs joueurs de Bordeaux) ont foncé vers lui, ils ont essayé de le saisir. Franchement, si tu viens juste de gagner une Coupe d’Europe, je suis surpris que ta première réaction soit d’aller chercher la bagarre avec un gamin de 20 ans. J’ai trouvé ça curieux. »
De son côté, Jefferson Poirot rétorque : « Pollock a embrouillé Jalibert, on est resté solidaires jusqu’au bout. »
Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’une nouvelle rivalité soit née dans le paysage rugbystique. De quoi attirer un nouveau public ? L’avenir nous le dira.
Aujourd’hui, c’est à Bordeaux qu’on fait la fête.
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