Mastermind : comment Patrice Lagisquet a métamorphosé le Portugal
Tout est parti d’un simple contact auprès du président de la fédération de rugby du Portugal, Carlos Da Silva, un jour de 2019, peu de temps après l’élection de celui-ci.
« On avait eu ses coordonnées par l’intermédiaire du président de la Fédération espagnole », raconte Patrice Lagisquet dans un entretien exclusif à World Rugby.
« On », ce sont deux amis qui lui soufflent cette idée que, peut-être, lui – véritable légende du rugby tricolore, superbe ailier du XV de France avec qui il a joué la finale de la toute première Coupe du Monde de Rugby en 1987 et pour qui il offrira plusieurs essais mémorables au cours de ses 46 sélections – pourrait postuler pour le rôle de sélectionneur du Portugal.
D’un côté on trouve Hervé Durquety – « il était entraîneur des avants avec qui j’ai entraîné et avec qui je jouais à Bayonne, qui a été un international de rugby à sept français et avec qui j’ai entraîné dans un petit club en France, au Pays basque » – et Olivier Rieg – « qui est un préparateur physique et qui est un ami avec qui j’ai entraîné pendant dix ans à Biarritz et qui a fait deux Coupes du monde avec la Roumanie ».
Le profil de celui que l’on surnomma le Bayonne Express (10’2’’ sur un 100 mètres) séduit, il est retenu. Les jeunes joueurs du Portugal se ruent alors sur sa fiche Wikipedia pour savoir qui est ce grand chauve d’1,83 m qui a la possibilité de leur faire réaliser leur rêve de Coupe du Monde.
« Il y avait de la curiosité, mais il y avait du respect. Ils ont écouté, ils ont vu de suite que j’avais gagné pas mal d’expérience. Je les ai trouvés très attentifs, très concentrés, mais aussi passionnés », salue Lagisquet.
« Et l’autre caractéristique, c’est que je les ai trouvés très joueurs. Chaque fois que je proposais des éléments de jeu, ils avaient envie de s’amuser. Il fallait plutôt les freiner. Je suis tombé sur des joueurs très intelligents. » Incarnation du French flair, l’ancien ailier ne tardera pas à insuffler du Portuguese flair dans cette équipe.
Quatre ans pour faire du Portugal une machine de guerre
A cette époque, le Portugal est encore loin d’avoir sa place à la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France. Ce serait alors seulement sa deuxième participation au tournoi mondial après une première expérience en 2007 où les défaites s’étaient enchaînées.
Mais c’est justement ce défi immense qui motive Patrice Lagiquet. Il s’entoure d’une équipe fidèle qui mettra toutes ses forces dans ce challenge avec João Mirra, entraîneur des trois-quarts, Luis Pissarra, ancien demi de mêlée de l’équipe de 2007 ou encore Michael Dallery, le préparateur physique. David Gérard, celui qui sera nommé sélectionneur de la Roumanie en décembre 2023, les rejoindra plus tard.
Mais l’ancien international français (46 sélections entre 1983 et 1991) n’a que quatre ans devant lui. Quatre ans pour faire de ce petit pays du rugby, où le jeu n’est pas encore professionnel, une véritable machine de guerre qui va marquer de son empreinte le jeu mondial.
« Oui, quelque part, j’avais cette idée parce que je savais que le rugby portugais avait de bonnes ressources au travers des équipes de moins de 20 ans qui avaient de bons résultats. Et on savait aussi qu’il y avait quand même un réservoir de joueurs évoluant en France, de joueurs pros qui pouvaient revenir en sélection », raconte Lagisquet.
« J’avais déjà eu des idées sur le potentiel de cette sélection. Après, très honnêtement, entre ce que je pensais au départ et ce qui s’est passé, il y avait quand même un gros écart.
« Ce que j’avais un peu sous-évalué, c’est le temps qu’il me faudrait pour construire l’expérience de cette équipe. J’avais à peu près bien évalué le potentiel humain, mais pas suffisamment le temps qu’il nous faudrait, le nombre de matchs qui étaient nécessaires pour arriver à un certain niveau de jeu ; notamment les difficultés de relation avec certains clubs français qui n’étaient pas prêts à libérer les joueurs ; ça a été assez compliqué jusqu’à la Coupe du Monde. »
La course vers la participation à la RWC 2023
Ses deux premiers tests en novembre 2019 lors d’une tournée en Amérique du Sud seront primordiaux pour la suite de l’aventure. A une courte défaite contre le Brésil (26-24) s’ajoute une nette victoire contre le Chili (18-23).
« Ces matchs m’ont permis d’avoir une vision plus claire du potentiel et surtout de la capacité d’entraînement de cette équipe », se remémore-t-il. « On n’était parti qu’avec des jeunes joueurs, notamment des U20. Il manquait beaucoup des meilleurs joueurs portugais qui étaient pris par leurs championnats. Comme ils étaient amateurs, ils ne pouvaient pas non plus se libérer de leur travail. »
Le Covid éclate et l’empêche de construire plus vite. Mais une échéance se rapproche, celle du tournoi de qualification à la Coupe du Monde de Rugby en novembre 2022.
Patrice Lagisquet a un plan en tête. Il va considérer les 21 matchs qui séparent Os Lobos de cette échéance comme des matchs de préparation. Pour monter cette machine de guerre, il lui faudra une arme redoutable et il la trouvera avec les Lusitanos, la seule franchise du Portugal créée quelques années plus tôt et qui évolue depuis 2021 dans la Rugby Europe Super Cup.
« C’est le staff de l’équipe nationale qui entraîne les Lusitanos. Un peu comme les Géorgiens. Et ça, ça nous a permis de beaucoup faire progresser les joueurs amateurs qui évoluaient au Portugal », affirme Patrice Lagisquet.
« Par exemple, en novembre 2021, on a joué contre le Canada et c’est la première fois que le Portugal battait le Canada (20-17, le 6 novembre 2021, ndlr). Il y avait 21 joueurs sur la feuille de match qui étaient nés au Portugal ; on a joué majoritairement avec la base des Lusitanos. »
La route vers la qualification
Le réservoir est en place et ne manque plus que des opportunités de jeu. C’est justement ce qui va manquer dans les mois suivants à Lagisquet et son staff. « Il aurait fallu quelques matchs supplémentaires. Mais surtout quelques matchs du même niveau que l’Italie que le Japon par exemple », confirme le coach.
Ce qui manque par exemple à cette jeune équipe, c’est la gestion de ses fins de match. La défaite 27-28 contre la Roumanie en mars 2021, puis contre le Japon 25-38 en novembre sont concédées dans les deux dernières minutes de la rencontre.
« Si j’avais eu plus de matchs, je pense que j’aurais identifié certaines de ces difficultés sur des matchs très importants joués et c’est grâce aux trois matchs de l’été 2022 que j’ai fini d’identifier des problématiques », se rappelle Patrice Lagisquet.
Fin juin et juillet 2022, trois défaites s’enchaînent contre l’Italie, Argentina XV et la Géorgie. « Et là, je finis de comprendre que mon équipe n’avait pas la maîtrise des événements lorsque l’on arrivait sur des fins de match très, très tendues et c’était son manque d’expérience à ce niveau de compétition qui s’exprime alors que, régulièrement, on gagne des matchs », analyse le sélectionneur.
Mais ces leçons vont servir quatre mois plus tard au tournoi de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 à Dubaï. La préparation se concentre sur les choix stratégiques et les choix déterminants en fonction du scénario du match dans les dernières minutes. « J’ai préparé mon équipe mentalement à prendre des décisions en fonction des paramètres du jeu sur des fins de match. Et ça a été déterminant pour la qualification à Dubaï. »
Le Portugal y battra sèchement Hongkong puis le Kenya avant de concéder le nul face aux Etats-Unis. La qualification est acquise. Le Portugal décroche sa place dans une Poule C extrêmement relevée face au Pays de Galles, à la Géorgie, à l’Australie et aux Fidji.
Et le Portugal cible… le Pays de Galles
Enfin qualifié pour le tournoi en France, le Portugal se prend à rêver. Les entraînements s’intensifient. La fédération y met tous ses moyens, l’aide financière et logistique de World Rugby abonde. Entre Français et Portugais, le staff fait de l’anglais sa langue de travail. Le lien direct avec le président de la fédération portugaise facilite les choses.
Sur ses sept matchs de préparation en 2023, le Portugal totalise cinq victoires. De quoi galvaniser les troupes et leur donner l’audace de voir plus haut. Et s’ils arrivaient à faire un coup ? A marquer l’histoire du rugby mondial par un coup d’éclat ? Alors Lagisquet échafaude un plan, y va au culot et cible un match : celui contre le Pays de Galles.
« C’était notre premier match », révèle-t-il pour la première fois. « On pensait que les Gallois allaient mettre leur équipe 2, qu’ils allaient faire tourner puisqu’ils avaient joué les Fidji pour le premier match et allaient jouer l’Australie pour le troisième. Et entre les deux, ils jouaient contre nous six jours après avoir joué les Fidji, un match très physique.
« Et comme nous, on n’avait pas encore démarré la compétition, on savait qu’on allait arriver avec beaucoup de fraîcheur. C’est pour cela qu’on avait ciblé ce match. On en parlait depuis la qualification à Dubaï. On parlait énormément de ce match, mais entre nous, c’était interdit d’en parler à l’extérieur ; c’était entre nous. »
C’est dans cette perspective ambitieuse que le Portugal va construire sa préparation en mettant au point chacun de ses critères de performance : la vitesse d’exécution, la vitesse de décision, la qualité de la conquête, la discipline…
« Le Tournoi B des Six Nations de 2003 n’était pas orienté sur le résultat mais sur la capacité à jouer sur des critères d’exécution, des critères déjà de haut niveau. Toute notre préparation était orientée pour être capable d’être performant pour le premier match contre le Pays de Galles. »
Preuve en est. En novembre 2022, le Portugal fait match nul 16-16 contre les USA à Dubaï. Le mois d’août suivant, Os Lobos battent les Aigles 46-20. Un cap a été franchi. La préparation a été le moteur déterminant de la campagne du Portugal.
Et l’équipe sera à deux doigts de réussir son coup ce 16 septembre à Nice. Première mi-temps très accrochée. Si les Gallois ouvrent le score (Louis Rees-Zammit à la 8e), un carton jaune à la demi-heure de jeu les handicape avant que le Portugal ne revienne à quatre point (Samuel Marques à la 37e). Mais un essai du capitaine Dewi Lake juste avant la pause est accordé.
« On aurait dû finir avant la pause avec 7-3 et je peux vous dire que 7-3, c’est pas la même chose que 14-3. Pour le mental à la mi-temps, surtout quand ça vient de marquer juste à la dernière seconde de la mi-temps. Je pense que mentalement, on aurait été encore plus fort sur la deuxième mi-temps. »
Malgré de belles occasions en seconde période, le Portugal ne parvient pas à recoller au score et encaisse une défaite 28-8.
Cap sur la surprise de Toulouse
Et finalement, la modeste équipe du Portugal, à qui on ne promettait pas grand-chose, va se gonfler, monter en puissance au fil des matchs. « La Géorgie, c’était un match qu’on aurait pu gagner et il nous a manqué, là aussi, un tout petit peu de maîtrise à la fin du match », se souvient Lagisquet qui considère néanmoins ce match nul 18-18 comme un bon résultat.
Ce qui a également fait défaut sur cette rencontre, c’est la gestion des émotions des joueurs. « Pour le deuxième match, je pensais que c’était réglé, que les joueurs avaient réglé le problème de l’émotion et en fait non, parce que, à Toulouse, il y a eu une atmosphère encore plus grande, avec encore plus de supporters portugais. Pendant les hymnes, les joueurs ont été un peu submergés par les émotions et ils ont raté leur première mi-temps et le début de la deuxième. »
Pour le troisième match, contre l’Australie le 1er octobre à Saint-Etienne, la question de l’émotion ne se pose plus, celle de la fin de match non plus. Mais la discipline fait défaut, ainsi que la capacité d’adaptation.
« On a très bien démarré le match, c’est magnifique, on est très bien (le Portugal mène 7-3, ndlr). Et puis il y a le fait de prendre un carton jaune (Pedro Bettencourt à la 15e, ndlr) et là, on n’a pas su adapter notre stratégie. L’Australie a marqué trois essais et on n’a pas su faire ce que l’on avait travaillé à l’entraînement. On a continué à jouer comme si on était quinze et ça nous a coûté très cher. »
Les trois essais en sept minutes juste avant la pause seront déterminants dans la victoire des Wallabies 38-14.
Ne reste donc plus qu’un match, contre les Fidji le 8 octobre, de retour à Toulouse où l’accueil, comme on l’a vu contre la Géorgie, est exceptionnel. Et là, toutes les planètes se sont soudainement alignées : « les émotions, l’expérience, la justesse dans les choix pour marquer à la fin, les capacités mentales pour gérer la fin du match », égrène Patrice Lagisquet.
La rencontre est complètement folle et fait désormais partie de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby. « On rivalise dans la conquête, on a une défense qui est bien en place, on réussit à contrer le système fidjien. On voit très vite que notre stratégie fonctionne bien et donc on se dit que oui, il y a quelque chose à aller chercher. » Victoire d’un point, 23-24.
Le Portugal et les Fidji, même trajectoire
Cette surprise de Toulouse est-elle à rapprocher du miracle de Brighton qui avait vu le Japon battre l’Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde de Rugby 2015, posant des jalons pour une qualification des Brave Blossoms en quart de finale quatre ans plus tard ?
« Le gros problème du rugby portugais, c’est qu’il est amateur », analyse Patrice Lagisquet. « Et le seul moyen de le faire évoluer et d’avoir une ambition pour que le niveau de performance continue à progresser est d’avoir une équipe professionnelle au Portugal, c’est que les Lusitanos deviennent une équipe professionnelle.
« Si on regarde la progression des Fidji par exemple, c’est exactement ça. Les Fidji ont des joueurs qui évoluent en France où ils sont professionnels. Et ils ont les Fijia Drua (la franchise du Super Rugby Pacific, ndlr) qui leur permettent d’évoluer à un très bon niveau. Et tout cela leur a permis de construire une équipe plus performante et plus régulière dans la performance que ce qu’ils faisaient avant.
« Pour le Portugal, il faut la même chose. Il faut que les Lusitanos deviennent des professionnels, qui vont jouer la Super Cup et qui essaient de jouer même une Coupe d’Europe pour avoir suffisamment de compétition et avoir des joueurs suffisamment préparés pour le niveau international. Et il faut encore continuer à développer les capacités des meilleurs joueurs, des meilleurs jeunes portugais dans le rugby français en étant professionnel en France pour avoir une base professionnelle suffisante pour continuer à progresser. »
Une succession délicate
En France, le Portugal a posé un marqueur jusqu’à inciter les Springboks à inviter Os Lobos à un test en Afrique du Sud en juillet 2024. « C’est vrai que c’est assez exceptionnel », concède celui qui a raccroché au lendemain de la Coupe du Monde. « En plus, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a en Afrique du Sud des joueurs qui ont des ascendances portugaises. En plus ça correspond bien aux besoins des Portugais qui ont besoin de gagner en puissance au niveau des avants. Mais c’est vrai que c’est une belle reconnaissance. »
Si la fédération a cette ambition, en a-t-elle aujourd’hui les moyens ? La succession de Patrice Lagisquet n’est pas encore réglée. Sébastien Bertrank qui devait lui succéder a finalement rendu son tablier un mois plus tard, faute d’avoir pris l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
Quant au maître Lagisquet, c’est la retraite qu’il prépare désormais. « J’ai fini quand même assez fatigué », confie-t-il. « Pour moi, le rugby est toujours une activité secondaire. Et là, je suis en train de préparer mon départ à la retraite au sein de mon cabinet d’assurances. Je vais arrêter dans quinze mois maintenant.
« Je vais faire des entraînements dans des clubs à gauche, à droite, pour le plaisir, mais pas plus. Je sais l’implication que représente une sélection et ça m’a pris beaucoup, beaucoup de temps et même mentalement. Il faut être très disponible, il faut avoir du temps et il ne faut pas lâcher. J’ai besoin aussi de récupérer un petit peu parce que je n’ai pas pris de vacances pratiquement pendant quatre ans. Donc il faut que je coupe un petit peu… »
Comments on RugbyPass
Great analysis Brett and what a shame that RA haven't spent more on the tight five instead. BTW I see the latest 8-9 Combo has dropped, looking forward to that. It's incredible the amount of damage that Hamish and Eddie's egos did in such a short space of time. From memory Eddie drove the initial drive to poach league stars way back in the 00s, with community rugby paying the price in reduced funding. Australia went from 15% of its income being spent on community rugby in 2002 to 2.4% in 2015, sheer madness and look where they are now. Hamish reminds me of Scrappy Doo. Always mouthing off, spoiling for a fight with bigger dogs who'd eat him alive. Sadly RA didn't have a Scooby Doo to bail him out.
9 Go to comments*_“I love watching bone-shuddering tackles, brutal clear-outs, monster ball carries, and crushingly intense scrummaging. I love it. These things make my heart rate spike. These aren’t the only things I love about rugby, but I feel no need to pretend I don’t love them, or to apologise for loving them just in case someone thinks I shouldn’t.”_* beautifully put Flats🔥
3 Go to comments“Hidden comments” all over the place😂 Turlough’s been a busy little boy ey🤭
73 Go to commentsit’ll all be released in an autobiography a few years from now….. “Razor shafted me” blah blah blah. thinking of making Scott Barrett captain might be a good move. Could calm down his brain fades & make him an even better player for them
3 Go to commentsSadly he played far too many games too young. England and France really do need to look after their younger players better.
1 Go to commentsHaving finally been able to watch the first Chasing the Sun (thanks RugbyPass!) - because I refuse to pay DSTV's extortionate monthly fee in SA - after four years, it was amazing to see Mapimpi's story as well as seeing my personal hero, Rassie, breaking down when telling it. There _is_ hope for the country, but only once we've got rid of the crooked and incompetent ANC (and others) who have set out to destroy it. Viva Rassie, viva Kolisi viva rugby!
1 Go to commentsWhether true or not, all the best to you Sam Cane. A warrior of a player and a loyal servant to the ABs! Go get you some yen and have some fun.
3 Go to commentsThe game was changing too much with teams trying to role the dice drawing fouls. Would be better if scrums and the adjudicating problems were resolved but this is a good immediate fix.
37 Go to commentsLike many here I am encouraged by this post. Our forwards are where the real rewards and improvements must come from. With a 50/50 pack against any opposition, our backs could ensure more than 50% of the games will be won. We need Valetini at 6 and Cale at 8 to make the most or a good tight 5, McWright will add to the effectiveness of the pack BUT must get a very good tight 5 out there first.
110 Go to commentsThe key point I think that is missing is that if Joseph wants to guarantee a Lions spot, he really has to play wing in his first year. He is easily going to nail down whatever he wants to do, but with just half a season, how much of a factor he proves to be in the Lions series could be dictated by this initial choice of playing position.
9 Go to commentsthe game was 2 weeks before the challenge cup final. I really don’t believe they needed to rest that many players.
1 Go to commentsI really feel like neither of the Vunipolas is given the respect they deserve. I would have liked to see both of them get a few more caps than they have gotten in the past couple of years, but unfortunately the fact that they both peaked young has meant that for a number of years they have been perceived as disappointments. When they are both retired, in the cold light of day they will be recognised as two of the best players of their generation of any nation.
3 Go to commentsthis generation of saracens players could produce some really incredible coaches. When Farrell retires he could walk into any premiership team as a defence, attack, or kicking coach. Itoje could make it as a defence or a lineout coach, and Jamie George as a lineout or scrum coach. The problem the Vunipolas are going to have is that its not clear what their coaching speciality would be. Neither are great in the set piece, and while they were good in attack and defence, they were never tactical masterminds. Perhaps contact skills would be their ideal brief? Mako perhaps could work in strength & conditioning, but Billy has a bit of a reputation for not taking that side of the game seriously.
3 Go to commentsA very good player.We are finally getting some balance in our team. Plummer..Heem ..Lam a solid..experienced combo who take the sensible options consistently. Clarke was a grt impact of the bench option until Lam moved to 13 to replace an injured Reiko. Cotter is doing a grt job building his team. .
1 Go to commentsSaturday was last straw. Terrible record in Premiership since Jan 23. Capitulation against Bath at home. There are 3 conclusions. Players aren't good enough. Coaching team aren't good enough or combination of both.
2 Go to commentsAs you say in your article Brett, the point was Hamish and his vanity - plain and simple. The crazy bit is that sua’ali’i has to be probably twice the player of mark N, no easy feat, just for RA to get their money's worth!?! And as you say, tahs aren't short of wingers, props on the other hand id like to see $1.6m spent on. I still shake my head at the absolute carry on in the media and comments section around the boon of getting sua’ali’i and the revenue it'd generate. It was all such hogwash imo and short sighted, real sugar hit stuff. And wasnt Waugh (and others) on the board at the time this money was spent? You say silver bullet, I'd say sugar hit but without the flavour.
9 Go to commentsNZR should play hard all a bit with some of these players and make them sign up to the next world cup. If they won’t, offer it to someone who will. Because what happens is the NH (especially France) swoop on a bunch of nz players coming off contract, weakening their depth, and nz scrambles less than 2 years out trying to get replacements up to speed.
1 Go to commentsNo thanks. Savea almost always leaves easy points out there and goes for the corner, no matter how many times it’s not working. He claimed he took “the learnings” from this when he kept making the same mistake against the Boks a few years ago. Then went out the very next week and did the same thing and SA snatched victory because of it. Years later he still does it, right up to and including the world cup final. Great player, not so great rugby nous.
10 Go to commentsIt certainly wasn't a rhetorical masterpiece coming from big E …. (just as a side remark: Eben is the better player, Siya by far the better talker - maybe that's why they don't seem to like each other very much) …. but could we please move on?
73 Go to commentsMan who wasn't there and hasn't held a conversation with those who were present weighs in on dead rubber debate and is presented as representative of the Irish Rugby Union’s spokesperson on subject he has no apparent knowledge of whatsoever.
73 Go to comments