Mastermind : comment Patrice Lagisquet a métamorphosé le Portugal
Tout est parti d’un simple contact auprès du président de la fédération de rugby du Portugal, Carlos Da Silva, un jour de 2019, peu de temps après l’élection de celui-ci.
« On avait eu ses coordonnées par l’intermédiaire du président de la Fédération espagnole », raconte Patrice Lagisquet dans un entretien exclusif à World Rugby.
« On », ce sont deux amis qui lui soufflent cette idée que, peut-être, lui – véritable légende du rugby tricolore, superbe ailier du XV de France avec qui il a joué la finale de la toute première Coupe du Monde de Rugby en 1987 et pour qui il offrira plusieurs essais mémorables au cours de ses 46 sélections – pourrait postuler pour le rôle de sélectionneur du Portugal.
D’un côté on trouve Hervé Durquety – « il était entraîneur des avants avec qui j’ai entraîné et avec qui je jouais à Bayonne, qui a été un international de rugby à sept français et avec qui j’ai entraîné dans un petit club en France, au Pays basque » – et Olivier Rieg – « qui est un préparateur physique et qui est un ami avec qui j’ai entraîné pendant dix ans à Biarritz et qui a fait deux Coupes du monde avec la Roumanie ».
Le profil de celui que l’on surnomma le Bayonne Express (10’2’’ sur un 100 mètres) séduit, il est retenu. Les jeunes joueurs du Portugal se ruent alors sur sa fiche Wikipedia pour savoir qui est ce grand chauve d’1,83 m qui a la possibilité de leur faire réaliser leur rêve de Coupe du Monde.
« Il y avait de la curiosité, mais il y avait du respect. Ils ont écouté, ils ont vu de suite que j’avais gagné pas mal d’expérience. Je les ai trouvés très attentifs, très concentrés, mais aussi passionnés », salue Lagisquet.
« Et l’autre caractéristique, c’est que je les ai trouvés très joueurs. Chaque fois que je proposais des éléments de jeu, ils avaient envie de s’amuser. Il fallait plutôt les freiner. Je suis tombé sur des joueurs très intelligents. » Incarnation du French flair, l’ancien ailier ne tardera pas à insuffler du Portuguese flair dans cette équipe.
Quatre ans pour faire du Portugal une machine de guerre
A cette époque, le Portugal est encore loin d’avoir sa place à la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France. Ce serait alors seulement sa deuxième participation au tournoi mondial après une première expérience en 2007 où les défaites s’étaient enchaînées.
Mais c’est justement ce défi immense qui motive Patrice Lagiquet. Il s’entoure d’une équipe fidèle qui mettra toutes ses forces dans ce challenge avec João Mirra, entraîneur des trois-quarts, Luis Pissarra, ancien demi de mêlée de l’équipe de 2007 ou encore Michael Dallery, le préparateur physique. David Gérard, celui qui sera nommé sélectionneur de la Roumanie en décembre 2023, les rejoindra plus tard.
Mais l’ancien international français (46 sélections entre 1983 et 1991) n’a que quatre ans devant lui. Quatre ans pour faire de ce petit pays du rugby, où le jeu n’est pas encore professionnel, une véritable machine de guerre qui va marquer de son empreinte le jeu mondial.
« Oui, quelque part, j’avais cette idée parce que je savais que le rugby portugais avait de bonnes ressources au travers des équipes de moins de 20 ans qui avaient de bons résultats. Et on savait aussi qu’il y avait quand même un réservoir de joueurs évoluant en France, de joueurs pros qui pouvaient revenir en sélection », raconte Lagisquet.
« J’avais déjà eu des idées sur le potentiel de cette sélection. Après, très honnêtement, entre ce que je pensais au départ et ce qui s’est passé, il y avait quand même un gros écart.
« Ce que j’avais un peu sous-évalué, c’est le temps qu’il me faudrait pour construire l’expérience de cette équipe. J’avais à peu près bien évalué le potentiel humain, mais pas suffisamment le temps qu’il nous faudrait, le nombre de matchs qui étaient nécessaires pour arriver à un certain niveau de jeu ; notamment les difficultés de relation avec certains clubs français qui n’étaient pas prêts à libérer les joueurs ; ça a été assez compliqué jusqu’à la Coupe du Monde. »
La course vers la participation à la RWC 2023
Ses deux premiers tests en novembre 2019 lors d’une tournée en Amérique du Sud seront primordiaux pour la suite de l’aventure. A une courte défaite contre le Brésil (26-24) s’ajoute une nette victoire contre le Chili (18-23).
« Ces matchs m’ont permis d’avoir une vision plus claire du potentiel et surtout de la capacité d’entraînement de cette équipe », se remémore-t-il. « On n’était parti qu’avec des jeunes joueurs, notamment des U20. Il manquait beaucoup des meilleurs joueurs portugais qui étaient pris par leurs championnats. Comme ils étaient amateurs, ils ne pouvaient pas non plus se libérer de leur travail. »
Le Covid éclate et l’empêche de construire plus vite. Mais une échéance se rapproche, celle du tournoi de qualification à la Coupe du Monde de Rugby en novembre 2022.
Patrice Lagisquet a un plan en tête. Il va considérer les 21 matchs qui séparent Os Lobos de cette échéance comme des matchs de préparation. Pour monter cette machine de guerre, il lui faudra une arme redoutable et il la trouvera avec les Lusitanos, la seule franchise du Portugal créée quelques années plus tôt et qui évolue depuis 2021 dans la Rugby Europe Super Cup.
« C’est le staff de l’équipe nationale qui entraîne les Lusitanos. Un peu comme les Géorgiens. Et ça, ça nous a permis de beaucoup faire progresser les joueurs amateurs qui évoluaient au Portugal », affirme Patrice Lagisquet.
« Par exemple, en novembre 2021, on a joué contre le Canada et c’est la première fois que le Portugal battait le Canada (20-17, le 6 novembre 2021, ndlr). Il y avait 21 joueurs sur la feuille de match qui étaient nés au Portugal ; on a joué majoritairement avec la base des Lusitanos. »
La route vers la qualification
Le réservoir est en place et ne manque plus que des opportunités de jeu. C’est justement ce qui va manquer dans les mois suivants à Lagisquet et son staff. « Il aurait fallu quelques matchs supplémentaires. Mais surtout quelques matchs du même niveau que l’Italie que le Japon par exemple », confirme le coach.
Ce qui manque par exemple à cette jeune équipe, c’est la gestion de ses fins de match. La défaite 27-28 contre la Roumanie en mars 2021, puis contre le Japon 25-38 en novembre sont concédées dans les deux dernières minutes de la rencontre.
« Si j’avais eu plus de matchs, je pense que j’aurais identifié certaines de ces difficultés sur des matchs très importants joués et c’est grâce aux trois matchs de l’été 2022 que j’ai fini d’identifier des problématiques », se rappelle Patrice Lagisquet.
Fin juin et juillet 2022, trois défaites s’enchaînent contre l’Italie, Argentina XV et la Géorgie. « Et là, je finis de comprendre que mon équipe n’avait pas la maîtrise des événements lorsque l’on arrivait sur des fins de match très, très tendues et c’était son manque d’expérience à ce niveau de compétition qui s’exprime alors que, régulièrement, on gagne des matchs », analyse le sélectionneur.
Mais ces leçons vont servir quatre mois plus tard au tournoi de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 à Dubaï. La préparation se concentre sur les choix stratégiques et les choix déterminants en fonction du scénario du match dans les dernières minutes. « J’ai préparé mon équipe mentalement à prendre des décisions en fonction des paramètres du jeu sur des fins de match. Et ça a été déterminant pour la qualification à Dubaï. »
Le Portugal y battra sèchement Hongkong puis le Kenya avant de concéder le nul face aux Etats-Unis. La qualification est acquise. Le Portugal décroche sa place dans une Poule C extrêmement relevée face au Pays de Galles, à la Géorgie, à l’Australie et aux Fidji.
Et le Portugal cible… le Pays de Galles
Enfin qualifié pour le tournoi en France, le Portugal se prend à rêver. Les entraînements s’intensifient. La fédération y met tous ses moyens, l’aide financière et logistique de World Rugby abonde. Entre Français et Portugais, le staff fait de l’anglais sa langue de travail. Le lien direct avec le président de la fédération portugaise facilite les choses.
Sur ses sept matchs de préparation en 2023, le Portugal totalise cinq victoires. De quoi galvaniser les troupes et leur donner l’audace de voir plus haut. Et s’ils arrivaient à faire un coup ? A marquer l’histoire du rugby mondial par un coup d’éclat ? Alors Lagisquet échafaude un plan, y va au culot et cible un match : celui contre le Pays de Galles.
« C’était notre premier match », révèle-t-il pour la première fois. « On pensait que les Gallois allaient mettre leur équipe 2, qu’ils allaient faire tourner puisqu’ils avaient joué les Fidji pour le premier match et allaient jouer l’Australie pour le troisième. Et entre les deux, ils jouaient contre nous six jours après avoir joué les Fidji, un match très physique.
« Et comme nous, on n’avait pas encore démarré la compétition, on savait qu’on allait arriver avec beaucoup de fraîcheur. C’est pour cela qu’on avait ciblé ce match. On en parlait depuis la qualification à Dubaï. On parlait énormément de ce match, mais entre nous, c’était interdit d’en parler à l’extérieur ; c’était entre nous. »
C’est dans cette perspective ambitieuse que le Portugal va construire sa préparation en mettant au point chacun de ses critères de performance : la vitesse d’exécution, la vitesse de décision, la qualité de la conquête, la discipline…
« Le Tournoi B des Six Nations de 2003 n’était pas orienté sur le résultat mais sur la capacité à jouer sur des critères d’exécution, des critères déjà de haut niveau. Toute notre préparation était orientée pour être capable d’être performant pour le premier match contre le Pays de Galles. »
Preuve en est. En novembre 2022, le Portugal fait match nul 16-16 contre les USA à Dubaï. Le mois d’août suivant, Os Lobos battent les Aigles 46-20. Un cap a été franchi. La préparation a été le moteur déterminant de la campagne du Portugal.
Et l’équipe sera à deux doigts de réussir son coup ce 16 septembre à Nice. Première mi-temps très accrochée. Si les Gallois ouvrent le score (Louis Rees-Zammit à la 8e), un carton jaune à la demi-heure de jeu les handicape avant que le Portugal ne revienne à quatre point (Samuel Marques à la 37e). Mais un essai du capitaine Dewi Lake juste avant la pause est accordé.
« On aurait dû finir avant la pause avec 7-3 et je peux vous dire que 7-3, c’est pas la même chose que 14-3. Pour le mental à la mi-temps, surtout quand ça vient de marquer juste à la dernière seconde de la mi-temps. Je pense que mentalement, on aurait été encore plus fort sur la deuxième mi-temps. »
Malgré de belles occasions en seconde période, le Portugal ne parvient pas à recoller au score et encaisse une défaite 28-8.
Cap sur la surprise de Toulouse
Et finalement, la modeste équipe du Portugal, à qui on ne promettait pas grand-chose, va se gonfler, monter en puissance au fil des matchs. « La Géorgie, c’était un match qu’on aurait pu gagner et il nous a manqué, là aussi, un tout petit peu de maîtrise à la fin du match », se souvient Lagisquet qui considère néanmoins ce match nul 18-18 comme un bon résultat.
Ce qui a également fait défaut sur cette rencontre, c’est la gestion des émotions des joueurs. « Pour le deuxième match, je pensais que c’était réglé, que les joueurs avaient réglé le problème de l’émotion et en fait non, parce que, à Toulouse, il y a eu une atmosphère encore plus grande, avec encore plus de supporters portugais. Pendant les hymnes, les joueurs ont été un peu submergés par les émotions et ils ont raté leur première mi-temps et le début de la deuxième. »
Pour le troisième match, contre l’Australie le 1er octobre à Saint-Etienne, la question de l’émotion ne se pose plus, celle de la fin de match non plus. Mais la discipline fait défaut, ainsi que la capacité d’adaptation.
« On a très bien démarré le match, c’est magnifique, on est très bien (le Portugal mène 7-3, ndlr). Et puis il y a le fait de prendre un carton jaune (Pedro Bettencourt à la 15e, ndlr) et là, on n’a pas su adapter notre stratégie. L’Australie a marqué trois essais et on n’a pas su faire ce que l’on avait travaillé à l’entraînement. On a continué à jouer comme si on était quinze et ça nous a coûté très cher. »
Les trois essais en sept minutes juste avant la pause seront déterminants dans la victoire des Wallabies 38-14.
Ne reste donc plus qu’un match, contre les Fidji le 8 octobre, de retour à Toulouse où l’accueil, comme on l’a vu contre la Géorgie, est exceptionnel. Et là, toutes les planètes se sont soudainement alignées : « les émotions, l’expérience, la justesse dans les choix pour marquer à la fin, les capacités mentales pour gérer la fin du match », égrène Patrice Lagisquet.
La rencontre est complètement folle et fait désormais partie de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby. « On rivalise dans la conquête, on a une défense qui est bien en place, on réussit à contrer le système fidjien. On voit très vite que notre stratégie fonctionne bien et donc on se dit que oui, il y a quelque chose à aller chercher. » Victoire d’un point, 23-24.
Le Portugal et les Fidji, même trajectoire
Cette surprise de Toulouse est-elle à rapprocher du miracle de Brighton qui avait vu le Japon battre l’Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde de Rugby 2015, posant des jalons pour une qualification des Brave Blossoms en quart de finale quatre ans plus tard ?
« Le gros problème du rugby portugais, c’est qu’il est amateur », analyse Patrice Lagisquet. « Et le seul moyen de le faire évoluer et d’avoir une ambition pour que le niveau de performance continue à progresser est d’avoir une équipe professionnelle au Portugal, c’est que les Lusitanos deviennent une équipe professionnelle.
« Si on regarde la progression des Fidji par exemple, c’est exactement ça. Les Fidji ont des joueurs qui évoluent en France où ils sont professionnels. Et ils ont les Fijia Drua (la franchise du Super Rugby Pacific, ndlr) qui leur permettent d’évoluer à un très bon niveau. Et tout cela leur a permis de construire une équipe plus performante et plus régulière dans la performance que ce qu’ils faisaient avant.
« Pour le Portugal, il faut la même chose. Il faut que les Lusitanos deviennent des professionnels, qui vont jouer la Super Cup et qui essaient de jouer même une Coupe d’Europe pour avoir suffisamment de compétition et avoir des joueurs suffisamment préparés pour le niveau international. Et il faut encore continuer à développer les capacités des meilleurs joueurs, des meilleurs jeunes portugais dans le rugby français en étant professionnel en France pour avoir une base professionnelle suffisante pour continuer à progresser. »
Une succession délicate
En France, le Portugal a posé un marqueur jusqu’à inciter les Springboks à inviter Os Lobos à un test en Afrique du Sud en juillet 2024. « C’est vrai que c’est assez exceptionnel », concède celui qui a raccroché au lendemain de la Coupe du Monde. « En plus, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a en Afrique du Sud des joueurs qui ont des ascendances portugaises. En plus ça correspond bien aux besoins des Portugais qui ont besoin de gagner en puissance au niveau des avants. Mais c’est vrai que c’est une belle reconnaissance. »
Si la fédération a cette ambition, en a-t-elle aujourd’hui les moyens ? La succession de Patrice Lagisquet n’est pas encore réglée. Sébastien Bertrank qui devait lui succéder a finalement rendu son tablier un mois plus tard, faute d’avoir pris l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
Quant au maître Lagisquet, c’est la retraite qu’il prépare désormais. « J’ai fini quand même assez fatigué », confie-t-il. « Pour moi, le rugby est toujours une activité secondaire. Et là, je suis en train de préparer mon départ à la retraite au sein de mon cabinet d’assurances. Je vais arrêter dans quinze mois maintenant.
« Je vais faire des entraînements dans des clubs à gauche, à droite, pour le plaisir, mais pas plus. Je sais l’implication que représente une sélection et ça m’a pris beaucoup, beaucoup de temps et même mentalement. Il faut être très disponible, il faut avoir du temps et il ne faut pas lâcher. J’ai besoin aussi de récupérer un petit peu parce que je n’ai pas pris de vacances pratiquement pendant quatre ans. Donc il faut que je coupe un petit peu… »
Comments on RugbyPass
McReight is certainly one of the first picked. He’s going to be the glue, a Wallaby with some rugby IQ and the everywhere man for the Wallabies.
5 Go to commentsSophie De Goede is one of the best players we’ve ever produced. Kicked all the points, 2 try assists, line out takes, carries, tackles, charge downs… what a player
1 Go to commentsThe guy had just beasted himself in a scrum and the blood hadn't yet returned to his head when he was pushed into a team mate. He took his weight off his left foot precisely at the moment he was shoved and dropped to the floor when seemingly trying to avoid stepping on Hyron Andrews’ foot. I don't think he was trying to milk a penalty, I think he was knackered but still switched on enough to avoid planting 120kgs on the dorsum of his second row’s foot. To effectively “police” such incidents with a (noble) view to eradicating play acting in rugby, yet more video would need to be reviewed in real time, which is not in the interest of the game as a sporting spectacle. I would far rather see Farrell penalised for interfering with the refereeing of the game. Perhaps he was right to be frustrated, he was much closer to the action than the only camera angle I've seen, however his vocal objection to Rodd’s falling over doesn't legitimately fall into the captain's role as the mouthpiece of his team - he should have kept his frustration to himself, that's one of the pillars of rugby union. I appreciate that he was within his rights to communicate with the referee as captain but he didn't do this, he moaned and attempted to sway the decision by directing his complaint to the player rather than the ref. Rugby needs to look closely at the message it wants to send to young players and amateur grassroots rugby. The best way to do this would be to apply the laws as they are written and edit them where the written laws no longer apply. If this means deleting laws such as ‘the put in to the scrum must be straight”, so be it. Likewise, if it is no longer necessary to respect the referee’s decision without questioning it or pre-emptively attempting to sway it (including by diving or by shouting and gesticulating) then this behaviour should be embraced (and commercialised). Otherwise any reference to respecting the referee should be deleted from the laws. You have to start somewhere to maintain the values of rugby and the best place to start would be giving a penalty and a warning against the offending player, followed by a yellow card the next time. People like Farrell would rapidly learn to keep quiet and let their skills do the talking.
1 Go to commentsThe name “Kwagga” came to mind while I was reading this. And there’s another Sevens convert roaming the wide open kant at the Lions now - JC Pretorius. Keep an eye on him.
5 Go to comments2024 Rugby Championship: Sat, 10 Aug 2024 – Sat, 28 Sept 2024. Looking forward to watching the All Blacks coached by Scott Robertson, with or without the ‘dynamic’ qualities of Shannon Michael Frizell - see his display against South Africa at Go Media Mount Smart Stadium on July 15.
1 Go to commentsI agree about 8 being too many The English premiership has top four only Top 14 has six URC has 8 I think 6 would be fine It gives those other two teams an incentive But rewarding a team in perhaps 8th with three wins is atrocious If they get in they know they only need one big game
7 Go to commentsInteresting article. I think the answer lies in a comment Kwagga Smith made during the World Cup. Asked whether it bothers him that the Bok team doesn’t get more credit he said: “We don’t play for people to respect us: we play for each other and we play for South Africa.” The Springbok team is a brotherhood - an incredibly tight unit, most of whom are good friends off the pitch as well. Not only do they not want to let South Africa down, but they fight like crazy not to let their teammates down. Not saying they don’t care about their club teammates, but I think the bond shared in the Boks is just much, much deeper. Tough to forge the same sort of bond at a club over a handful of years. That must translate into superior performances for country over club.
32 Go to commentsThere is very little creativity in the 9-10 axis for SA. 10 needs to be solid, put the work in and kick the points. the SA counter is almost always via the edge or a kick through for a winger. When was the last offensive backline score from SA against a top team? Perhaps the ultra physical nature of the SA teams means players they get to hit more stats in those games. Maybe the SA pleyers are perfectly suited to the SA system. In other Words they are not club players gathered to play SA Internationals. They are SA International players adapting to play club.
32 Go to commentsJust what you want your prop doing 😂
1 Go to commentsEveryone needs to have a bit of ball player in them Nick and second phase but forwards and backs are still different coz of where you stick your head most of the time. Pocock and tizzano were 12s right up to the edge of seniors. Pocock was 12 to quades 10 then pocock was at the force At 17 year’s old or so. Hamish Stewart was apparently was a junior 7. Don’t know when he switched but apparently he was crons 10 in the Oz 20s. A mistake too often made is playing a guy like taquele nairavuro at wing instead of as a power 8. On rugby tours we often had a spare 7 playing crash 12 coz the regular 12 stayed home. Often had a spare 7 playing on a wing too.
5 Go to commentsyikes - what a load of crap Gallan. Interesting until after your 1st paragraph, but then again not worth anyone’s time responding to such pointless analysis and of course your dumbass opinions.
32 Go to commentsOutside of their national camp, club teams seem to take a tighter stance on doping. Think that explains it really.
32 Go to commentsThanks Nick Ive always thought that there should be a few more innovative attempts at players moving from backs to forwards and vice versa. Samu was one, as was Jim Williams last century. Cole certainly could run like a back, as can Lonergan from the Brumbies. I think that it’s going to become hard again for hookers though as front rowers seem to be getting bigger and bigger, and the guys have to look after their spines as well as (in Australia) their achilles! I always thought that Folau should have been tried in the lineout…. I think the same for Vunavalu…if he lasts any longer. Movement between positions is much more common in League, mainly because the size requirements between backs and forwards are not as pronounced. Hookers and halfbacks interchanging and second rowers and centres as well. The great Cameron Smith was effectively a hybrid hooker/halfback, being able to play both positions…sometimes it seemed simultaneously! For now, it seems like McReith and before him Hooper are the standouts, though Cale could be anything. John Eals did a few “back” type things mind you, including running and kicking. As for Jones, I don't credit him as anything (in an Australian context) other than a speaker of a million throw away lines, with the occasional one being picked up! Sorry
5 Go to commentsHe's Big in Japan
2 Go to comments“England are set to lose some of their best ever players at the end of the season with the mass departure to France”… Really? Best ever? What a joke of an opening line. The england players leaving for France are… Sinckler, Ludlum, Tuilagi… that’s the list of players England are losing at the end of this season to France. All 3 are fringe players at best these days. Manu is the only one you could fathom debating being one of “their best ever players” and even that debate would be shut down pretty quickly. Pathetic excuse for journalism this. Not grounded in reality.
2 Go to commentsYep. The insanity of the decision of trying to outspend RL for outside backs just looks more and more stupid as time goes on and talented players either bully us into paying overs to keep them (Jorgensen) or simply leave as Uncle Nick comes calling (Nawaqanitawase).
20 Go to commentsInteresting that you pick Amatosero, John. I would agree with your choice. He could well be capped this year at some point. At only 21 years of age, he has a lot of experience at a high level from his time at Clermont. I’m surprised he did not remain there for longer, as last year he was really starting to move, with 14 games, six starts, well up from the previous year, 7 games, only 2 starts. Have liked what is doing with the Waratahs this year. Not an easy situation for any player there, with the poor results.
3 Go to commentsNed me old shinwah, it’s probably not a bad idea to learn how to spell the last names of great All Blacks wingers. (Otherwise we will demean our memories of Grant Bitty, Jonah Lima, Joe Rococo and Doug Howler.)
4 Go to commentsNo longer able to except the excuses offered up for Rob. The red jersey has lost it’s mana and become a joke. I do not wish Mr Penny any wrong but it is time to go. Do the right thing Rob and retire, PLEASE.
31 Go to commentsIt is a travesty that 8/12 teams play in the finals, and that 4 wins out of 14 might be enough to get you there, but every competition has this to some degree. If it was only the top 4 going through, then this season would have been over for 6 of the teams 4 weeks ago. Super Rugby is simply a feeder competition for the All Blacks and Wallabies. There are low stakes and no consequences because so few people care who wins Super Rugby. In football, winning the Champions League is the pinnacle for any player or fan. The fate of national teams in the world cup or Euros is a complete second fiddle to The Premier League, La Liga, Serie A, Ligue 1, Bundelsliga etc… Same with the NBA, NFL, NHL, MLB. Players and fans care deeply about their team winning NBA title, but don’t care at all about USA winning gold at the Olympics. Or more locally with Rugby League, the Hierarchy is probably NRL > State of Origin > International. For some maybe State of Origin is the top. Super Rugby is low consequence and low stakes because no one cares enough about the outcome. Players ultimately want to play for the ABs, not the Hurricanes or Blues. Casual fans aren’t talking about SR selections but everyone has an opinion on Sam Cane or Ian Foster. Super Rugby is a means to an end. The only context it has is how it effects who is selected for the ABs.
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