
Le Stade Français toujours en quête de sa première victoire de la saison à l'extérieur
Alors que le Top 14 entame son dernier bloc des quatre dernières rencontres de la saison régulière, une stat étonnante saute aux yeux : le Stade Français Paris n’a encore jamais gagné à l’extérieur cette saison. 11 déplacements et 11 défaites. Il n’en reste que deux d’ici la fin : à Perpignan ce week-end et à Clermont le 31 mai. (Lyon et Castres seront à domicile).
Et à chaque fois avec l’enjeu du maintien qui arrive en plus. « C’est quasiment une finale pour nous. Chaque match sera une finale, avec tous tous les points qu’on a laissés derrière. Donc on va s’accrocher jusqu’au bout et on verra », admet le troisième-ligne Sekou Macalou.
« On a de la chance dans ce sport, c’est que chaque semaine on peut se remettre en question. Certes on n’a pas gagné à l’extérieur, mais ça ne veut pas dire que ça va être impossible. Du coup, ça sera aussi une motivation pour nous de se dire qu’on est capable d’aller chercher cette victoire à l’extérieur qui va nous permettre un peu de sortir la tête de l’eau. Donc on va s’accrocher sur ça aussi, mais pour nous, rien n’est impossible. »
Toute la semaine, le canal historique du club s’est mobilisé pour remotiver les joueurs qui ont de quoi broyer du noir. Car selon l’ailier Lester Etien, c’est bien sur le mental que ça pêche.
« Le mental, j’ai l’impression que c’est un peu ça notre problème depuis le début de saison », reconnaît-il. « On a les joueurs pour, on a l’équipe pour, on a l’infrastructure pour, mais c’est que mentalement qu’on a un peu de mal.
« Il y a pas mal d’anciens qui ont laissé des petits messages à l’équipe pour dire l’importance du club et pour nous rappeler aussi à quelle place on était aujourd’hui et qu’il fallait changer la mire totalement. Et que ce n’était pas fini surtout. Antoine Burban par exemple (troisième-ligne pendant 16 ans au Stade Français, ndlr) nous a laissé un beau message en disant qu’il croyait en nous – comme beaucoup de personnes aujourd’hui – et que jusqu’au bout il faut tout donner. C’est un peu l’ADN du Stade Français. Jusqu’à la dernière journée, c’est pas fini.
« Forcément, ça met une petite pression, mais c’est une pression positive. On sait qu’on est regardé, on est suivi et on est supporté aussi, donc ça fait du bien. »
USAP – Stade Français : avantage aux Parisiens
Il semble loin le temps où les deux équipes se rencontraient dans les phases finales du Top 14 : finales 1998 et 2004 (remportées par les Parisiens), demi-finale 2009 (remportée par l’USAP. Aujourd’hui, c’est le maintien qu’elles jouent. Sur les 45 rencontres précédentes (depuis 1997), le Stade en a gagné 27 et Perpignan 16 (avec 2 nuls).
Mais un chiffre qui plombe un peu plus le moral des Occitans, c’est le nombre de défaites : 14 sur 16 matchs contre leur prochain adversaire. Après une période dorée (2003-2011) où les forces étaient au pire égales, au mieux en faveur des Perpignanais, ceux-ci sont retombés depuis la saison 2011-2012, n’enregistrant que deux victoires (février 3013 et janvier 2023) depuis lors.
C’est dans ce contexte que les hommes de Franck Azema se sont renfermés sur eux tout au long de la semaine en décrétant le huis clos sur toutes leurs activités. « Nous ouvrons tous nos entraînements depuis le début de la saison, et dès le lundi, l’équipe est visible sur les réseaux sociaux. Ce sont beaucoup d’informations données à l’adversaire. Ça ne se joue pas là-dessus, mais cela fait partie des éléments que nous analysons », a-t-il justifié cette semaine.
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