Le rugby géorgien vise l’URC, mais c'est pas gagné
Le club géorgien du Black Lion a été clairement prévenu : intégrer l’United Rugby Championship (URC) ne sera pas une formalité. Oui, la porte est entrouverte, mais la marche est haute, très haute.
En avril, Levan Maisashvili, directeur de la haute performance du rugby géorgien, avait confirmé l’ouverture de discussions pour que le Black Lion rejoigne un jour les clubs irlandais, gallois, écossais, italiens et sud-africains dans la ligue transcontinentale. Depuis 2023, la formation de Tbilissi dispute déjà la Challenge Cup, mais passer dans la cour des grands ne se fera pas à n’importe quel prix.
Martin Anayi, patron de l’URC, l’a rappelé avec fermeté : « On ne dit pas non, mais les conditions doivent être réunies. »
« On ne dit pas non, mais les conditions doivent être réunies. »
« L’expansion, c’est dans l’ADN de l’URC. On a commencé avec la Celtic League, puis on a grandi étape par étape. Et on a réussi à en faire une meilleure ligue à chaque fois. Je pense qu’il est important de garder cette ouverture. Mais attention, la barre est très haute. Chaque match en plus, c’est une question de santé des joueurs qu’il faut prendre au sérieux.
Une logistique lourde
« Et ça, c’est un point sur lequel on ne peut pas faire de compromis. Il y a la logistique à gérer, surtout quand on joue sur plusieurs continents, et puis il y a l’aspect sportif : on veut que la compétition reste relevée, intense, au plus haut niveau.
« Je ne dis pas que c’est impossible, mais je dis que ce n’est pas simple. Avec le format URC, on joue moins de matchs que dans d’autres ligues, pas de phase aller-retour systématique, et surtout, on évite de jouer pendant les fenêtres internationales.
« Si on doit s’agrandir, il faudra que ce soit fait dans les règles »
« On a près de 320 internationaux dans le championnat — c’est presque deux fois plus que la Premiership ou le Super Rugby. Donc si on doit s’agrandir, il faudra que ce soit fait dans les règles, sans reproduire les erreurs que certains ont faites par le passé », conclut Martin Anayi.
Pour le Black Lion, le message est limpide : le rêve URC est possible, mais il faudra prouver qu’ils ont les épaules pour.
Cet article, publié initialement sur RugbyPass.com, a été adapté en français par Willy Billiard.
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