Jacques Raynaud (EPCR) défend le format de la Champions Cup
Le changement, ce n’est pas maintenant.
Au cours d’une interview accordée à l’AFP, Jacques Raynaud, président de l’EPCR, a défendu le format de la Champions Cup, qui est critiqué par le public et les joueurs depuis son lancement.
Ce système est notamment pointé du doigt pour son côté injuste, d’une part. En effet, une équipe comme le Stade Toulousain a affiché le deuxième meilleur bilan comptable de la phase de poules, ne se retrouvant devancé par l’UBB que d’un point de bonus.
Au bout du compte, Toulouse s’est retrouvé contraint à jouer à l’extérieur en quart de finale et en demi-finale, à Toulon et à Bordeaux, du fait d’avoir été dans la même poule que Bordeaux au tirage.
En effet, à partir des huitièmes de finale, les quatre premiers de poule obtenaient les parcours les plus simples, peu importe le bilan comptable qui leur a permis de terminer en tête de leur groupe. Puis les deuxièmes, les troisièmes et les quatrièmes étaient regroupés dans les chapeaux suivants.
« Nous sommes à la troisième saison de ce format, il n’est pas parfait, mais les retours majoritaires que nous avons est qu’il est très bon », explique Jacques Raynaud.
Autre sujet de critique : le nombre d’équipes que d’aucuns considèrent trop élevé et responsable de certains scores fleuves que l’on a pu voir encore jusqu’en quarts de finale.
Sur ce point, Raynaud n’écarte pas la possibilité de réduire le format, rappelant toutefois que cela prendrait du temps.
« C’est une des voies dans ce chantier de premiumisation de la Champions Cup. Une solution à moyen terme effectivement est de revenir à 16 ou 18 équipes comme auparavant. C’est une réflexion, elle n’est pas aboutie. »
En revanche, le président a mis en avant les qualités d’un format qui évite « d’enchaîner d’une semaine à l’autre un bloc huitièmes et quarts, qui pose des difficultés en billetterie, en logistique… »
En somme, le format ne devrait pas évoluer sous peu, même s’il a confié que l’EPCR songe à « ne pas reverser les cinquièmes de poules en Challenge Cup. » Le mot de la fin sera donné à l’issue de discussions avec les ligues professionnelles participantes.
La question épineuse de la présence d’équipes sud-africaines a également été évoquée, d’autant que ces équipes font pâle figure dans la compétition – aucune n’ayant passé les poules en Champions Cup.
Jacques Raynaud a mis en avant l’importance de la diversité au sein de la Champions Cup et de la Challenge Cup et rappelé que les Sud-Africains n’étaient pas si transparents depuis leur arrivée en 2022/23.
« La première année, ils ont eu deux équipes en quarts, la deuxième année, ils ont gagné un titre (les Sharks en Challenge Cup en 2024).
« Cette année, tout le monde est déçu. Ils ont lancé une réflexion sur le sujet, ils analysent. Ne vous méprenez pas sur les Sud-Africains : ils veulent gagner la Champions Cup. »
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