Et si l’Angleterre gagnait le Tournoi ?
Le match Irlande-France (samedi 8 mars, 15h15) attire toute l’attention des médias à quelques jours de l’avant-dernière journée du Tournoi des Six Nations 2025.
En effet, la confrontation de Dublin est considérée comme la finale avant l’heure, comme le match qui déterminera le futur vainqueur de la compétition.
Si l’Irlande s’impose contre les Bleus, compte tenu du fait que les Irlandais n’auront plus qu’à affronter l’Italie, il y a fort à parier qu’ils décrocheront leur troisième titre consécutif puisqu’un point de bonus défensif suffirait.
Si la France crée l’exploit et l’emporte à Dublin, le nombre de points de bonus – défensif comme offensif – obtenus par les Bleus et l’Irlande pourrait faire la différence mais, quoi qu’il arrive, la France devra finir le travail contre l’Écosse à domicile.
C’est précisément cette dernière affirmation qui laisse la place à un dernier scénario qui semble trop peu souvent évoqué : une victoire finale de l’Angleterre.
Qu’y aurait-il de plus français que de s’imposer sur la pelouse de l’Aviva mais de flancher la semaine suivante contre l’Écosse ?
La beauté du Tournoi des Six Nations résidant dans son imprévisibilité, penchons-nous sur le scénario qui porterait le XV de la Rose au sommet du rugby européen.
D’une part, les Anglais (10 points) doivent absolument gagner leurs deux derniers matchs contre l’Italie à Twickenham puis au pays de Galles.
Si l’Angleterre s’impose deux fois sans bonus, elle termine à 18 points. Il faudrait donc que la France s’impose sans bonus contre l’Irlande et qu’elle s’incline ensuite contre l’Écosse pour finir avec 15, 16 ou 17 points en fonction des bonus.
En parallèle, il faudrait que l’Irlande perde à la fois contre la France et l’Italie en ne prenant qu’un maximum de trois points de bonus pour finir à 17 points.
Certes, il faut plusieurs gros concours de circonstances pour que l’Angleterre décroche le titre sans prendre de bonus, l’Italie n’ayant battu l’Irlande qu’une fois dans le Tournoi des Six Nations (22-15, en 2013).
Pour autant, les Anglais avancent en sous-marin. Après avoir gagné d’un point un match qui semblait promis à la France, ils ont refait le coup contre l’Écosse.
D’aucuns pourraient considérer ceci comme de la réussite, mais il n’y a pas si longtemps, cette Angleterre craquait toujours dans les moments décisifs.
Aujourd’hui, les hommes de Steve Borthwick ne pratiquent peut-être pas le jeu le plus flamboyant du Tournoi – seulement huit essais marqués, 64 points inscrits et une première place au classement des coups de pieds (Alex Mitchell étant le joueur qui tape le plus du Tournoi avec 45 coups de pieds jusqu’ici).
Toujours est-il qu’ils sont encore en vie et qu’ils ne se priveront pas de profiter du moindre faux pas des équipes qui les devancent.
À l’anglaise.
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