Du VII au XV, l'émulation voulue par les Bleues
Alors que les Bleues entament le dernier bloc de matchs du Tournoi des Six Nations 2025 avec la réception du pays de Galles à Brive, ce samedi 12 avril, elles entrent dans la dernière ligne droite de leur préparation à la Coupe du Monde de Rugby (22 août – 27 septembre).
Ces dernières rencontres ne sont pas seulement capitales sur le plan comptable, car la France est encore en lice pour gagner ce Tournoi. L’objectif est plus grand.
« Notre but est de monter en puissance lors de ce Tournoi des Six Nations », a déclaré Gaëlle Mignot en conférence de presse. « Notre volonté, c’est d’être en progression et de construire ensemble notre confiance collective. »
C’est ce qui a poussé Gaëlle Mignot et David Ortiz à reconduire le même XV de départ que lors du match contre l’Irlande.
« On essaie de maintenir une continuité et de créer une émulation », a rajouté David Ortiz. « On veut faire monter tout le monde en puissance, ce qui implique une continuité nécessaire. »
Cette fin de Tournoi a d’ores et déjà des airs de Coupe du Monde, même si le staff ne brûle pas les étapes et ne compte pas galvauder ses espoirs de victoire finale dans la compétition.
« On est dans la dernière ligne droite. Il est important de figer quelques associations tout en gardant une notion d’émulation pour maintenir les joueuses en éveil. »
Lors des matchs à venir, la France va, par ailleurs, affronter « la meilleure équipe du monde » à l’heure actuelle : l’Angleterre, qui accueillera le Mondial en août.
« Notre objectif est de construire notre Tournoi afin de monter en puissance d’abord en vue de ce match et on verra ensuite si on doit les jouer en Coupe du Monde. Mais si on veut aller au bout, il faudra certainement les battre à un moment. »
Le 7 au service du XV
Pour maximiser ses chances de progression, le XV de France féminin mise sur un atout que toutes les sélections n’ont pas forcément dans leur manche : le rugby à 7.
« Depuis le début, on veut se servir de la force de ces deux pratiques », détaille Mignot. « Ce n’est pas pour rien qu’on a envoyé Romane faire le tournoi à 7 à Hong Kong dans le cadre de sa progression et de son retour. »
« Les filles qui vivent les tournois à 7 prennent un maximum d’expérience. Elles développent leur capacité de jeu, de duel et de vitesse. Le 7 apporte beaucoup. Ce sont des athlètes qui peuvent performer avec nous et on se sert de ces deux disciplines pour créer la meilleure équipe possible. »
Dans les duels comme dans la prise de décision ou les ballons hauts, le rugby à 7 est le sport ultime pour aider les joueuses offensives à passer un cap, d’autant que la passerelle se fait plus facilement chez les femmes que chez les hommes en France.
David Ortiz explique cela par le fait que « la dimension du professionnalisme est très importante. Aujourd’hui, à 7 comme à 15, les joueuses sont presque toutes sous contrat fédéral. Il y a donc ce côté statutaire. »
« On a aussi la chance de partager le même centre d’entraînement et les mêmes outils. Notre calendrier se croise pas mal. Dans 10 jours, l’équipe de France de rugby à 7 va revenir ici, à Marcoussis, on s’entraînera donc côte à côte sur les mêmes terrains. »
« C’est donc naturel, d’autant plus par rapport à l’exigence du championnat domestique des sélections respectives, à 15 comme à 7. »
« Aujourd’hui, chez les hommes, on voit que le Top 14 et la Pro D2 ont une emprise bien plus importante du point de vue de leur statut. Ce n’est pas le cas chez les filles et cela favorise les passerelles. C’est une richesse pour nous car ça agrandit notre vivier mais cela donne aussi, par rapport à l’exigence du 7, la possibilité à nos joueuses de se développer et d’avoir l’appui de certaines anciennes joueuses pour créer l’émulation que l’on recherche. »
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