Contre les Galloises, les Bleues ont affiné leur stratégie avant le Crunch

Par Laura Di Muzio
Le numéro 8 de la France, Teani Feleu, offload le ballon alors qu'elle est plaquée par la numéro 8 du Pays de Galles, Georgia Evans, lors du match international de rugby à XV des Six Nations entre le Pays de Galles et la France au Cardiff Arms Park de Cardiff, dans le sud du Pays de Galles, le 21 avril 2024. (Photo by Geoff Caddick / AFP) (Photo by GEOFF CADDICK/AFP via Getty Images)

Ce samedi, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz se déplaçaient au Pays de Galles pour le compte de la quatrième et avant-dernière journée du Tournoi des Six Nations féminin.

L’occasion pour les Françaises de peaufiner leurs stratégies avant la grande finale annoncée contre l’Angleterre, le samedi suivant à Bordeaux.

Si les Bleues ont réalisé un match très propre contre l’Irlande la semaine dernière, le staff tricolore a choisi d’amener du sang neuf pour cette confrontation et de donner du temps de jeu à des joueuses souvent peu disponibles car venues du Sevens dont notamment Anne-Cécile Ciofani, Chloé Jacquet et Joanna Grisez.

Rencontre
Womens Six Nations
Wales Women's
0 - 40
Temps complet
France Women's
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Des bleues pragmatiques en première mi-temps

Dès le début du match, les Galloises s’emploient à tenir le ballon et à enchainer les temps de jeu, jusqu’à avoir plus de 70% de possession du ballon.

Malgré cette statistique impressionnante, les Galloises ne trouvent pas de solution et la défense française, bien en place, est un mur infranchissable. Emmenées par les plaquages offensifs de Romane Ménager et Gabrielle Vernier, les Françaises parviennent à stopper toutes les attaques adverses.

Fortes de cette défense, les Bleues profitent de ballon de contre-attaque pour ouvrir la marque. Pauline Bourdon-Sansus dynamise par deux fois le jeu, et envoie Annaëlle Deshayes dans l’en-but dès la 11e minute. Joanna Grisez profite, quant à elle, de l’énorme pression défensive française pour intercepter un ballon depuis ses 22 mètres et filer aplatir le deuxième essai ! Romane Ménager enfoncera le clou à la 31e minute, permettant à son équipe de mener 19-0 à la mi-temps.

Si l’avance est confortable au retour des vestiaires, les Bleues n’ont pas su mettre leur jeu en place sur ce premier acte et se sont plutôt nourries des fautes adverses. La mêlée est dominatrice mais le secteur de la touche reste imprécis.

Graphique d'évolution des points

France Women's gagne +40
Temps passé en tête
0
Minutes passées en tête
75
0%
% du match passés en tête
89%
64%
Possession sur les 10 dernières minutes
36%
0
Points sur les 10 dernières minutes
7

Les Bleues assurent en deuxième mi-temps

Le bonus offensif est acquis dès la première offensive des Bleues en deuxième mi-temps, sur une magnifique passe de Pauline Boudon-Sansus pour Gabrielle Vernier (44e). La demie de mêlée toulousaine réalise d’ailleurs un tournoi de qualité et a souvent été à l’origine des actions d’essais de son équipe sur les quatre matchs du Tournoi. Deux essais supplémentaires par Feleu et Grisez viendront alourdir le score jusqu’à 40-0 pour les Françaises.

A nouveau, l’essentiel est assuré, mais il semble que cette équipe tricolore n’a pas encore trouvé toutes les clés offensives pour se libérer dans le jeu. Le secteur de la touche demande encore des réglages et le manque de discipline a coûté cher sur ce match avec trois cartons jaunes.

La satisfaction sur cette rencontre est surtout défensive : à plusieurs reprises, les Françaises ont été mises à mal proche de leur ligne d’en-but, et n’ont jamais craqué. Très patientes et organisées, elles ont à chaque fois su provoquer la faute chez leur adversaire, et n’encaisser aucun point.

La finale tant attendue !

Cette abnégation défensive sera un paramètre indispensable pour le Crunch de samedi prochain, finale annoncée de ce Tournoi des Six Nations. Les Bleues sont la seule équipe à pouvoir imposer une telle pression défensive aux Anglaises, qui n’ont pour le moment pas rencontré de véritable opposition. Largement favorites, les joueuses du XV de la Rose ont écrasé l’Irlande, 88 à 10, et comptent bien remporter un sixième Grand Chelem d’affilée.

Pour enrayer la machine anglaise, il faudra certes garder ce niveau d’exigence en défense, mais aussi être beaucoup plus disciplinées, pour ne pas se retrouver en infériorité numérique face à une équipe qui exploite parfaitement les surnombres.

Le combat s’annonce rude et si les Anglaises ont les faveurs des derniers résultats, les Françaises sont bien les seules à pouvoir se mettre en travers de leur route !

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Comments on RugbyPass

J
Jon 8 hours ago
Why Sam Cane's path to retirement is perfect for him and the All Blacks

> It would be best described as an elegant solution to what was potentially going to be a significant problem for new All Blacks coach Scott Robertson. It is a problem the mad population of New Zealand will have to cope with more and more as All Blacks are able to continue their careers in NZ post RWCs. It will not be a problem for coaches, who are always going to start a campaign with the captain for the next WC in mind. > Cane, despite his warrior spirit, his undoubted commitment to every team he played for and unforgettable heroics against Ireland in last year’s World Cup quarter-final, was never unanimously admired or respected within New Zealand while he was in the role. Neither was McCaw, he was considered far too passive a captain and then out of form until his last world cup where everyone opinions changed, just like they would have if Cane had won the WC. > It was never easy to see where Cane, or even if, he would fit into Robertson’s squad given the new coach will want to be building a new-look team with 2027 in mind. > Cane will win his selections on merit and come the end of the year, he’ll sign off, he hopes, with 100 caps and maybe even, at last, universal public appreciation for what was a special career. No, he won’t. Those returning from Japan have already earned the right to retain their jersey, it’s in their contract. Cane would have been playing against England if he was ready, and found it very hard to keep his place. Perform, and they keep it however. Very easy to see where Cane could have fit, very hard to see how he could have accomplished it choosing this year as his sabbatical instead of 2025, and that’s how it played out (though I assume we now know what when NZR said they were allowing him to move his sabbatical forward and return to NZ next year, they had actually agreed to simply select him for the All Blacks from overseas, without any chance he was going to play in NZ again). With a mammoth season of 15 All Black games they might as well get some value out of his years contract, though even with him being of equal character to Richie, I don’t think they should guarantee him his 100 caps. That’s not what the All Blacks should be about. He absolutely has to play winning football.

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