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Critiques en Nouvelle-Zélande : un XV de France jeune mais déterminé

Les Français font face à une pression médiatique en Nouvelle-Zélande (Photo de SANKA VIDANAGAMA/AFP via Getty Images)

En Nouvelle-Zélande, plusieurs voix médiatiques et anciennes gloires du rugby ne cachent pas leur agacement.

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Le XV de France, attendu samedi à Dunedin pour le premier de trois test-matches face aux All Blacks, arrive avec un effectif rajeuni, privé de ses cadres, ce qui suscite un flot de critiques. Pourtant, du côté des joueurs français comme néo-zélandais, la prudence reste de mise : la jeunesse des Bleus ne saurait signifier un manque d’ambition ou de respect.

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« Ils manquent de respect à la fenêtre internationale »

L’ancien demi de mêlée des All Blacks, Justin Marshall, n’a pas mâché ses mots cette semaine dans The Breakdown, une des émissions phares du rugby néo-zélandais. Pour lui, cette tournée d’un XV de France sans la majorité de ses stars n’a pas lieu d’être.

« Pour être honnête, je suis vraiment déçu. On dirait que les Français trouvent toujours une excuse pour ne pas faire venir leurs meilleurs éléments. Ils manquent de respect à la fenêtre internationale. » Et de conclure, tranchant : « S’ils n’amènent pas leurs meilleurs joueurs, ce qu’ils font régulièrement, il ne faut pas les inviter. »

Même son de cloche du côté de Gregor Paul, journaliste influent du New Zealand Herald, qui estime que cette équipe « amoindrie » prive les spectateurs « d’un vrai affrontement ».

Les critiques portent aussi sur le choix des stades. Les trois tests de juillet se déroulent dans des enceintes modestes – notamment le Forsyth Barr Stadium de Dunedin (30 000 places) – loin du mythique Eden Park. La FFR a par ailleurs refusé une proposition néo-zélandaise de délocaliser un test aux États-Unis, préférant éviter les longs trajets supplémentaires pour un groupe déjà épuisé par une saison marathon.

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Galthié défend ses choix

Interrogé jeudi, le sélectionneur des Bleus, Fabien Galthié, n’a pas cherché à fuir la polémique. « Je comprends très bien, ce que dit la presse, c’est un état de fait. »

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Avant le départ pour la Nouvelle-Zélande, il avait déjà pointé les contraintes structurelles qui pèsent sur l’équipe de France. « Il faut essayer d’expliquer les contraintes liées à notre calendrier, le fait que le calendrier international est mélangé avec le calendrier national. On n’a pas d’autres solutions. »

Et de conclure, non sans une touche d’ironie : « Il faut que les Néo-Zélandais nous aident à réinventer un calendrier national. »

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Une prudence mesurée chez les All Blacks

Du côté des All Blacks, les critiques de la presse ne sont pas reprises par les joueurs ou le staff. Tous insistent sur la nécessité de rester concentrés et de ne pas sous-estimer un adversaire en pleine reconstruction.

« On n’est pas déçu », a ainsi affirmé mardi le troisième ligne Ardie Savea. « Chez les All Blacks, peu importe contre qui on joue, il faut aller sur le terrain et donner le meilleur de soi-même. »

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Même discours pour le capitaine Scott Barrett, qui a mis en avant les difficultés récentes de son équipe face à la France. « Venir avec cet effectif n’est pas irrespectueux. Nous n’avons pas eu beaucoup de succès ces dernières années contre les Français. Nous espérons donc changer cette situation. »

Le sélectionneur Scott Robertson, lui aussi, préfère la méfiance : « Les Français ne sont jamais aussi dangereux que quand on les sous-estime, non ? Après, ils se révoltent et on va se retrouver face à une équipe de France féroce. »

Jeudi encore, il insistait : « Nous nous méfions toujours des Français. Je m’attends à tout avec eux. »

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Les Bleus veulent prouver leur valeur

Chez les Bleus, les critiques médiatiques locales n’ont pas laissé indifférents. Le sentiment d’être pris de haut semble même galvaniser certains joueurs.

« Sur les réseaux, ils disent être déçus qu’il y ait des changements dans l’effectif. Mais nous, on ne tient pas trop compte de ça, parce que ça fait 3-4 ans, sur les tournées d’été, que c’est toujours pareil. (…) C’est même une sorte de motivation pour être présent et ne pas dire qu’on est en-dessous », a expliqué Gaëtan Barlot.

Nolann Le Garrec, demi de mêlée de La Rochelle, partage cet état d’esprit. Après avoir feuilleté les journaux néo-zélandais ces derniers jours, il confie : « Ce sera un levier de motivation en plus. »

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Un défi de taille, mais assumé

Avec huit néophytes sur la feuille de match, dont cinq titulaires, les Bleus s’apprêtent à plonger dans le grand bain face à une sélection all black quasi complète. Si les observateurs locaux jugent l’affiche déséquilibrée, l’encadrement français assume son choix : offrir une expérience unique à une nouvelle génération de joueurs, même dans un contexte délicat.

Rendez-vous samedi à Dunedin pour un premier test grandeur nature, avec en toile de fond un XV de France décidé à faire taire les critiques… ballon en main.


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