Louis Bielle-Biarrey : « On a réussi à laisser passer l’orage »

Une semaine après un revers cuisant contre l’Afrique du Sud, le XV de France a retrouvé le chemin de la victoire sans pour autant se rassurer, en l’emportant laborieusement contre les Fidji (34-21), samedi 15 novembre à Bordeaux.

« On a fait une très bonne entame en gagnant 21-0, en mettant des choses en place très simples et surtout en les mettant à la faute. Et après à 21-0, on a lâché des ballons un peu trop vite, notamment sur les extérieurs (…) La discipline a été un gros point noir aujourd’hui, donc on n’a fait que défendre notre camp (…) c’est nous-mêmes qui nous sommes mis dans le dur alors qu’on avait fait une très bonne entame », débriefait à chaud Maxime Lucu, demi de mêlée des Bleus, sur TF1.

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34 - 21

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Fiji

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Moins pénalisée que contre les Springboks mais pénalisée quand même (11 pénalités), la France a eu du mal à se dégager de l’emprise des Fidjiens qui, dès la 20e minute, ont mis la main sur le ballon pour ne plus guère le lâcher, forçant les Bleus à plaquer – 165 plaquages contre 68 seulement.

« C’est pas dans nos habitudes de plaquer autant », soufflait l’ailier Louis Bielle-Biarrey, forcé à plaquer comme jamais. « Face à ce genre d’équipe, on sait que leur force, c’est leurs trois-quarts. C’est leur capacité à bien jouer les coups, à gagner les duels. Donc on n’a pas été surpris, on les connaît. On joue tous avec un ou deux Fidjiens en club. Mais c’est vrai que tous ensemble, on pensait peut-être pas qu’ils étaient aussi forts collectivement. »

« On n’a pas été surpris, on les connaît. On joue tous avec un ou deux Fidjiens en club… »

« Le fait que Pierre-Louis (Barassi) et Emilien (Gailleton) se blessent, je pense que ça nous a un peu perturbés. Ça n’explique pas tout, mais voilà. On a réussi à laisser passer l’orage, et c’est bien d’avoir gagné ce match. Il est pas parfait, tout comme celui de la semaine dernière. Mais c’est des matchs qu’il faut savoir gagner, parce que c’est jamais évident de jouer les Fidjiens. Même si, sur le papier, ça paraît logique qu’on gagne, faut quand même rappeler que ce sont des joueurs fantastiques. C’est pas facile de les battre. »

Toujours frustrés d’avoir perdu contre les Springboks pour le lancement de leur saison, les Bleus voulaient faire « un gros match, une grosse entame ». « Je pense que c’est ce qu’on a réussi à faire », a souligné Louis Bielle-Biarrey. « Après, ces matchs contre les Fidjiens, c’est vraiment jamais simple. On sait jamais trop à quoi s’attendre, et là, ils ont été très propres collectivement derrière. Heureusement, on a su répondre présent. En conquête, je pense qu’on les a mis un peu à mal. »