Essor du rugby féminin australien : une chance pour la France

Par Willy Billiard
EXETER, ENGLAND - NOVEMBER 07: Jo Yapp, Director of Rugby of Worcester Warriors during the Allianz Premier 15s match between Exeter Chiefs Women and Worcester Warriors Women at Sandy Park on November 07, 2020 in Exeter, England. (Photo by Harry Trump/Getty Images)

C’était l’une des infos marquantes de la semaine, la nomination de l’ex-internationale d’Angleterre Jo Yapp comme entraîneure de l’équipe de rugby à XV féminine d’Australie. C’est en effet la toute première fois dans l’histoire du pays qu’un entraîneur est nommé à temps plein pour les féminines.

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Un cap qu’a déjà franchi depuis longtemps la fédération française de rugby mais que les tricolores saluent unanimement.

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« C’est une très bonne nouvelle pour le rugby australien, mais aussi pour le rugby mondial d’avoir une head-coach à temps plein dans une nation majeure comme l’Australie », confie David Ortiz, co-sélectionneur du XV de France féminin dans un entretien exclusif à RugbyPass.

« Les exigences du niveau international nous obligent à prendre le poste dans sa globalité. C’est vraiment un besoin pour faire évoluer son groupe que d’avoir des pilotes de projet comme Jo Yapp à temps complet. C’est une très bonne chose pour le rugby mondial. »

Rugby Australia mise sur le rugby féminin

Clairement, Rugby Australia a décidé de mettre les moyens sur le rugby féminin, posant des jalons en vue de la Coupe du Monde de Rugby féminin en 2029, soit deux ans après la Coupe du Monde de Rugby hommes.

Cette semaine a d’ailleurs été annoncé un programme dense mettant en scène des adversaires internationaux pour aider les équipes féminines australiennes du Super Rugby à peaufiner leur préparation en vue de la très attendue saison 2024.

Deux rencontres entre les Japonaises de Tokyo Sankyu Phoenix, championnes du Japon de rugby à sept et de rugby à XV en 2022, face à la Western Force seront organisées au HBF Park de Perth fin février avant qu’elles se rendent à Sydney pour affronter les NSW Waratahs à Concord Oval début mars.

Par ailleurs, une équipe Pasifika composée des meilleures joueuses des Samoa et des Tonga sera basée sur la Gold Coast pour une tournée de trois matchs pendant la même fenêtre, soit fin février et début mars.

Pas une menace, une opportunité

« Rugby Australia met les moyens, c’est une évidence », constate David Ortiz à qui on demande si une telle stratégie visant à donner plus de puissance aux Australiennes – vainqueur des Françaises dans le WXV en novembre – s’apparente à une nouvelle menace pour le XV de France féminin.

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« Je ne parlerais pas de menace vis-à-vis de ce nouveau statut de cette équipe d’Australie, mais plutôt d’opportunité », répond-il.

« A nous de pouvoir grandir. C’est important pour que le rugby féminin évolue et grandisse, il faut que le niveau augmente de toutes parts. C’est vraiment une opportunité pour nous de voir cette équipe se professionnaliser, monter en compétence. On l’a clairement vu pendant le WXV, ça a été un des matchs les plus intensément vécus. Forcément ça nous pousse dans nos retranchements et ça nous permet de grandir. »

Un test face à l’Australie ? La porte est ouverte

On imagine alors aisément de nouvelles rencontres entre la France et l’Australie, en dehors des fenêtres du WXV à l’automne ?

« A ce jour, ce n’est pas quelque chose qui est prévu de matcher en test face à l’Australie. Néanmoins, ça peut être une opportunité à terme », confirme David Ortiz.

« C’est toujours plaisant de pouvoir jouer des équipes qu’on n’a pas l’habitude de jouer, avec d’autres cultures, d’autres façons de jouer, d’autres profils d’équipe avec des moyens qui sont en train d’être mis en place. C’est clairement des opportunités qu’on aura dans le futur. Même si c’est pas encore prévu, pourquoi pas envisager dans le futur un test-match face à elles. »

De plus en plus d’équipes au niveau équivalent

Les opportunités de matcher seront très précieuses d’ici à la Coupe du Monde de Rugby féminin 2025 en Angleterre où le niveau promet d’être encore plus élevé par rapport à ce qui avait été observé en Nouvelle-Zélande en 2022.

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« Petit à petit le niveau se resserre. On va sûrement homogénéiser de plus en plus les Coupes du Monde à venir », indique David Ortiz.

« Peut-être qu’il y aura encore un peu d’homogénéité au sein des poules, mais clairement, le constat qu’on fait après avoir vécu ce WXV, c’est que dès les quarts de finale on aura des matchs à très haut niveau qui risquent d’être serrés, qui risquent de se jouer parfois à quelques points.

« Le WXV, quel que soit le niveau, amène de plus en plus de compétences et d’exigences aux équipes. C’est aussi le spectacle et l’image du rugby féminin qui en sortira grandi. »

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