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Van Niekerk, Giteau et la leçon de français

Par Jérémy Fahner
Matt Giteau et Joe van Niekerk, ici avec David Smith (au centre), ont joué trois ans ensemble sous les couleurs du RCT (Photo by David Rogers/Getty Images).

À 41 ans, Matt Giteau n’a pas encore tiré un trait définitif sur une brillante carrière qui s’étire depuis plus de vingt ans, puisqu’il compte bien continuer de jouer avec les San Diego Legion quand la nouvelle saison de MLR (Major League Rugby) débutera.

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Ça n’empêche pas le natif de Sydney de remonter le fil de ses innombrables souvenirs alimentés par des passages en Australie bien sûr (Brumbies, Western Force), au Japon (Suntory Sungoliath), en France (RC Toulon), aux États-Unis (LA Gitinis, San Diego) et chez les Wallabies bien sûr (103 sélections entre 2002 et 2016).

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Dans le podcast « Kick offs kick ons » qu’il tient avec d’autres anciennes gloires australiennes comme Adam Ashley-Cooper et Drew Mitchell, « Gits » a récemment reçu le Sud-Africain Joe van Niekerk.

Les deux joueurs se connaissent bien puisqu’ils ont évolué trois saisons ensemble au RC Toulon, entre 2011 et 2014. Trois saisons prolifiques (finales de Top 14 et Challenge européen en 2012, finale de Top 14 et victoire en Champions Cup 2013, doublé Top 14 – Champions Cup en 2014) pour une équipe dont le capitaine était… van Niekerk.

Charge à lui, donc, de faire les discours d’avant-match. L’un d’eux a particulièrement marqué Giteau. Et si le 3e ligne aux 52 sélections avec les Springboks était sur la Rade depuis 2008, ses speechs étaient avant tout donnés en anglais, teintés de quelques expressions françaises.

« C’est grâce à lui que j’ai appris ‘J’y crois’ (en français dans le texte, ndlr) pendant un discours d’avant-match », démarre le polyvalent trois-quarts.

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« Il répétait ‘J’y crois’ aux gars et moi j’étais là “Put***, mais ça veut dire quoi ‘J’y crois’ ?” Les autres m’ont alors dit que ça voulait dire ‘I believe’. Alors j’ai dit, « Moi aussi j’y crois, je suis avec Joe, alors j’y vais ! », a-t-il raconté sous le regard d’un van Niekerk hilare.

Giteau : « Quand je suis arrivé, j’avais envie de détester Joe »

Tous derrière “Big Joe”, ça n’avait pourtant rien d’évident pour Giteau à son arrivée dans le Var. La faute à un précédent quelques années plus tôt, que l’Australien avait gardé en travers de la gorge.

Il reprend le micro : « Quand je suis arrivé, j’avais envie de détester Joe. Parce qu’en 2004, on était en position de gagner le Tri-Nations – ça s’appelait comme ça à l’époque –  et cet enfoiré a marqué un essai qui nous a enterrés sur ce match ».

Mais le ressentiment n’a pas duré trop longtemps. « À Toulon, en France, quand tu arrives tu es vu comme un mercenaire parce que tu as un gros contrat, mais c’est à toi de prouver que tu es là pour de bonnes raisons.

« Et très tôt, tout le monde a pu se rendre que Joe était là pour les bonnes raisons. Il court dans tous les sens, on le voit frapper le blason de Toulon sur sa poitrine, il joue pour toute la ville, il joue pour les gens et il nous emmène dans son sillage », estime Giteau.

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« Sa façon de jouer, il en impose physiquement mais il est très fin dans sa façon de jouer. Quand je suis arrivé à Toulon… Quand tu le rencontres, il est tellement attachant, enthousiaste, il te fait des câlins »…

« C’est le meilleur en câlins », confirme Drew Mitchell, lui aussi membre de la dynastie toulonnaise des années 2010.

Installé au Costa Rica depuis plusieurs années où il possède une ferme biologique, Joe van Niekerk a perdu une quinzaine de kilos et gagné une longue barbe par rapport à sa période toulonnaise. Adepte de la méditation, nul doute qu’il a par contre encore amélioré sa méthode de câlins.

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Nickers 1 hour ago
Why the All Blacks overlooking Joe Schmidt could yet hurt them in the Bledisloe battle

I've never understood why Razor stayed on in NZ after winning 3 SR titles in a row. Surely at that point it's time to look for the next thing, which at that stage of his career should not have been the ABs, and arguably still shouldn't be given his lack of experience in International rugby. What was gained by staying on at the Crusaders to win 4 more titles?


2 years in the premiership, 2 years as an assistant international coach, then 4 years taking a team through a WC cycle would have given him what he needed to be the best ABs coach. As it is he is learning on the job, and his inexperience shows even more when he surrounds himself with assistant coaches who have no top international experience either.


He is being faced with extreme adversity and pressure now, possibly for the first time in his coaching career. Maybe he will come through well and maybe he won't, but the point is the coaching selection process is so flawed that he is doing it for the first time while in arguably the top coaching job in world rugby. It's like your first job out of university being the CEO of Microsoft or Google.


There was talk of him going to England if the ABs didn't get him, that would have been perfect in my opinion. That is a super high pressure environment and NZR would have been way better off letting him learn the trade with someone else's team. I predicted when Razor was appointed that he would be axed or resign after 2 years then go on to have a lot of success in his next appointment. I hope that doesn't happen because it will mean a lot of turmoil for the ABs, but it's not unthinkable. Many of his moves so far look exactly like the early days of Foster's era when he too was flanked by coaches who were not up to the job. I would like to see some combination of Cotter, Joseph, Brown, and Felix Jones come into the set up.

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