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Buteurs, une espèce à part

Thomas Ramos, buteur devant l'éternel (Photo de MATTHIEU RONDEL/AFP via Getty Images)

Ce sont eux, les buteurs, qui font généralement basculer un match. Habitués à la pression, ils ont souvent le sort de leur équipe au bout du pied et c’est d’autant plus le cas en phase finale.

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Les larmes peuvent être emplies de joie, comme ce fut le cas pour Thomas Ramos après la victoire 21-18 contre Toulon en quart de finale de Champions Cup. Mais elles peuvent aussi incarner la peine de tout un groupe, comme quand Joris Segonds, alors au Stade Français, a manqué le coup de pied de la prolongation en demi-finale de Top 14 la saison passée, contre l’Union Bordeaux-Bègles.

Aimer la pression

« J’ai forcément été très déçu de finir sur un échec et de faire perdre l’équipe, (…) je l’ai pris pour moi. Après, comme les gars l’ont dit, c’est la loi du buteur. (…) Après la demi-finale, je ne voulais plus entendre parler du rugby pendant au moins un mois », confiait-il à Midi Olympique en début de saison après avoir rejoint Bayonne.

Être buteur, c’est accepter d’être exposé lors des matchs décisifs, ceux durant lesquels les équipes ont tendance à prendre les points au pied autant que faire se peut, du moins davantage qu’en saison régulière.

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Le Castrais Louis Le Brun expliquait, le mois dernier : « On nous dit que peu importe le coup de pied, il est aussi important qu’un autre. Justement, quand c’est des coups de pieds importants, on te dit plutôt de te vider un peu la tête et de penser à un coup de pied qui est moins important que ce qu’il semble être. »

Il ajoute également que les buteurs, joueurs appartenant à une classe à part, trouvent du plaisir dans cette pression. « Tu arrives plus facilement à le faire si tu en as déjà tapé 10, 15. Mais je pense que la saveur est tout le temps la même et que c’est toujours un peu de pression”, estime le demi d’ouverture. “On aime ça. Si on n’aime pas ça, on ne peut pas le faire. »

Pour être un bon buteur, il faut donc aimer la pression.

« Je pense que toute vie de buteur passe par là, j’en ai loupé des importantes, j’en ai mis des importantes aussi, on travaille toute la semaine pour ça », explique Louis Carbonel, ouvreur du Stade Français. « J’aime bien ce travail parce que c’est quelque chose qui te fait grandir en tant qu’homme. »

Une routine à développer

Comme les joueurs du tennis, les buteurs suivent toujours la même routine, les mêmes gestes, même les plus infimes, pour rester imperméables à la pression qui descend des tribunes. La clé, c’est de « ne pas changer ses repères, ses pas ni la façon de buter », expliquait Lina Queyroi, joueuse du Stade Toulousain, dans un entretien à l’AFP.

En ce qui la concerne, elle s’entraîne parfois avec Romain Teulet, meilleur buteur de l’histoire de première division (Top 14 / Top 16). « Pendant que je fais mes séances avec lui, il me met des challenges, il me dit que c’est la dernière pénalité du match, la pénalité de la gagne, il me donne des scénarios de match où il faut que je la mette. »

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Cette année, nous avons également assisté à une renaissance du drop au plus haut niveau. Segonds, Hastoy, Bosviel : ils en ont fait leur marque de fabrique.

Dernièrement, Zack Henry a même montré qu’un buteur savait faire fi de la pression contre Castres. Après avoir enchaîné les pénalités manquées, il s’est fendu d’un sublime drop sans préparation pour donner un boost de confiance aux siens, qui ont finalement décroché la victoire du maintien.


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