Florian Grill promet un redressement financier dès 2025

Longtemps en difficulté financière, la Fédération française de rugby commence enfin à entrevoir le bout du tunnel. Son président, Florian Grill, s’est montré optimiste mercredi en conférence de presse, évoquant des hausses de revenus significatives et un redressement budgétaire plus rapide que prévu. « On avait dit qu’on redresserait en trois ans, je croise les doigts, mais ce n’est pas impossible qu’on le fasse en deux », a-t-il déclaré, lui qui a été réélu à l’automne 2024 pour poursuivre sa mission entamée deux ans plus tôt.

Deux leviers financiers majeurs ont permis à la FFR d’améliorer sa situation : d’abord, la renégociation du contrat de concession du Stade de France, qui devrait générer entre 5 et 6 millions d’euros supplémentaires chaque année. Ensuite, la part de la FFR dans les revenus du Tournoi des Six Nations est également en passe d’être réévaluée à la hausse, un accord pouvant être finalisé « dans les prochains jours ».

À ces sources s’ajoutent des résultats prometteurs en billetterie, avec « pratiquement 5 à 6 millions d’euros de revenus supplémentaires tous les ans », selon le président fédéral. Ce nouvel élan financier était aussi un signal fort envoyé à l’État. « Il fallait qu’on montre patte blanche, qu’on soit capables de nous redresser par nous-mêmes sans l’aide de personne », a expliqué Grill, espérant ainsi faciliter un éventuel soutien de l’État pour compenser les pertes liées à l’organisation de la Coupe du monde 2023.

Mais la situation n’est pas encore totalement assainie. La Fédération reste visée par un redressement fiscal de 20 millions d’euros, conséquence d’un différend autour du taux de TVA appliqué à la billetterie du Mondial, une procédure qu’elle conteste fermement.

En attendant, la FFR devrait afficher un nouveau déficit d’exploitation sur l’exercice en cours, sans chiffre précis communiqué avant l’Assemblée générale prévue début juillet. Mais pour Florian Grill, l’horizon s’éclaircit : « Toutes les économies qu’on a faites par ailleurs me font dire qu’en 2025-2026, ça va aller dans le bon sens. »