Andrew Mehrtens, lentement mais sûrement
Au cours d’un entretien avec l’AFP, Andrew Mehrtens, ancien All Blacks et arrivé à la tête de Béziers avec un fonds d’investissement irlandais, a confié vouloir prendre son temps.
Conscient d’avoir repris une légende dormante du rugby français, Mehrtens veut redorer le blason du club biterrois.
Pour rappel, Béziers pèse onze titres de champion de France mais évolue en deuxième division depuis 20 ans. Si le club a atteint les phases finales l’an dernier, il n’en sera pas cette année.
Le club est désormais détenu à 75 % par Strangford Capital, fonds d’investissement cofondé par Eddie Jordan, ancien boss de F1 et décédé en mars.
« Nous avons surtout observé. Nous ne voulions pas arriver en tant qu’étrangers dans un club français et donner l’impression que nous voulions tout changer et jeter le bébé avec l’eau du bain », a confié Mehrtens, 70 sélections avec la Nouvelle-Zélande (1995-2004). Il a également joué à Béziers qu’il a ensuite entraîné.
« On veut autant de continuité que possible. Nous voulons construire petit à petit et augmenter le budget progressivement. » Actuellement, le budget – 9 millions d’euros – se situe en milieu de tableau de Pro D2.
Dernièrement, Midi Olympique affirmait que Leigh Halfpenny, ancien arrière du pays de Galles aux 105 sélections, avait visité les installations, preuve des ambitions du nouveau board.
« J’aimerais que nous soyons capables d’être flexibles pour recruter un joueur comme Leigh Halfpenny ou tout autre joueur international confirmé qui réfléchit à prendre sa retraite », ajoute Mehrtens. « Nous pouvons leur proposer un contrat flexible qui ne soit pas trop onéreux. »
La légende des All Blacks pense à l’homme avant de penser au joueur. « Il n’y a pas que l’argent. Si un joueur a une famille, nous pouvons l’aider à gérer. Je pense que la plupart des clubs font les choses de manière globale et holistique. Mais ils n’ont pas tous la chance d’être sur la côte méditerranéenne. »
Il conclut par un message fort : « Nous ne voulons pas nous contenter d’arriver, d’injecter un paquet d’argent et d’essayer d’acheter notre ascension, car c’est très dangereux. Je ne pense pas que cela soit viable. »
De quoi rassurer les fans, en droit d’espérer un avenir radieux.
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