Raisuqe veillera sur un Castres uni
L’émotion risque d’être forte dans les rangs castrais au moment d’affronter l’UBB à Chaban, ce 17 mai 2025.
Plus d’une semaine après le décès de Josaia Raisuqe dans un accident, les Castrais font corps. Le centre fidjien est tragiquement décédé à l’âge de 30 ans le 8 mai, percuté par un train à hauteur d’un passage à niveau, en se rendant à l’entraînement.
« Ce n’est pas normal ce qu’on a vécu. On perd ses parents, on perd ses grands-parents. On ne perd pas un ami qui a le même âge ; voire plus jeune », déclare Xavier Sadourny.
Choqué, comme tout son groupe, le capitaine Mathieu Babillot reste digne : « Honnêtement, ce n’est pas évident à gérer, on n’est jamais prêts pour ces situations-là. Maintenant, on va essayer de vivre avec et d’avancer. »
Se soigner par le sportif
Après le choc, le recueillement et les hommages ont plu du côté de Castres, qui a organisé une très émouvante samedi. Le match prévu contre Clermont qui devait se jouer ce jour-là a d’ailleurs été reporté au 24 mai.
Pour se remettre à l’endroit, le groupe a choisi de vite se remettre à jouer.
« Le drame est arrivé le jeudi, le vendredi matin, on s’est entraîné, parce que c’est un des rares moments où on y pense un petit peu moins », a confié Xavier Sadourny.
De son côté, l’historique Julien Dumora ajoutait : « On a essayé de se resserrer autour de ça, ça a fait du bien à tout le monde, et lundi, tout le monde avait besoin de retrouver les terrains, de retrouver le ballon. »
Le préparateur mental et les psychologues du club ont également ouvert une cellule psychologique.
« Dans ces moments-là je trouve qu’il n’y a plus de leader, de capitaine, c’est vraiment la parole d’un groupe où tout le monde a la liberté de s’exprimer, d’échanger et surtout de ne rien garder pour soi », ajoute Babillot.
Le moteur pour aller au bout ?
Julien Dumora, au club depuis 11 ans, dispute sa dernière saison en tant que joueur et rejoindra le staff l’an prochain. Il espère que ce drame sera le point de départ d’une dernière belle aventure.
Son capitaine, de son côté, est convaincu que l’esprit de Raisuqe veillera sur lui. « Il va nous accompagner dans notre quotidien et que, bien sûr, il faudra s’en servir dans les bons moments comme levier. C’est quelque chose qui doit nous rassembler, comme lui a été rassembleur au sein de l’équipe. »
« Ce groupe est fort, ce groupe est très solidaire, ce groupe est très humain, j’espère qu’il sera récompensé », insiste Sadourny.
Actuellement, Castres est 5e avec 53 points et compte encore quatre matchs à jouer.
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