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Oyonnax favori, Provence et Brive en embuscade, Nice petit Poucet... La Pro D2 fait son retour

Par RugbyPass
Qui soulèvera le Bouclier de Pro D2 à la fin de la saison ? Réponse dans dix mois (Photo by RAYMOND ROIG/AFP via Getty Images).

Par Louis Bareyt

La Pro D2 reprend ses droits ce week-end. L’occasion de faire un point sur les forces en présence à l’aube d’une compétition plus relevée que jamais.

C’est donc ce jeudi soir que commencera le long marathon auquel s’apparente la Pro D2. La première affiche de la saison (ce soir, 21h) a de quoi faire saliver entre deux prétendants au titre. Brive demi-finaliste l’an passé, accueillera dans son antre Oyonnax, fraîchement relégué de Top 14.

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Côté nouveauté, on notera l’apparition du Stade Niçois, promu au deuxième échelon du rugby hexagonal après sa victoire en finale de Nationale contre Narbonne en mai dernier. Des Audois qui n’ont pas connu si beau sort, défaits par Montauban lors du match de barrage pour un petit point (19-20).

Alors, à l’aube de l’ouverture du championnat, faisons le point sur les forces en présence du moment.

Les favoris : l’ogre Oyonnax, Provence Rugby et Brive en embuscade

Oyonnax, fort de son expérience en Top 14, s’avance dans le costume d’archi favori au moment d’entamer cette nouvelle saison. L’USO pourra s’appuyer sur un effectif de qualité, avec des cadres déjà présents la saison passée (Ruru, Grice, Godener, Farrell, Mensa) mais surtout des recrues estampillées Top 14.

Exit Domingo Miotti ou Jules Soulan ? Qu’importe. Pour les remplacer à l’ouverture, voici Zack Holmes, sacré client passé par les plus gros clubs de France (La Rochelle, Toulouse, UBB) ou l’ouvreur des Bulls Chris Smith.

À l’arrière ? Le génial Martin Bogado posera ses valises à Mathon tandis qu’Oli Kebble, pilier international écossais aux 12 sélections, Peniami Narisa, Antoine Miquel ou Manu Leindekar viendront compléter une impressionnante liste.

Vous l’aurez compris, avec un effectif bâti pour le haut du tableau, les joueurs de l’Ain s’avancent logiquement favoris au moment des pronostics. Surtout que les Oyomen disposent d’une profondeur d’effectif assez impressionnante, avec des joueurs de qualité à chaque poste. Qui pourrait venir contrarier les protégés de Joe El Abd ? Sur le papier, difficile à dire. Sur l’ensemble de la saison du moins. Car on sait que les phases finales, c’est une autre histoire.

De leur côté, Brive et Provence Rugby ne sont pas en reste. Les Corréziens, battus d’un rien en barrages par Béziers, voudront forcément goûter de nouveau aux joies d’un Top 14 qu’ils ont quitté à l’été 2023.

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Le CAB pourra compter lui aussi sur un effectif des plus solides, emmené par sa recrue phare de l’intersaison, l’ex-international anglais Courtney Lawes. Avec également les arrivées de l’ouvreur Springboks Curwin Bosch (deux sélections) ou de l’ancien Toulonnais Erwan Dridi, combinées aux cadres (Carbonneau, Ferté, Moriarty, Olding), les pensionnaires d’Amédée-Domenech devraient logiquement viser et truster les deux premières places.

Pour Provence Rugby, éliminé en demi-finale sur sa pelouse contre Grenoble après avoir terminé la saison régulière en tête, l’objectif est forcément de faire mieux, et pourquoi pas accéder au Top 14. Eux aussi disposent de joueurs bien au-dessus du niveau moyen de la Pro D2. On pense aux Coville, Harrison, Francis, Gopperth, Colombet et consorts.

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Mais c’est sur le marché des transferts que les Aixois ont véritablement frappé un grand coup. Tout d’abord ? George North (121 sélections, 3 avec les Lions), véritable légende du XV du Poireau et sûrement l’un des meilleurs ailiers de ces quinze dernières années. Capable également d’évoluer au centre, il est, avec Courtney Lawes, le transfert le plus marquant de cet été. Cependant, blessé au tendon d’Achille pour sa dernière avec le pays de Galles, on ne devrait pas le voir avant 2025.

Autres recrues marquantes, les deux ouvreurs Jules Soulan et Jules Plisson (18 sélections) ou encore le Géorgien Tornike Jalagonia dont on se demande encore comment il n’évolue pas dans une écurie de Top 14. N’oublions pas également les deux Wallabies débarqués cet été de Down Under, Ned Hannigan et Izack Rodda. Enfin, le prometteur talonneur de Toulouse Ian Boubila a été prêté pour une saison. Forcément, Provence Rugby s’est armé face aux deux mastodontes que sont Brive et Oyonnax.

Les outsiders : Grenoble toujours là, Nevers, Béziers à l’affût

Du côté des outsiders, on pense logiquement à Grenoble. On aurait bien évidemment pu placer le FCG parmi les favoris. Finalistes l’an passé (défaite 16-9 contre Vannes), battus d’un rien lors du match d’accession par Montpellier (18-20), les Isérois parfois sous-estimés font preuve depuis deux saisons d’une impressionnante régularité. Les apports d’éléments comme Jonker, Hériteau, Lestrade, Kveseladze associés à des cadres comme Sam Davies (meilleur ouvreur de Pro D2) ou Antonin Berruyer devraient les placer dans le haut du championnat.

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Mais pourquoi les voyons-nous un poil en-dessous des trois autres équipes citées plus haut ? Car les hommes d’Aubin Hueber ont perdu certains de leurs joueurs phares. Le prometteur talonneur Barnabé Massa a rejoint Clermont quand l’ex-capitaine, Steeve Blanc-Mappaz, a lui filé à Lyon. Les ailiers Karim Qadiri et Erwan Dridi ont posé leurs bagages respectivement à Oyonnax et Brive, tandis que Romain Barthélémy, Terrence Hepetema ou encore Régis Montagne, se sont eux aussi envolé vers d’autres horizons. Bref, une fuite des talents qui nous les font mettre dans la case « outsider ».

Le prometteur talonneur des Bleuets Barnabé Massa a quitté Grenoble et la Pro D2 cet été pour rejoindre Clermont et le Top 14 (Photo by Ashley Vlotman/Gallo Images/Getty Images).

Derrière Grenoble, on retrouve les habitués des phases finales. Malgré le départ de son facteur X Raffaele Costa Storti, Béziers bataillera pour faire mieux que la demi-finale de la saison passée. Nevers cherchera à se qualifier après l’échec de l’an dernier mais les Nivernais ont perdu de nombreuses pièces maîtresses (Ambadiang, Elia Elia, K. Jaminet). Des formations comme Mont-de-Marsan ou Colomiers pourraient également venir se mêler à la lutte sans oublier le Biarritz Olympique.

Après une saison des plus galères, le BO repart sur un autre cycle avec de nouveaux investisseurs. S’il est toujours difficile de savoir comment la mayonnaise prendra, les Basques peuvent compter sur un effectif de qualité et des recrues expérimentées (Du Preez, Fa’asalele, Dakuwaqa, Acebes etc). L’année du renouveau du côté d’Aguilera ?

La lutte pour le maintien : Nice déjà condamné ?

On le sait, il n’est jamais évident de se maintenir juste après avoir assuré une montée. Si l’US Dax et Valence-Romans l’ont brillamment réalisé la saison dernière en surfant sur leur dynamique positive, il est compliqué, sans les enterrer toutefois, de voir les Niçois garder leur place au sein d’une Pro D2 ultra concurrentielle. Il faudra justement préserver cette euphorie du titre acquis en Nationale pour espérer renverser des montagnes. L’apport de Jordan Tuifua au pack sera non négligeable mais au vu des effectifs, il est audacieux de mettre un billet sur le maintien du Stade Niçois à cet échelon. Mais nous ne sommes plus à une surprise près.

Dax devra de son côté se méfier. Les Landais sortent d’une saison exceptionnelle, qualifiés pour les phases finales alors qu’ils venaient de retrouver l’antichambre du Top 14. Mais on sait que confirmer est le plus dur. Passé cette année fantastique, il ne faudra pas se relâcher au risque de connaître une désillusion. Mais les Dacquois ont des joueurs de qualité, un groupe qui vit bien et surtout, un staff emmené par Jeff Dubois qui bonifie ses joueurs. Si on ne les voit pas se qualifier de nouveau, difficile de voir Dax descendre.

En revanche, des clubs comme Valence-Romans, Soyaux-Angoulême ou Montauban risquent de se battre pour ne pas squatter la quinzième place, synonyme de barrage. Les gars de Sapiac ont échappé à la correctionnelle l’an passé, vainqueurs sur le fil du barrage à Narbonne (19-20). Valence-Romans et Soyaux-Angoulême, respectivement onze et douzième lors du dernier exercice, devront maintenir le cap, sous peine de devoir passer par la case « barrages ».

Enfin Agen, treizième de Pro D2 l’an passé, devra hausser son niveau. Club historique de l’Hexagone, le SUA a perdu de nombreux joueurs et devra s’accrocher tout au long de l’année pour ne pas vivre une saison galère.

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A
Anendra Singh 17 minutes ago
Scott Robertson has mounting problems to fix for misfiring All Blacks

Okay, fair points in here. Agree Razor isn't transparent. How quickly the climate changes from one regime to another. I'm sorry but when I refer to "human values" I'm alluding to Razor prancing around like a peacock at the 2023 RWC, knowing he had had the job but going there to smirk while Fozz went about his business. What need was there of that when Razor had already got the nod?


Besides, that's why caring employers don't put their employees through that spin-dry cycle following redundancy, although Fozz would have relished the opportunity to ride the waves to redemption. He had come within a whisker. I'm guessing Fozz's contract wouldn't have allowed him to terminate employment, glory of RWC aside. Now, I'm not saying fora second that Fozz was a fine head coach because he had erred like Razor is with selections across the board.


The captaincy debacle is just that, so agree with that. More significantly for me, Barrett has the unenviable record of collecting two red cards in test rugger — the most anyone has. His 2nd test against the Boks was questionable, considering the lock hadn't carried the ball until after the 60th minute. In both Boks affairs, he was hardly visible as a leader.


DMac is a Hobson's choice. You can have a "unique" kicking game but if the others are not on the same page, is it worth anything? Player, selection, and/or head coaching issue? For me it's all 3. I've not religiously watched Super Rugby Pacific matches but I did see how the Fijian Drua had homed in on DMac at The Tron. He was rattled and even started complaining to the ref. That's where we part ways with "aggression". All pooches are ferocious behind their owner's fenced property. DMac enjoys that when he has the comfort of protection from the engine room. The pooch is only tested when it wanders outside the confines of the yard on to the street to face other mongrels. Boks were going to be the litmus test, although no home fan saw the Pumas coming. At best, a bench-minutes player.


Leon MacDonald. Well, besides debating the merits of his prowess as "attacking guru", it doesn't override one simple fact — Razor chose his stable of support coaches. Its starts and ends there. If MacD didn't slot into the equation, Razor is accountable.


Why appoint a specialist when you're not going to listen to him, especially if you have an engine-room background? Having fired him, Razor looks even more clueless now than ever with his backline, never mind attacking. Which raises the pertinent question? Which of his other favoured coaches have assumed the mantle of backline/attacking coach? (Hansen/Ellison?) If so, why is Razor not dangling them over burning coals?


"His [MacD's] way might be great for some team, maybe in another country, and with the right people." Intriguing because he has led his team in his own country's premier competition to victory against a number of franchise players who are in the ABs squad that had failed to make the cut after a rash of losses and Razor's "home". You see, it's such anomalies that make the prudent question the process. All it does is make Razor look just like another member of the old boys' network. Appreciate the engagement.

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J
JWH 1 hour ago
Wallabies' opportunity comes from smaller All Black forwards and unbalanced back row

Ethan Blackadder is a 7, not an 8. No point in comparing the wrong positions. 111kg and 190cm at 7 is atrociously large.


Cane + Savea are smaller, but Savea is certainly stronger than most in that back row, maybe Valetini is big enough. I don't think Cane is likely to start this next game with Ethan Blackadder back, so it will likely be Sititi, Savea, Blackadder.


Set piece retention + disruption, tackle completion %, and ruck speed, are the stats I would pick to define a cohesive forward pack.


NZ have averaged 84.3% from lineout and 100% from own scrum feed in their last three games against top 4 opponents. Their opponents averaged 87.7% from the lineout and 79.7% from own scrum feed.


In comparison, Ireland averaged 85.3% from lineout and 74.3% from own scrum feed. Their opponents averaged 87.7% from the lineout and 100% from the scrum.


France also averaged 90.7% from lineout (very impressive) and 74.3% from own scrum feed (very bad). Their opponents averaged 95.7% from lineout (very bad) and 83.7% from scrum.


As we can see, at set piece NZ have been very good at disrupting opposition scrums while retaining own feed. However, lineout retention and disruption is bang average with Ireland and France, with the French pulling ahead. So NZ is right there in terms of cohesiveness in lineouts, and is better than both in terms of scrums. I have also only used stats from tests within the top 4.


France have averaged 85.7% tackle completion and 77.3% of rucks 6 seconds or less.


Ireland have averaged 86.3% tackle completion and 82.3% of rucks 6 seconds or less.


NZ have averaged 87% tackle completion and 80.7% or rucks 6 seconds or less.


So NZ have a higher tackle completion %, similar lineout, better scrum, and similar ruck speed.


Overall, NZ seem to have a better pack cohesiveness than France and Ireland, maybe barely, but small margins are what win big games.

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