Le nouvel entraîneur du Portugal démissionne au bout d’un mois

Par Willy Billiard
Sébastien Bertrank

La Fédération Portugaise de Rugby ne pensait sans doute pas que la succession de Patrice Lagisquet allait être si compliquée. Et pourtant, un mois seulement après son entrée en fonction, le nouvel entraîneur principal du Portugal, le Français Sébastien Bertrank, a remis sa démission.

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« La Fédération Portugaise de Rugby et M. Sébastien Bertrank, Entraîneur National de Rugby, annoncent par la présente que, pour des raisons strictement professionnelles et à sa demande, ils ont convenu de mettre fin à la relation contractuelle entre eux, avec effet immédiat », est-il indiqué dans un communiqué transmis par la fédération lundi 13 novembre.

Trop de sollicitations

« L’augmentation significative de la charge de travail et les nombreuses sollicitations que l’équipe nationale à XV a reçues suite à son excellente performance à la Coupe du Monde de Rugby, avec plusieurs matchs internationaux prévus et les semaines de préparation correspondantes, obligeraient M. Bertrank à voyager plus régulièrement et à rester plus longtemps au Portugal, ce qui conduirait à la rupture de sa relation professionnelle avec le Ministère des Sports français, une situation qu’il souhaite éviter.

« Consciente de cette situation, la Fédération Portugaise de Rugby, regrettant de ne plus pouvoir compter sur l’Entraîneur National, a accepté sa démission et souhaite à M. Sébastien Bertrank une pleine réussite personnelle et professionnelle. »

Pour sa deuxième participation à une Coupe du Monde de Rugby après 2007, le Portugal a conquis le public par son style de jeu proche du french flair de la grande époque.

L’équipe coup de cœur de France 2023

Ses résultats étaient au-delà de ses attentes et de celles de ses supporters : défaite logique 28-8 face au Pays de Galles, match nul 18-18 contre la Géorgie, défaite attendue 34-14 devant l’Australie, mais victoire surprise sur les Fidji 23-24 à Toulouse pour clore cette incroyable aventure.

« Le bilan, c’est qu’une équipe de ce niveau-là, en quatre matchs, elle a continué à progresser. Elle avait des lacunes sur les trois premiers matchs mais de moins en moins », avait alors commenté le sélectionneur Patrice Lagisquet.

« Le bilan est bien sûr très positif. Ce qui est le plus intéressant, c’est la progression. Les perspectives sont intéressantes, même s’il y a des joueurs clés qui vont arrêter.

« Il y a une très bonne génération U18. Si la fédération continue à placer des joueurs français dans des clubs français, si les Lusitanos deviennent semi pros, à l’image des [Fijian] Drua, le rugby portugais peut continuer à progresser car il y a beaucoup de passionnés investis. »

La majorité des joueurs évolue en France

Lors de la saison 2022-2023, 13 membres du groupe Portugal évoluaient comme joueurs professionnels dont 12 en Pro D2 et un seul en Top 14, le talonneur Mike Tadjer. La moitié du groupe de 33 mondialistes jouaient pour le Lusitanos XV dans le Rugby Europe Super Cup.

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Formateur d’origine passé par l’ASM Clermont-Auvergne, Sébastien Bertrank, Auvergnat de 53 ans, avait entraîné l’équipe de France des U20, le XV de France féminin et la Réunion.

« L’Irlande et l’Angleterre viennent de nous solliciter pour qu’on se rencontre. On verra si ce sera sous la forme de matchs officiels ou d’entraînement à balles réelles. C’est marrant, le Portugal est soudainement devenu sexy », souriait-il lors de sa prise de fonction dans les colonnes de Midi Olympique en octobre.

Ces sollicitations et la charge de travail attendue ont finalement eu raison de sa motivation, lui qui est coordonnateur de formation au CREPS de Montpellier depuis cinq ans.

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