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La FFR « en très grandes difficultés financières », selon le président Grill

Florian Grill (à gauche) juge que la Coupe du Monde a fait perdre de l'argent à la FFR (Photo by ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP via Getty Images).

Un an, et déjà le bilan. Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Florian Grill avait convié la presse, ce mercredi, pour dresser un premier bilan de son action, un an tout juste après sa prise de fonction. RugbyPass fait le point.

La FFR dans le rouge : 35 millions de pertes

La situation financière de la fédération n’est pas bonne, Florian Grill le répète depuis qu’il a été élu président. La faute, selon lui, à la gouvernance précédente et à une gestion des revenus du Mondial 2023 pour le moins baroque, selon lui.

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« On nous disait que la Coupe du Monde allait rapporter cinq millions d’euros : progressivement, on a découvert que la Coupe du Monde allait perdre jusqu’à 36 millions d’euros. Comme la Fédération est actionnaire à 55% du GIE (groupement d’intérêt économique qui gérait notamment les loges), ça fait 19 millions d’euros de pertes additionnelles. Voilà la vérité des chiffres », a-t-il asséné, dans des propos rapportés par le Midi Libre.

Des pertes qui ne peuvent pas être compensées par les revenus du GIP (groupement d’intérêt public) sur le Mondial « qui a gagné 44 millions d’euros mais une convention prévoit – pour le moment – que la FFR ne puisse rien toucher sur le GIP ».

Conclusion, la FFR est « en très très grandes difficultés financières », avec un résultat d’exploitation 2023-2024 qui affiche à l’arrivée une perte globale de 35 millions d’euros.

Candidat à sa réélection

Florian Grill a rapidement levé un suspense qui n’en était pas vraiment un : il officialisera sa candidature à sa propre succession d’ici un mois, « mi-juillet ». Logique, pour un président en place depuis un an seulement.

Son mandat actuel s’étire jusqu’à la fin de l’année en cours ; Grill aimerait donc rester à la tête de la FFR jusqu’en 2028, le mandat étant d’une durée de quatre ans, et les statuts interdisant d’exercer plus de deux mandats consécutifs (trois mandats autorisés en tout).

À l’heure actuelle, seul Didier Codorniou s’est également porté candidat. L’ancien centre de Narbonne et Toulouse, actuellement maire de Gruissan et vice-président de la région Occitanie, compte notamment dans son équipe Guilhem Guirado, l’ancien talonneur et capitaine des Bleus.

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Il apparait également comme un proche de Bernard Laporte, mais le « Petit Prince » réfute toute instrumentalisation : « Je ne suis pas instrumentalisé. Ma force est de garder cette liberté qui me permet d’avoir beaucoup d’amis », a-t-il expliqué dans Sud Ouest. Je ne peux pas nier que je connais Bernard Laporte : c’est une personne que je connais bien, avec un lien d’affection ».

La montée en puissance du Sevens

Le président Grill s’est bien sûr réjoui du succès des équipes de France masculine et féminine de Sevens sur le circuit mondial. Avec une mention spéciale pour les garçons, vainqueurs de deux tournois cette année, une performance inédite, dont la Grande Finale de Madrid il y a peu.

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L’effet Antoine Dupont ? Le dirigeant est bien obligé de le reconnaître. « À notre arrivée, il nous a fallu valider ou invalider la décision d’Antoine Dupont, lequel souhaitait participer aux Jeux olympiques », détaille-t-il dans Rugbyrama. « On ne regrette pas notre choix parce qu’on voit aujourd’hui tout le bénéfice que ça apporte au rugby à VII français, lequel connaît une médiatisation sans précédent ».

L’effet durera-t-il jusqu’aux JO ? On le saura dans quelques semaines…

Innovation technologique : une appli pour les arbitres

On le sait et on le constate chaque week-end : le métier d’arbitre est un métier difficile, et si l’on n’atteint pas les (très) mauvaises habitudes des footballeurs, le rugby est de plus en plus touché par le phénomène d’harcèlement en ligne des hommes en noir par de courageux anonymes sur les réseaux sociaux, et par les véhémences des joueurs.

Plusieurs arbitres de renommée internationale, comme Mathieu Raynal ou Wayne Barnes, ont exprimé leur ras-le-bol. L’arbitre catalan a même raccroché le sifflet alors qu’il était en âge de continuer, usé par les remarques désagréables. RugbyPass TV s’était également penché sur le sujet, avec l’excellent documentaire ‘Whistleblowers’ (sous-titré en français), qui a suivi les arbitres durant la dernière Coupe du Monde.

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Les arbitres français ont donc à disposition une app mobile qui leur permettra de juger leur expérience terrain. « Aujourd’hui, on a donc 2 900 arbitres dotés tous les week-ends d’une application : en clair, on leur demande d’évaluer après leur match le banc de touche et la tribune. Derrière ça, sur les endroits où les tribunes et les bancs de touche dérapent, on enverra des délégués arbitraux plus chevronnés. Il pourrait aussi y avoir des sanctions », explique Grill, qui aimerait intégrer au projet d’anciens arbitres français comme Romain Poite ou Mathieu Raynal, justement.

Un « plan Marshall » pour le rugby amateur

Florian Grill est parti d’un constat : il y a un véritable décalage entre l’engouement pour les équipes de France, qu’elles soient à XV, à VII, féminine, masculine, et la pratique de ce sport par le grand public. On le constate notamment dans nos villages depuis une quinzaine d’années : les clubs sont contraints de fusionner, à deux, parfois à trois ou quatre, pour compter suffisamment de joueurs par équipe.

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« Le rugby monte dans les médias, où on talonne le foot en termes d’audiences. Pourtant, on est seulement le neuvième sport en nombre de licenciés », déplore Grill. Ce dernier a des idées pour y remédier. « On a lancé un plan Marshall du rugby amateur, décentralisé le pouvoir et donné plus de moyens aux ligues (régionales) afin qu’elles travaillent sur le terrain ».

Plus concrètement, l’ancien joueur du PUC estime qu’il faut « plus de rugby dans le territoire et en ce sens, développer la proximité. […] Il faut aussi améliorer les installations. Personne n’a envie d’inscrire son enfant dans des structures délabrées, des clubs aux murs lépreux ». Pour encourager la pratique du rugby, les financements redescendront plus facilement vers les niveaux amateurs.

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Comments on RugbyPass

C
Carlos 5 hours ago
Is the overlap dying in modern rugby?

So I apologize upfront for commenting on multiple articles by you. Between the very close fires (in LA) and being away for the funeral of my mom-in-law, it has been quite difficult.


First on your scrum issue. When the "coordinated push" (bajada for the heathens) was introduced, many teams tried to compete with SIC (the primary club using it), by going "mano-a-mano" in fronting as low as possible. It was a disaster. SIC continued to dominate scrummaging by coordination, not brute strength, and their scrummaging prowess affected the way they played. The scrum became a weapon. It wasn't for a few years that teams figured out that forcing SIC to form higher and not engage in lower, was a better tactic. The rugby union also passed laws where the hooker could not use the head to "hook" the ball (yes, that is how low they formed), and forcing the front row to go higher defused some of the strength. But the coordinated push is basically the same thing that all teams do now, with some slight nuances. The hooker doesn't hook, etc. Maybe other teams should force to go higher and not compete lower...


On Wales, I was lucky to see JPR in 1968 when he first toured, to Argentina. Interestingly, those games are still (still?) available on YouTube to watch. The intro is done very close to where I sat as a 10 year old, but I couldn't find myself. I then saw Wales again in '78, in Twickenham, under a torrential downpour, behind the posts, surrounded by drunk and wet delightful Welsh fans who wanted me to drink with them.


The famous Lions/AB game shows quite a few examples of what you are mentioning here, Nick.


Anyway, I forgot what else I was going to say. I'm so tired. I'll get back.

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