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Jonny Gray savoure son retour avec l’Écosse et remercie l’UBB
Par Jérémy Fahner
Le 2e ligne de l’Écosse Jonny Gray a retrouvé la sélection après près de deux ans d’absence, et l’Union Bordeaux-Bègles n’y est pas pour rien.
De retour avec l’équipe d’Écosse après près de deux ans d’absence, Jonny Gray a vécu un moment fort en émotions avant, pendant et après la rencontre face à l’Italie samedi dernier.
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Le deuxième ligne de l’Union Bordeaux-Bègles, 30 ans, a glané une 78e sélection lors de la victoire obtenue contre les Transalpins, sa première depuis mars 2023 contre le même adversaire. Et il a bien cru que ce moment n’allait jamais arriver.
Entre ces deux rendez-vous à Murrayfield, la carrière de Gray a été à l’arrêt pendant 16 mois à cause d’une grave blessure au genou subie en demi-finale de Champions Cup. C’était en avril 2023 contre La Rochelle, avec son ancien club Exeter.
Il a par conséquent dû renoncer à la Coupe du Monde 2023 en France puis au Tournoi des Six Nations l’an dernier. De quoi mettre en péril sa carrière internationale, même après avoir retrouvé les terrains sous le maillot de l’UBB, qu’il a rejointe l’été dernier.
Gray « bouleversé » dans le bus qui le menait à Murrayfield
« Oui, je l’ai craint si je suis honnête », confie Gray, en s’accordant parfois quelques pauses pour mieux gérer ses émotions. « Il y a eu beaucoup de doutes. Je suis simplement reconnaissant de la chance que j’ai d’avoir rejoué à Murrayfield.
« Les deux dernières années ont été difficiles. J’ai beaucoup appris et me suis posé de plein de questions. Être de retour à Murrayfield, c’était de l’émotion pure… ça fait toujours quelque chose de jouer ici, mais avoir cette chance à nouveau, c’était énorme pour moi.
« Pour être honnête, j’étais un peu bouleversé dans le bus en allant au stade. Je n’ai jamais considéré comme acquis le fait de jouer pour l’Écosse, mais je me souviendrai longtemps du match de samedi. »
Malgré ses débuts réussis en Top 14, Gray avait entretenu les doutes sur son avenir avec le XV du Chardon en déclinant la convocation tendue par Gregor Townsend en vue des Autumn Nations Series. Une décision qui avait « déçu » le sélectionneur.
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S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le petit frère de Richie Gray, passé par Castres et Toulouse, concède que « c’était une décision difficile à prendre. J’y pensais tout le temps, je me demandais si c’était le bon choix ou non parce que j’avais réussi à rejouer au rugby, et j’avais la chance, peut-être de rejouer au niveau international.
Gray à propos de l’UBB : « Quand quelqu’un te montre autant de confiance, tout ce que tu veux c’est la lui rendre »
« J’ai parlé avec le club, avec Gregor, et je peux comprendre la frustration engendrée. Mais l’idée, c’était plutôt de me dire que la meilleure façon de retrouver la forme et de continuer à avancer, c’était de ne pas jouer pendant la fenêtre de novembre. Mais vous pouvez me croire, ce n’était pas une décision facile. »
L’Écossais n’oublie pas le rôle joué par l’Union Bordeaux-Bègles dans sa renaissance. Le club girondin l’a en effet recruté alors qu’il était blessé, et n’a jamais perdu confiance en lui.
« J’ai beaucoup de reconnaissance envers l’UBB parce que j’étais indisponible pour plus d’un an, et ils ont quand même choisi de me faire venir. Montrer autant de confiance envers quelqu’un que tu ne connais pas, c’était incroyable pour moi.
« Quand quelqu’un te montre autant de confiance, tout ce que tu veux c’est la lui rendre. J’espère que c’est le cas. J’adore ce que je vis en France, je prends du plaisir dans mon rugby. Je ne me projette pas, j’essaie juste d’être présent et impliqué. »
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L’UBB, finaliste du Top 14 et quart de finaliste de Champions Cup l’an dernier, en tête du Championnat de France et meilleure équipe européenne pour le moment cette saison, compte sur lui pour franchir les dernières marches qui mènent au sommet.
Mais avant, Jonny Gray va revêtir encore quelques fois le maillot de l’Écosse, et aura encore deux occasions de jouer à Murrayfield durant le Tournoi 2025. Dont une dès samedi, contre l’Irlande.
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