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Disparition de Medhi Narjissi : la mise en cause du staff
Alors que le jeune joueur du Stade Toulousain Medhi Narjissi est toujours officiellement porté disparu en mer, la Fédération Française de Rugby vient de rendre les toutes premières conclusions suite à l’enquête interne qu’elle a diligentée.
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« À la suite du dernier déplacement de l’équipe nationale masculine des moins de 18 ans en Afrique du Sud, la Fédération Française de Rugby a décidé d’interrompre temporairement toute mission d’encadrement de l’ensemble du staff », a communiqué la FFR par voie de communiqué de presse jeudi 15 août au soir.
« Cette décision prise jusqu’à nouvel ordre intervient dans l’attente des conclusions définitives de l’enquête interne que la FFR a immédiatement lancée à la suite de la disparition tragique, le 7 août dernier, du jeune joueur Medhi Narjissi, emporté par une vague et le courant au large du Cap de Bonne-Espérance.
« Les premiers éléments recueillis sur place par un membre de la direction technique national confirment que le site choisi pour une séance de récupération des joueurs présentait des dangers.
« Il s’agit d’une erreur de jugement susceptible de constituer une faute individuelle et/ou collective. Les conclusions définitives de notre enquête permettront d’en déterminer les responsabilités.
« Comme elle s’y est engagée, la Fédération Française de Rugby reste déterminée à faire toute la lumière sur les circonstances précises du drame.
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« A ce jour, l’ensemble du staff a été auditionné. La FFR s’apprête désormais à interroger des joueurs de l’équipe des moins de 18 ans, avec toutes les précautions que le choc psychologique qu’ils ont subi impose.
« La Fédération Française de Rugby a par ailleurs communiqué les premiers éléments dont elle dispose au ministère des Sports dont dépendent deux cadres d’Etat présents au sein du staff de la FFR en Afrique de Sud, afin que celui-ci puisse prendre une décision adaptée. »
“Pour le coup, ce n’était pas une baignade mais plutôt une régénération dans l’eau. Mais oui, c’était déconseillé…”
Jeudi 15 août, le porte-parole de la police, le capitaine FC van Wyk, a déclaré qu’il n’y avait toujours aucun signe de corps échoué sur le rivage.
« Les recherches se poursuivront tous les jours, si les conditions météorologiques le permettent », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de l’Institut national de sauvetage en mer (NSRI), Craig Lambinon, a ajouté que de nombreuses organisations apportaient leur aide.
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Marqué par l’émotion, le président de la FFR Florian Grill reconnaissait quelques jours auparavant auprès de Rugbyrama : « Pour le coup, ce n’était pas une baignade mais plutôt une régénération dans l’eau. Mais oui, c’était déconseillé ».
Et à propos de la famille de Medhi dont le père Djalil Narjissi, ancien talonneur du SU Agen qu’il avait contacté personnellement pour lui apprendre la tragique nouvelle : « La colère, elle est normale. Toutes les actions (judiciaires, N.DL.R.) qu’il pourrait mener demain sont également compréhensibles ».
Deux jours auparavant, le Stade Toulousain avait décidé de lancer une cagnotte « destinée à pallier les dépenses et les besoins que la famille devra assumer (notamment sur place, ndlr) pour faire face à cette dramatique situation. Notre club sera présent, aujourd’hui et dans les périodes à venir, pour accompagner la famille Narjissi avec toute la bienveillance et la solidarité dont ils auront besoin ».
