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Buada (Biarritz Olympique) : « Construire une équipe, ça prend du temps »

Par Jérémy Fahner
Le Biarritz Olympique a remporté une 4e victoire en cinq matchs face à Grenoble, jeudi soir. (photo Instagram @bopb_officiel)

Après cinq journées à ferrailler, le Biarritz Olympique a droit à une semaine de relâche, comme tous les clubs de Pro D2. Avec quatre victoires en cinq rencontres et une place de leader du championnat, les Basques réalisent un début de saison assez inespéré.

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Car les turbulences rencontrées au printemps n’auguraient rien de bon : guerre ouverte avec la mairie, déficit budgétaire, menace de relégation administrative, puis l’arrivée d’une nouvelle équipe de dirigeants qui a dû tout remettre à plat en quelques semaines…

Désormais lancé sur un projet sur le long terme mené par le nouveau président Shaun Hegarty et son équipe, le BO est en avance sur ses temps de passage, mais ne s’emballe pas pour autant.

C’est ce que confirme Sébastien Buada, à la fois entraîneur adjoint de l’équipe première et responsable du centre de formation, dans une interview exclusive accordée à RugbyPass.

Pro D2

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Biarritz
5
4
1
0
18
2
Colomiers
5
4
1
0
17
3
Beziers
5
3
2
0
15
4
Brive
5
3
2
0
14
5
Provence Rugby
5
3
2
0
14
6
Soyaux Angouleme
5
3
2
0
14
7
US Montauban
5
3
2
0
14
8
Grenoble
5
3
2
0
12
9
Dax
5
3
2
0
12
10
Agen
5
2
3
0
11
11
Mont de Marsan
5
2
3
0
11
12
Oyonnax
5
2
3
0
9
13
Aurillac
5
2
3
0
9
14
Valence Romans
5
1
4
0
6
15
USO Nevers
5
1
4
0
6
16
Nice
5
1
4
0
5

Sébastien, le Biarritz Olympique termine ce premier bloc de cinq matchs en tête de la Pro D2. Vous attendiez-vous à être performants si rapidement après tous les changements que le club a connu à l’intersaison ?

« Certainement pas. On ne s’était pas trop donné d’objectifs chiffrés sur ce premier bloc. Ce qui nous importait, c’était d’avoir le sentiment de progresser à chaque sortie, de mettre notre jeu en place petit à petit.

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« On a eu la chance d’être efficaces assez rapidement, même si ça s’est joué à très peu dès la première journée (victoire 23-22 devant Valence-Romans, NDLR). En fait, à chaque match on est passés près de la correctionnelle. On s’est pris les pieds dans le tapis à Montauban (défaite 26-29). Hormis contre Grenoble, les quatre premiers matchs auraient pu basculer d’un côté ou de l’autre. »

« Ce bon début de saison, c’est la réussite de Shaun Hegarty et de ses compères Marc Baget, Flip Van der Merwe qui ont su mettre en place rapidement une équipe, donné au staff un effectif compétitif »

Le BO n’a pas eu un calendrier facile puisque vous avez déjà affronté Béziers, Oyonnax et Grenoble, trois grosses équipes de Pro D2…

« On s’aperçoit que c’est un championnat très dense donc beaucoup d’équipes sont très compétitives. Quatre victoires et un bonus sur ce premier bloc, c’est au-delà de ce qu’on avait chiffré.

« Il y a eu beaucoup de victoires à l’extérieur lors de la première journée, nous on a réussi malgré tout à préserver le score. Ensuite on fait sans doute le match le plus complet du bloc contre Oyonnax (19-13). Contre Grenoble et avec des conditions compliquées, on termine le bloc de manière un peu plus spectaculaire avec le bonus (35-15) qui ravit les spectateurs. C’est aussi important d’être performant rapidement à domicile pour donner du plaisir au peuple biarrot. »

À quoi attribuez-vous cette réussite ?

« Ce bon début de saison, c’est la réussite de Shaun Hegarty (président depuis avril 2024) et de ses compères Marc Baget, Flip Van der Merwe qui ont su mettre en place rapidement une équipe, donné au staff un effectif compétitif. Malgré le fait que le sort du BO était incertain, ils ont su convaincre les joueurs de venir ou de rester au club, c’est la première réussite.

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« Après, c’est aussi celle du management de James Coughlan et Boris Bourahoua sur ce début de saison. Ils ont voulu mettre en place un projet de jeu focalisé au début sur la défense et la conquête du territoire. C’est ce qui nous a permis d’être rapidement efficaces. »

Le BO encaisse près de 20 points par match en moyenne (97 points en cinq matchs). C’est satisfaisant ?

« On est assez contents de notre défense. Le seul moment où on n’a pas été contents, c’est à Montauban où il y a eu quelques errances dans l’investissement. Un essai en première main, un carton jaune trop facile… Sinon pour le reste, les essais qu’on prend viennent souvent de mauls difficiles à défendre mais pour le reste, je crois qu’on est l’une des équipes les plus disciplinées du championnat. »

« Il s’agit de rendre le BO compétitif durablement et ça, ça se construit et ça met un peu de temps. »

Quel est l’objectif que vous vous êtes fixé en préparant la saison ?

« Les dirigeants nous ont confié une mission sur le long terme. Construire une équipe, ça prend du temps, donc il n’y a pas d’objectif de résultats à court terme. Tant mieux si ce premier bloc nous a permis de valider certaines choses, mais ce n’est pas pour autant qu’on va s’emballer, qu’on va changer le fusil d’épaule. Il s’agit de rendre le BO compétitif durablement et ça, ça se construit et ça met un peu de temps. L’idée, c’est faire grandir le club petit à petit et qu’on puisse rivaliser dans deux, trois ans de façon pérenne.

« Il y avait beaucoup de choses à remettre en ordre de marche. L’équipe pro évidemment, mais aussi toutes les relations avec l’association. Ça aussi, c’est quelque chose qui est en train de se mettre en place, qui avance bien. L’équipe Espoirs du BO devrait être compétitive alors que ça faisait des saisons qu’elle ne l’était plus. Ça fait partie intégrante du nouveau projet du club, faire que l’ensemble du club marche main dans la main et que le secteur pro renoue des contacts forts avec le secteur associatif. »

C’est justement votre rôle, puisque vous avez la double casquette entraîneur adjoint de l’équipe première et directeur du centre de formation ?

« Philippe Bidabé est le directeur du centre de formation. Je suis directeur adjoint du centre de formation et responsable d’une cellule qu’on a créée à l’intérieur du centre de formation. Une structure ‘hautes performances’ ou ‘haut potentiel’ chargée de suivre les joueurs du centre de formation qui sont très proches des pros. Ceux qui s’entraînent en permanence avec eux, qui font la bascule entre les deux effectifs. Je suis particulièrement ces joueurs-là et j’assure la continuité de leur plan de formation. »

Visionnez gratuitement le documentaire en cinq épisodes “Chasing the Sun 2” sur RugbyPass TV (*non disponible en Afrique), qui raconte le parcours des Springboks dans leur quête pour défendre avec succès leur titre de Champions du monde de rugby

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E
EV 5 hours ago
Is this why Ireland and England struggle to win World Cups?

Rassie is an extremely shrewd PR operator but the hype and melodrama is a sideshow to take the attention from the real reason for the Boks dominance.


Utimately the Boks dominate because Rassie and his team are so scientific and so driven. His attention to detail and obsessive analysis smacks of Tom Brady's approach.


He has engineered a system to find and nurture talent from the best schools to the most desolate backwaters. That system has a culture and doctrine very similar to elite military units, it does not tolerate individuals at the expense of the collective.


That machine also churns out three to five world class players in every position. They are encouraged to play in Ireland, England, France and Japan where their performance continues to be monitored according to metrics that is well guarded IP.


Older players are begged to play in the less physical Japanese league as it extends their careers. No Saffa really wants to see Etzebeth or Peter Steph or Pollard play in France or British Isles. And especially not in South Africa, where you just have these big, physical young guns coming out of hyper competitive schools looking for blood.


Last but but no means the least is the rugby public's alignment with the Springbok agenda. We love it when they win between World Cups but there is zero drama if they lose a game or a string of games for the sake of squad depth.


It's taken time to put it together but it has just matured into a relentless machine.

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