France vs. Afrique du Sud : « ce n’est pas un quart de finale », insiste Servat
La semaine a démarré sans tambour, mais avec conviction au Centre National du Rugby à Marcoussis. Le XV de France prépare son choc face à l’Afrique du Sud, prévu le 8 novembre, tout en gérant la situation : intégrer les blessés, relancer un projet de jeu et maintenir une dynamique collective, malgré les absents. Antoine Dupont et Uini Atonio, eux, sont bien là. Pas sur la feuille de match, mais dans le projet.
«?Dans sa reprise d’activités, il était prévu qu’il s’entraîne dès cette semaine avec l’effectif toulousain?», a précisé William Servat. «?Mais vu que son club sera en vacances la semaine prochaine, on lui donne simplement la possibilité de s’entraîner avec nous ici. Il aurait pu s’entraîner avec les Crabos à Toulouse, il va s’entraîner avec nous ici.?» Le demi de mêlée, éloigné des terrains depuis le Tournoi des Six Nations 2025 et sa blessure contre l’Irlande, espère reprendre la compétition dans tous les cas après la fenêtre internationale.

Même cas de figure pour Uini Atonio, également en phase de reprise, qui a déjà une certaine expérience en termes d’entraînement avec le Stade Rochelais depuis le début de la saison. «?Ce sera la même chose avec Uini. Lui ne participera pas sur le terrain à nos entraînements, mais il continuera aussi son développement et sa préparation physique pour revenir sur le Tournoi?», a poursuivi l’entraîneur des avants. Mais au-delà du simple cadre physique, c’est aussi une affaire de transmission. «?Il aura la possibilité de venir avec nous pour regarder où est-ce qu’on en est aussi dans notre projet, au niveau de notre stratégie, au niveau de la manière dont on joue.?»
Ce lien maintenu entre les joueurs blessés et le groupe France, Servat y tient. «?Avoir des joueurs qui continuent à venir ici pour l’équipe de France, ça en dit aussi long sur l’implication de nos joueurs dans ce projet.?»
Sur le terrain, l’heure est à la remise en route. La plupart des joueurs n’avaient plus remis les pieds à Marcoussis depuis mars dernier. Les premiers ateliers ont donc porté en ce début de semaine sur les fondamentaux du projet de jeu, avec une insistance sur les ballons hauts, un point noir de la dernière Coupe du Monde.
La rencontre face aux Springboks s’annonce engagée, mais le staff ne veut pas l’alourdir d’un parfum de revanche, même si le souvenir de l’élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023 sera dans toutes les têtes, évidemment.
«?L’engouement et le désir de jouer ce match est immense, mais ce n’est pas un quart de finale. Sinon, si on perd ce match-là, on aurait fini la tournée?», a tranché Servat. Avant de nuancer : «?Sur des éléments techniques, évidemment, ça reste une équipe qui propose une forme de régularité dans son jeu. Donc oui, ça fait partie de l’étude que l’on peut avoir. Mais je le répète : ce match de 2023, c’était il y a deux ans, c’était une autre compétition, avec d’autres joueurs.?»
Pour l’ancien talonneur, le traumatisme du Mondial n’est pas un fardeau, mais une cicatrice qui structure. «?Ce sont des choses qui sont gravées à vie…?»
Le nom du capitaine pour cette tournée n’a pas encore été dévoilé. En l’absence de Dupont, plusieurs options sont sur la table : Alldritt, Fickou, Jelonch…