Contre Toulon, le match qui peut faire passer le LOU d'un côté ou de l'autre
Il n’était pas à prendre avec des pincettes la semaine dernière, Karim Ghezal. Le LOU venait de s’incliner à domicile 19-36 face au Stade Rochelais et on lisait sur son visage, comme dans le ton de sa voix, une colère froide, de la déception, de la lassitude, une perte de repères. Ou plutôt, il semblait retrouver un vieux repère…
« Je n’ai pas envie que le groupe reparte sur une série de cinq défaites comme l’an dernier à la même époque ou comme il a terminé la saison passée. Il ne faut pas que ça devienne une habitude », dit l’entraîneur chef du LOU dans les colonnes du Progrès.
Contre le Stade Rochelais, c’était la deuxième défaite de rang. Il en resterait trois pour être dans la configuration redoutée. « On tirera un premier bilan après les matchs à Toulon, contre Clermont et à Bayonne », prévient-il à la veille d’affronter le RCT.
« Cet enchaînement de trois matchs avait été perdu par le LOU l’année dernière. J’ai envie de voir une évolution. Les 23 joueurs qui porteront le maillot du LOU à Mayol auront la responsabilité d’avoir une bonne attitude et de mettre l’engagement souhaité pour rivaliser. C’est le minimum syndical. Ça n’a pas été le cas contre La Rochelle. Perdre un match à la maison, ça peut arriver, mais on doit montrer un état d’esprit irréprochable. J’ai été très déçu sur ce niveau-là. »
La semaine passée, Ghezal avait voulu endosser la responsabilité et faire face. « Quand t’es coach et quand t’es manager, c’est des jobs difficiles. Mais il faut savoir assumer. C’est ce que j’ai dit aux joueurs : je vais venir assumer à leur place, et assumer, moi, les responsabilités », disait-il en conférence de presse.
Ghezal, sur un siège éjectable ?
Dans les jours qui ont suivi, il raconte avoir eu des mots forts auprès de ses joueurs. À demi-mot, il admet aussi que sa place aurait pu ne plus être assurée, lui qui était arrivé au LOU en pleine crise l’année dernière pour les mêmes raisons. Ironie de l’histoire.
« La première réponse est venue du président Marc-Antoine Ginon, qui m’a apporté son soutien », révèle-t-il. S’il l’a demandé, c’est bien que la question le taraudait et qu’il se sentait sur un siège éjectable. Heureusement, son staff et ses joueurs le suivent aussi.
Pour autant, bloqué à la 12e place avec 4 défaites pour 4 victoires, le LOU n’est pas dans une confiance absolue, même si aujourd’hui, Ghezal se dit « regonflé à bloc ». Du moins, pour la rencontre de la 9e journée, celle qui déterminera le classement provisoire à l’issue du premier bloc de la saison, celle qui permettra de dire si Lyon a plus de victoires que de défaites.
Avant la défaite face à La Rochelle, le coach avait insisté sur ce match charnière et avait dit à son équipe : « On va voir si l’équipe a franchi un cap. Ce match était important, dans l’état d’esprit, pour montrer qu’on était là. Basculer vraiment du bon côté. » Contre le RCT, ce sera de nouveau un match charnière. Et en plus, comme la semaine dernière, ce sera le premier match de la journée.