Au poste de 4, le confort et l'embarras du choix pour Galthié : « C'est un bon casse-tête »
En équipe de France, il y a le poste de pilier droit qui est en tension et puis il y a le poste de numéro 4. Pour le France – Fidji de samedi à Bordeaux (21h10), Fabien Galthié ne pouvait pas compter sur son titulaire Thibaud Flament, touché aux ischios. Pour le remplacer, le sélectionneur avait néanmoins l’embarras du choix parmi les 42 joueurs de son groupe.
Outre Hugo Auradou, spécialiste du poste et très performant avec la Section Paloise, Galthié aurait aussi pu intégrer dans sa réflexion des troisièmes lignes polyvalents tels Paul Boudehent, utilisé en deuxième ligne par son manager Ronan O’Gara à La Rochelle depuis le début de la saison.
Tout comme il aurait pu se souvenir qu’à la dernière Coupe du monde, le numéro 4 des Bleus s’appelait Cameron Woki. Il aurait enfin pu penser à Anthony Jelonch, qu’Ugo Mola a déjà fait jouer à ce poste ces douze derniers mois, pas plus tard que début octobre dès le coup d’envoi du match entre Bayonne et Toulouse.
Paul Boudehent à la finition 👊 pic.twitter.com/C4RLwgfg5W
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 28, 2025
« On est plutôt confortable au poste de 4 »
En début de semaine, le responsable de la conquête tricolore Laurent Sempéré évoquait ce choix du roi. : « C’est un bon casse-tête. On a des joueurs performants en club et qui nous amènent chacun un point fort différent. On a à la fois des joueurs qui peuvent jouer deuxième ou troisième ligne, des joueurs qui peuvent prendre le contrôle de l’aérien et annoncer en touche comme Thibaud, Cameron et Hugo…
Et on a aussi une réflexion autour de l’équipe qui va terminer le match. Il y a un choix à faire entre plusieurs candidats. Certains vont commencer à ce poste-là, d’autres vont finir le match, et enfin en cas d’accident, nous avons aussi des joueurs en mesure d’endosser ce rôle-là. On est donc plutôt confortable avec les joueurs à notre disposition pour couvrir le poste de 4, qui est très important dans notre dispositif. On lui demande beaucoup, des choses très spécifiques, à la fois offensivement et défensivement et on est satisfaits d’avoir autant de joueurs de très bon niveau pour couvrir ce poste. »
Un « équilibre » à trouver « avec la puissance au sol et l’aérien »
Pour défier les Fidji, le choix s’est finalement porté sur Charles Ollivon, titularisé à deux reprises en quatre cette saison avec Toulon. « Effectivement, il n’a jamais joué avec l’équipe de France à ce poste, il s’est seulement entraîné avec nous plusieurs fois en 4, a concédé Galthié jeudi. Il joue en 4 de manière plus récurrente avec Toulon cette année, et pour avoir échangé avec son manager Pierre Mignoni et Charles lui-même, cela nous semble cohérent de le faire jouer à ce poste. »
Cette option tactique de faire monter un troisième ligne dans la cage n’est pas nouvelle. « Cela a commencé avec Bernard Le Roux » a ainsi rappelé Galthié, expliquant le pourquoi du comment.

« Cela dépend des deuxièmes lignes qu’on a à disposition. Si on a des gros 5 qui ne sont pas des sauteurs, il nous faut des 4 capables de contrôler la touche et en même temps avec de la puissance pour tenir le 5 de devant. Depuis quelques temps, on a décidé de pousser des troisièmes lignes massifs au poste de 4. On a eu une expérience avec Cameron Woki, aujourd’hui Charles Ollivon, même Thibaud Flament qui au départ à un profil de 6… Si demain on a des 5 aériens, ce qui n’est pas le cas actuellement, on aura peut-être d’autres options au poste de 4. Il faut trouver un équilibre avec la puissance au sol et l’aérien. »
Reste à savoir désormais la capacité de ces joueurs hybrides à performer au plus haut niveau à un poste qu’ils ne maîtrisent pas encore parfaitement. Tout l’enjeu pour Charles Ollivon samedi à Bordeaux, après un an d’absence en équipe de France.
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