Face à l’Écosse, les Bleues ont pris leur temps

L’équipe de France féminine a signé un deuxième succès en deux journées du Tournoi des Six Nations 2025, en dominant l’Écosse. Mais il aura fallu attendre l’heure de jeu pour que les Bleues creusent véritablement l’écart.

Rencontre

Womens Six Nations

France Women

38 - 15

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Scotland Women

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Deuxième match pour l’équipe de France féminine dans le Tournoi des Six Nations 2025, et deuxième succès. Après l’Irlande la semaine dernière à Belfast, c’est l’Écosse qui a subi la loi des Bleues, à La Rochelle.

Elles ont cette fois ajouté le bonus offensif à leur prestation, validant ainsi leur volonté affichée de faire mieux offensivement.

La réussite est incontestable comptablement. Elle fut cependant longue à se dessiner, puisque les Françaises ne menaient que 19-10 à l’heure de jeu, un seul essai à la clé.

Mais il y eut alors une petite dizaine de minutes de folie, qui ont illustré tout ce dont les joueuses du duo Gaëlle Mignot – David Ortiz sont capables de produire.

« On savait que la première mi-temps allait être difficile, qu’il ne fallait pas craquer, et qu’en deuxième si on faisait le boulot, ça allait dérouler », expliquait Manae Feleu à l’issue de la rencontre.

« Et c’est ce qui s’est passé. Donc franchement, je suis juste super fière des filles et de ce qu’on a mis en place, parce que ça a payé à la fin. »

En effet, ses coéquipières ont planté trois essais entre la 61^e et la 68^e minute qui ne doivent rien au hasard, avec comme dénominateur commun un pack conquérant : deux départs derrière maul ont conduit Teani Feleu (61^e) puis Morgane Bourgeois (68^e) dans l’en-but, tandis que la percée depuis son camp de Manae Feleu relayée par Manon Bigot est au démarrage de l’action menant à l’essai de Séraphine Okemba (64^e).

Une victoire qui porte le sceau des avants françaises

Sur ces actions, il ne faut toutefois pas négliger l’apport de la demi de mêlée Pauline Bourdon-Sansus, comme souvent élément déclencheur des meilleures occasions bleues, avec ce franchissement dans le trafic suivi d’un offload au sol pour la cadette de Feleu.

#SixNationsRugby | 🇫🇷⚡️🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 LE DEUXIÈME ESSAI DES BLEUES !

🤩 Teani Feleu est à la conclusion après un service de Pauline Bourdon Sansus ! Magnifique !

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— francetvsport (@francetvsport) March 29, 2025

Ni passer sous silence la splendide passe après contact de la jeune ailière Kelly Arbey, fixant deux défenseuses pour libérer l’ancienne septiste dans un geste rappelant furieusement Sonny Bill Williams.

Mais clairement, cette victoire porte le sceau des joueuses des lignes avant, malgré des difficultés dans l’exercice de la mêlée fermée.

Dans le jeu, en revanche, la défense agressive de Séraphine Okemba et sa facilité ballon en main (six défenseuses battues), la capacité à avancer au près et à faire vivre l’action de Madoussou Fall, les courses de Teani Feleu (17 pour 67 mètres parcourus) ou encore le match ultra complet de la capitaine Manae Feleu, désignée Joueuse du match, constituent des éléments cruciaux dans le match dans l’ensemble réussi des Bleues.

Morgane Bourgeois encore précieuse au pied

L’Écosse a toutefois donné pas mal de fil à retordre à ses hôtes, proposant un jeu moins puissant, mais très dynamique. Capables d’imposer de longues séquences de possession, elles ont attaqué pied au plancher, ne laissant que des miettes aux Bleues en début de match.

Dans le sillage d’une Morgane Bourgeois toujours aussi précise face aux perches (6/7 après son 100% en Irlande) et d’une Bourdon-Sansus audacieuse avec ce drop tapé de près de 40 m (51^e), l’équipe de France se montrait pragmatique en enquillant trois pénalités qui ont longtemps constitué son viatique.

#SixNationsRugby | 🇫🇷⚡️🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 Oh le drop de Pauline Bourdon Sansus !

🤩 Magnifique inspiration de la numéro 9 des Bleues pour mener 19-7 face à l’Écosse !

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En effet, si la France menait 19-10 avant le coup d’accélérateur de l’heure de jeu, les deux équipes avaient inscrit un essai chacune à ce moment-là.

La locale de l’étape Carla Arbez a marqué le premier essai du match en bonifiant, déjà, un gros travail du pack (12^e), mais les Calédoniennes avaient répondu sur un essai un peu casquette conclu par Emma Orr (38^e), après un ballon perdu au centre de terrain et une couverture défensive mal ajustée par Marine Ménager.

La seule véritable scorie de la part des Bleues, malgré le deuxième essai écossais en force après la sirène.

Les progrès sont là, et il faudra continuer à monter en puissance en vue des trois matchs restants et notamment le déplacement en Angleterre, à Twickenham, lors de la 5^e et dernière journée.