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Safi N’Diaye : « la formule du championnat féminin va changer l’année prochaine »

Par Willy Billiard
BastaShow, épisode 5

C’est une légende française du rugby féminin que Mathieu Bastareaud a installé face à lui dans le cinquième épisode du BastaShow, diffusé en exclusivité sur la chaîne YouTube de RugbyPass.

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L’ancienne troisième-ligne Safi N’Diaye – 91 sélections et 22 ans de carrière sur les terrains – a tout vu. Le Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations féminin (2014, 2017 et 2018), la Coupe du Monde de rugby féminin (2014, 2017 et 2022), les matchs de championnat auxquels assistaient la famille et les amis, comme les grandes affluences à Twickenham ou au Stade des Alpes à Grenoble.

Dernier record en date, les plus de 6 000 spectateurs pour assister à la rencontre entre Romagnat et les Lionnes de Bordeaux au Stade Michelin dimanche 25 février.

« C’est le record d’affluence. Et franchement bravo, bravo à l’ASM d’avoir organisé ce match, ça donne envie », estime Safi N’Diaye.

https://www.youtube.com/watch?v=ERRezPtLZHc

Une (r)évolution nécessaire de Elite 1

Ça donne surtout des ailes à celle qui, depuis sa retraite fin 2022, est devenue ambassadrice de son club de (presque) toujours Montpellier et en charge du développement de l’équipe d’Elite 1 féminine.

« On manque vraiment, vraiment, vraiment de visibilité et de médiatisation ; c’est ça le problème », affirme-t-elle. Et de ce problème en découlent d’autres : « l’investissement des partenaires, la visibilité pour les matchs de club, l’Elite 1 à ce gros problème de non-visibilité. On fait des groupes de travail, on travaille avec la Fédération pour mettre ça en place, mais c’est lent. »

Pourtant, chacun salue la force du rugby féminin, que ce soit en France ou dans le monde – les femmes et les filles représentant désormais 28% du nombre total de joueurs dans le monde.

Un Top 10 pour le championnat féminin

« Nous, les acteurs et les staffs, on a envie que ça bouge », insiste Safi N’Diaye. « L’année prochaine, le championnat va changer, la formule du championnat va changer. On va passer à un Top 10. On aura plus de matchs, il y aura des doublons. Aujourd’hui il y a des plateformes – comme Twitch et YouTube – qui peuvent mettre en place des choses et donner de la visibilité à ce championnat et à ses joueuses.

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« A part les phases finales et le Tournoi des Six Nations féminin, on voit très peu de rugby féminin à la télé. Les gens ne connaissent pas les joueuses, il n’y a pas vraiment de référents comme dans le rugby masculin avec Antoine Dupont ou Romain Ntamack.

« Il y a un cap à passer, il y a un cap à franchir. On espère aussi que la Ligue Nationale de Rugby va s’intéresser au rugby féminin. Ils l’ont mis en tout cas dans leur projet jusqu’à 2027 comme quoi fallait professionnaliser le rugby féminin. Peut-être qu’une équipe masculine, une équipe féminine, ça pourrait peut-être aider aussi les clubs à se développer. »

Le statut des joueuses appelé à évoluer

Autre chantier que mène actuelle Safi, c’est celui sur le statut des joueuses qui, pour l’immense majorité, évoluent encore en amateur.

« Justement, on y travaille aussi avec Provale (le syndicat des joueurs, ndlr) pour mettre des statuts aux joueuses. Pour l’instant, c’est complètement amateur. On arrive aux limites. Les filles sont fatiguées de donner autant d’investissement, de s’entraîner énormément, d’avoir des journées à rallonge – parce qu’elles s’entraînent des fois très tôt le matin, entre midi et deux, le soir – elles travaillent…

« Quand j’ai démarré en équipe de France, il y avait des joueuses qui choisissaient leur métier pour jouer en équipe de France et pas l’inverse. C’était un peu par défaut. Et depuis 2018, il y a eu la mise en place des contrats fédéraux, on a vu quand même l’évolution.

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« On était à 50%, on est passé à 75%. J’ai connu l’avant, l’après et je peux te dire que ça m’a changé la vie. Mais ça ne concerne que 32 joueuses du championnat à XV. Il y a énormément de joueuses qui ne sont pas concernées.

« Et puis on a aussi cette mission selon moi d’inspirer aussi des générations de jeunes filles. Quand j’ai commencé, je ne voyais pas le rugby féminin à la télé. »

Ancienne basketteuse

Lorsqu’elle a commencé à jouer au rugby, Safi était déjà grande. Très grande (1m83). A tel point qu’elle jouait au basket.

« Je faisais du basket avant et j’ai rencontré par hasard l’entraîneur du Castres Rugby féminin à l’époque », raconte-t-elle. « J’étais déjà grande et solide et il m’a dit vient tester un jour. Et en fait j’ai adoré l’ambiance, l’état d’esprit. Je ne connaissais pas trop les règles et on m’a dit ‘Te prends pas la tête, prend le ballon, va le plus loin possible et puis tu verras’. Et je me suis sentie hyper libre et hyper bien dans mes baskets. »

Pendant deux ans, Safi alternera entre basket et rugby, un jour sur deux, week-end compris, jusqu’à ce qu’elle se consacre intégralement au rugby.

Désormais, c’est à elle d’assurer un avenir aux jeunes joueuses qui débutent. Le chemin semble malheureusement encore long. Mais il a commencé.

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