Quand Cockerill inspirait de « la terreur » à Montpellier

Par Willy Billiard
(Photo by Craig Williamson/SNS Group via Getty Images)

Dans un premier temps, Mohed Altrad, le président de Montpellier Hérault Rugby, avait tenu à rester discret sur les raisons – autres que les mauvais résultats du club – qui l’avaient poussé à se séparer du jour au lendemain de son entraîneur, l’Anglais Richard Cockerill.

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Repéré et embauché par le directeur du rugby du club Philippe Saint-André à l’été 2023, le coach de 53 ans a finalement été limogé moins de cinq mois plus tard, officiellement pour mauvais résultats après six défaites en sept matchs et une place de lanterne rouge du Top 14 alors que la saison se lançait à peine.

Au début, donc, Altrad était évasif. « Ça a complètement foiré avec Cockerill », disait-il alors. « Quand un entraîneur humilie ses joueurs, ça ne marche pas et il faut arrêter. » Il ne développait pas. Mais depuis, les langues se sont déliées.

La « terreur », pas que chez les joueurs

« Richard était extrêmement rigoureux. Mais lorsque la rigueur est proche de l’humiliation, ça ne va pas », justifie aujourd’hui le président dans les colonnes du Midi Libre.

« Quand tu perds le contact avec les joueurs, c’est difficile. Les jeunes n’avaient quasiment pas leur place avec lui. Pas grand-chose ne fonctionnait. Il y avait une forme de terreur que j’ai découverte tardivement.

« La terreur ne s’arrêtait pas aux joueurs. Le reste du staff était concerné. Les préparateurs physiques, la partie médicale, les assistants vidéos… Je comprends qu’ils aient peut-être voulu lui laisser une chance.

« Richard est arrivé début juillet, on gagne le premier match. Les joueurs pensaient qu’il allait se calmer au bout d’un moment, mais non. Par la suite, on a découvert que ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça. À Edimbourg, il s’est notamment fait éjecter à cause de ça. »

Avec Laporte, un discours agrémenté d’une méthode

Remplacé par Bernard Laporte en un week-end de novembre, Richard Cockerill est toujours annoncé du côté de l’équipe nationale de la Géorgie, mais l’officialisation tarde à venir.

En attendant, la sérénité et le plaisir de jouer semblent être revenus à Montpellier. « La chaleur qui régnait dans le vestiaire aujourd’hui (dimanche dernier, ndlr), la relation entre joueurs et entraîneurs, ça fait plaisir », confie Mohed Altrad. « Après seulement quatre matchs du staff actuel, j’ai de bonnes sensations. Il y a quinze jours, on était mourant et là, on revit. »

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En revanche, si le calme est revenu, pas la pression, ni même le silence. Car si Bernard Laporte, en tant que directeur sportif, n’est plus aussi présent sur le terrain, il arrive régulièrement qu’il débarque dans le vestiaire ou en salle de briefing, fusillant du regard les fautifs et parlant avec fermeté aux autres.

« Déjà, quand il arrive dans la salle, tout le monde la ferme », sourit Marco Tauleigne dans les colonnes de L’Equipe.

« Il ne fait pas de cadeaux mais cible tout le monde de la même façon. Et puis il a à la fois ce côté très dur mais aussi très motivant », abonde Paolo Garbisi.

« C’est direct, franc, les choses sont dites et tu peux repartir au boulot super motivé », explique dans le même reportage le deuxième-ligne Paul Willemse.

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Laporte semble avoir le discours et la méthode qui vont de pair pour motiver les joueurs. Il semble que Cockerill n’avait que le discours, mais pas la bonne méthode pour le faire passer.

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