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George North (Provence Rugby) : « Du rosé ? J'en bois tous les jours »
Par AFP
Après avoir connu ses premières minutes sous les couleurs de Provence Rugby la semaine dernière en Pro D2, la légende du pays de Galles George North va disputer son premier match à domicile vendredi contre Grenoble dans un mélange de « pression » et d’ « enthousiasme ».
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L’ancien centre du XV du Poireau aux 121 sélections, qui a terminé sa carrière internationale sur une rupture du tendon d’Achille lors du Tournoi des Six Nations 2024, profite désormais de sa vie de famille, tout en partageant l’ambition du club de « monter en Top 14 ».
George, comment le Gallois que vous êtes s’adapte à sa nouvelle vie en Provence ?
« Je m’accroche à mes racines galloises traditionnelles et je suis encore très pâle pour le sud de la France. Du rosé ? J’en bois tous les jours ! (Rires). La Provence est un très bel endroit pour vivre, et pour une aventure familiale, une expérience, c’est incroyable. Ma femme et mes deux enfants adorent la vie ici, la différence de culture. C’est vraiment bien de s’intégrer et d’être contraint d’apprendre le français. C’est une langue très difficile, mais je fais de mon mieux. La semaine d’entraînement commence le dimanche, c’est un peu étrange pour commencer la semaine, mais le reste du temps, je peux récupérer les enfants à la sortie de l’école, passer plus de temps avec ma famille (…), ce que je ne pouvais pas faire quand je jouais à la maison. On en profite pour explorer la région, c’est génial ! »
« Ça risque de prendre un peu de temps pour que je retrouve mes repères »
Pourquoi avoir choisi Aix en quittant les Ospreys en fin de saison dernière ?
« J’ai échangé avec quelques clubs, mais quand j’ai échangé avec Provence Rugby, que j’ai vu ce qu’ils faisaient sur et en-dehors du terrain, ça m’a beaucoup plu. L’ambition de monter en Top 14, c’est quelque chose qui m’a beaucoup attiré. Ça m’a donné envie de relever ce défi avec eux pour les aider comme je peux, ce serait vraiment quelque chose de spécial. »
Après être entré en jeu la semaine dernière à Agen, vous affrontez ce week-end Grenoble qui caracole en tête du Top 14. Est-ce que vous ressentez de la pression ?
« Oui j’en ressens, j’ai ressenti de la pression pendant les 15 dernières années. Mais je pense que c’est plutôt de l’enthousiasme de pouvoir enfin y aller. Ça fait longtemps que je n’ai pas joué avec ma rupture du tendon d’Achille. Il y a beaucoup de différences entre le rugby auquel je suis habitué et celui qui se joue ici. Est-ce que j’espère être tout de suite à mon maximum ? Forcément, mais en réalité, ça risque de prendre un peu de temps pour que je retrouve mes repères. J’ai beaucoup travaillé à l’entraînement et les gars ont été géniaux avec moi pour m’expliquer énormément de choses. Mais inévitablement, ça va me prendre quelques matchs pour que je retrouve mon meilleur niveau. J’ai vraiment hâte de jouer à Maurice-David, j’y ai vu assez de matchs sur le bord du terrain pour savoir que l’ambiance y est incroyable. C’est mon premier match à domicile, et quel match pour revenir ! Grenoble est en tête du championnat (…), et ce match pourrait être un déclic pour notre deuxième partie de saison. »
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Le Tournoi des Six Nations approche, les joueurs qui représenteront le pays de Galles se réuniront la semaine prochaine. Est-ce que ça vous manque de ne pas participer à ces rassemblements ?
« Si vous me posez la même question dans 20 ans, je pense que j’aurai la même réponse. Est-ce que ça me manque ? Oui. Ça a été une grande partie de ma vie pendant 14 ans. À chaque fois que j’entends l’hymne retentir, ça me ramène à toutes ces fois où j’ai porté ce maillot. Je me suis arrêté parce que j’ai senti que c’était le bon moment pour moi. J’aurais détesté en arriver à jouer sans être capable de faire et donner ce que ce maillot mérite. »
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