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Perpignan arrache le match de la peur face au Stade Français
Par Jérémy Fahner
C’était bien le match de la peur entre l’USAP et le Stade Français, 13e et 12e du Top 14 avant la rencontre, à égalité de points une unité devant la lanterne rouge Vannes.
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Dans un match entre deux équipes en grande souffrance, les mains ont tremblé, les ballons sont tombés, les pieds ont dévissé sur la pelouse d’Aimé-Giral. Mais à l’arrivée, les Catalans engrangent une victoire précieuse d’un souffle, grâce à une pénalité de Tommy Allan à cinq minutes de la sirène.
L’arrière italien, entré à la place d’un Valentin Delpy pas au mieux de sa forme, venait pourtant de rater deux coups de pied consécutifs dans les minutes précédentes (67e, 72e). Heureusement pour lui et son équipe, il a réussi sa 3e tentative, celle qui comptait le plus finalement.
Le Stade Français rentre à Paris avec le point de bonus défensif. Un petit événement : ce n’est que le 2e point glané en déplacement cette saison par les Soldats roses. Mais ils se sont sûrement crus capables de ramener plus que cela puisqu’ils ont mené une grande partie de la 2e mi-temps.
Trois cartons jaunes contre le Stade Français
Pas compliqué de trouver les raisons de cette nouvelle défaite. En jouant 30 minutes en infériorité numérique (cartons jaunes à Baptiste Pesenti, 4e, Giacomo Nicotera, 41e, et Pierre-Henri Azagoh, 74e), c’est déjà un petit miracle d’avoir joué la gagne jusqu’au bout.
Pour équilibrer les débats d’un match de faible niveau, l’USAP a affiché ses lacunes habituelles en conquête, spécialement en touche.
Les deux équipes ont ajouté un nombre ahurissant de turnovers (14 ballons perdus par Perpignan, 10 par Paris) et d’erreurs grotesques pour délivrer un match particulièrement haché, sans rythme, au point d’éteindre le public catalan généralement bruyant et festif.
Une action peut résumer ce match. A la 17e minute, Delpy rate la touche sur une pénalité dans le camp parisien. Les visiteurs rendent le ballon au pied dans le fond du terrain, Delpy et Jack McIntyre se téléscopent à la réception. En-avant, mêlée Stade Français juste devant les 22 perpignanais…
Un vrai match pour le maintien avec sa dramaturgie et ses maladresses
Bon, on est un peu vaches, car l’USAP a tout de même inscrit un superbe essai qui l’a remise dans le match à l’heure de jeu. Action de 60 m sans passer par le sol, avec un offload signé Eneriko Buliruarua et Allan doublement impliqué avant la conclusion de Lucas Velarte (61e).
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En revanche, un quart plus tôt, on avait eu droit à l’essai casquette de la journée. Touche lancer USAP à 5 m de son en-but, passe du demi de mêlée James Hall… dans les bras de Sekou Macalou qui n’a qu’à se laisser tomber dans l’en-but (47e).
Vous l’aurez compris, c’était un vrai match pour le maintien, avec toute sa dramaturgie et ses maladresses. La bonne opération du jour est pour l’USAP, qui passe 12e avec trois points d’avance sur le Stade Français. Deux équipes qui ont dû constater, soulagées, que Vannes avait perdu à la dernière seconde devant La Rochelle.
Les trois compagnons de galère se tiennent en quatre points. À trois journées de la fin, tout reste à faire.
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