Mais que fait un demi de mêlée dans le rugby à sept ?
Passez quelques minutes en compagnie de Freddie Roddick et vous comprendrez que le poste de demi de mêlée est le plus cool, le plus important et le plus exigeant physiquement dans le rugby à sept.
Le joueur de l’équipe de Grande-Bretagne et d’Angleterre est peut-être un peu partial, mais son enthousiasme est contagieux et il ne fait aucun doute que le poste auquel il a consacré sa vie sportive est, comme il le dit lui-même, « tellement amusant ».
Dans le cadre du premier volet d’une nouvelle série consacrée au rôle exact de chaque joueur sur un terrain de rugby à sept, nous vous présentons le rôle d’un joueur que Roddick appelle volontiers « le général ».
Les fondamentaux
La première chose à noter est que, dans le rugby à sept, le demi de mêlée est omniprésent, tout le temps, partout, et cela commence dès le coup d’envoi. En fait, pour la plupart des équipes, dès que le match commence ou reprend, c’est le demi de mêlée qui donne le coup d’envoi. Comme le souligne Roddick en riant, ça peut conduire à quelques situations surprenantes.
« Contrairement au XV, c’est le demi de mêlée qui lance le ballon en touche au rugby à sept », explique par exemple Freddie Roddick, qui a passé les trois dernières années à jouer pour l’Angleterre et l’équipe de Grande-Bretagne, aux quatre coins du monde.
« Ensuite, le demi de mêlée effectue la plupart du temps les coups d’envoi et se dirige vers les poteaux et, bien sûr, c’est le demi de mêlée qui introduit le ballon dans la mêlée. »
Une autre différence majeure avec le XV est que c’est le demi de mêlée qui dicte l’attaque, en sondant et en cherchant constamment des espaces. Alors que dans le rugby à XV, un demi de mêlée doit être présent sur chaque ruck, ce n’est pas le cas au rugby à sept. Au contraire, le demi de mêlée contrôle le milieu du terrain et fait avancer l’équipe.
Cette implication constante donne tout son sens à l’explication suivante de Freddie Roddick.
« En termes très simples, un demi de mêlée est un trois-quarts centre, un élément central de l’équipe, un général qui dicte l’attaque de l’équipe », explique-t-il. « L’une des beautés du Sevens est la quantité d’opportunités que vous avez avec le ballon en main. »
Jusqu’ici, tout va bien.
Présent pour les autres
Mais pour entrer dans les détails du rôle de Freddie Roddick, il est peut-être utile de commencer par la fin et de comprendre ce qu’on entend par un demi de mêlée a fait un bon match.
« C’est toujours une bonne chose d’être occupé et de travailler. Qu’il s’agisse de plaquages, de rucks réussis ou de passes effectuées », explique-t-il.
« Quand on regarde les statistiques après le tournoi, on s’aperçoit qu’en général les demis de mêlée sont très bien classés que ce soit en termes de passes, de rucks réussis, de plaquages effectués. Si vous en réussissez un bon nombre, que votre pourcentage en touche est bon, que vos coups de pied sont bons, c’est important.
« Souvent, il est préférable de ne pas être autant sous les feux des projecteurs. Peut-être que votre ailier a marqué un triplé parce que vous lui avez donné le ballon dans l’espace à trois reprises, plutôt que de courir vous-même et d’essayer de marquer vous-même.
« Vous jouez mieux si vous créez des choses pour les autres membres de l’équipe. »
Le poste le plus exigeant physiquement
Si tout cela vous semble épuisant, Freddie Roddick estime que vous n’avez pas exactement compris ce qu’il fait. Surtout si l’on considère que si mener l’attaque est une chose, vous avez également un rôle clé à jouer en défense.
« La plupart des équipes font jouer leur demi de mêlée comme sweeper (balayeur). Ainsi, en défense, lorsque l’adversaire a le ballon, vous avez six joueurs en ligne et un balayeur qui parcourt le champ arrière », explique-t-il. « Le rôle du balayeur est de dissuader l’adversaire de botter le ballon, car il le récupérerait en premier. Ou bien, s’il y a une percée en ligne, ils sont la dernière ligne de défense.
« Un demi de mêlée est constamment en mouvement », ajoute le joueur de 25 ans avec le sourire de quelqu’un qui aime souffrir. « On couvre beaucoup, beaucoup de terrain, en gros 1,5 à 2 km dans un match de 14 minutes. »
Cela représente jusqu’à 142 m par minute, tout au long du match.
Il n’est donc pas étonnant que tous les meilleurs demis de mêlée aient appris à évoluer sous la pression physique la plus intense.
« Il ne s’agit pas d’être capable de faire une passe de 30 mètres 10 secondes après le début du match alors que vous n’êtes pas fatigué, mais lorsque le ballon est en jeu depuis 90 secondes et que votre rythme cardiaque avoisine les 200 battements par minute, que vous êtes dans le jus mais que vous avez toujours la capacité de prendre des décisions et d’exécuter des skills », ainsiste Roddick.
Les bonnes décisions à prendre sous pression
« Pour un demi de mêlée, c’est l’une des choses les plus importantes parce qu’il est très engagé et qu’il est un décideur essentiel. C’est probablement la chose la plus difficile à faire, prendre constamment les bonnes décisions. »
Compte tenu des exigences spécifiques et uniques de ce rôle, il n’est peut-être pas surprenant que les rugbymen à sept semblent avoir progressé dans leur propre caractère.
« Mes coéquipiers plaisantent toujours en disant que nous sommes tous pareils », sourit Freddie Roddick. « C’est probablement cette nature hyper compétitive, un peu dérangeante, qui aime jouer sur le fil du rasoir. Et le fait de s’envoyer des vannes et de s’énerver les uns les autres tout le temps.
Mes coéquipiers disent : “Oh, c’est Freddie, mais en version argentine” ou “c’est la version samoane” ou “la version kenyane”. »
C’est dans ce monde fou et palpitant qu’entre le demi de mêlée le plus célèbre de tous et Roddick est ravi de voir qu’Antoine Dupont prend la transition au sérieux.
« Il est clairement dévoué et réalise qu’il y a beaucoup d’aspects à prendre en compte. Il n’aurait sans doute jamais lancé en touche auparavant, et puis il faut comprendre comment on lit et on voit le jeu. C’est tellement différent. Cela dit, Dupont est fait pour ça », estime-t-il.
Comments on RugbyPass
It’ll be very interesting to see how Razor’s AB’s handle the new England rush D. It’s basically the Bok recipe they copied, so if England goes well then we know most likely the Boks will go well too. If England cops a hiding then we’ll have to study and adapt.
6 Go to commentsTypical trait of an australian is to moan. Goes well with there lack of humbleness as evident by the Reds bench on the weekend.
2 Go to commentsSBW’s bro’town commentary and lazy default to hyperbole should be ignored, a technical analyst he is not. Sotutu is a good player when games get goosey loosey, high skill set that fans of Zinzan recall with starry eyes. But you need power and mongrel at no8 in the Test arena and Sotutu gets found wanting there, much like Akira Ioane. No8’s like Zinzan and Ardie have bucketloads of mongrel and power and tenacity which allow the skill sets to flourish.
11 Go to commentsAn inside pass to attacker on the angle can make a drift defence look lead footed. Relies on fleet footed forward/s to get across from the breakdown. An argument for the smaller faster 7 perhaps?
6 Go to commentsSensational tackle. The reds one was late and rightly penalised. The other two were simultaneous with the pass. If nitpicking TMOs can’t find fault there clearly isn’t any.
2 Go to commentsBrumbies fully deserved their win on the back of their physicality and desire to control the ball. Xavier Numia, Asafo Aumua and Tyrel Lomax should be the ABs starting front row when we start our test schedule. They have “come of age” and have bested all they have faced as well as been dominant with ball in hand in making the gainline. With De Groot, Tamaiti Williams and Fletcher Newell backed up by Taukei'aho and Cody Taylor there's not an international front row that can trouble us. Can't wait to face the Boks over there, won't be no one point game this time.
5 Go to commentsKinda strange that he wasn’t with a premiership team or a higher level of rugby? Start playing late or something? With that kind of size and athleticism you’d think someone would have picked him up?
2 Go to commentsShows how much attitude matters. Last week the Brumbies got done, this week they dominated the tournament leaders, who were likely thinking they could cruise to victory.
5 Go to commentsA Turtle has more pace and leg drive than Owen Franks, so it’s a good thing he only had to run 90 metres for that try.
2 Go to commentsOh Tamati Tua was in the vastly over-rated Leon MacDonalds Blues system? Well, no wonder he was wasted, much like Emoni Narawa and Jacob Ratumaitavuki-Kneepkens under MacDonald. now look at them. Good thing Tua isn’t eligible, the Aussies latch on to any player who isn’t tied down.
5 Go to commentsMark Telea is a lot of things, but a defensive juggernaut has never been one of them. There will be far bigger tests in that regard for the youngster.
11 Go to commentsLove and respect to Fiji but not a chance outside of 7s
4 Go to commentsGood summation Ned. Agree the Canes were out-muscled for once (except at the scrum!) by a focused Brumbies outfit. Tua deserves consideration for higher honors after the way he humbled Jordie and the Canes defense. Thankfully, his lack of eligibility for Oz keeps him from Joe’s plans. While I also agree the injuries affected the Canes performance, some players seemed to lack focus and intensity for this match. Perhaps after the Blues demolished the Brumbies, they thought it was going to be easy? A good reminder that any slip up in preparation can have a big affect on the result. Brumbies deserved that win.
5 Go to commentsKarl Dixon should never have been appointed this fixture, absolute disgrace, He’s not much of a referee anyway, didn't have the balls to send his mate care off
5 Go to commentsBrilliant article! Harry of 8/9
6 Go to comments‘UK athletes' have been in the NFL from the start.
2 Go to commentsIt’s going to be Scott Barrett. He’s the coaches mate and captain of a previously elite team. Ardie a great option but scooter has worked with the coach and Ardie still as big a leader as needed.
23 Go to commentsI commend Colin Scotts bio All Balls. He was the first Aussie to make it to NFL. But he was poached and did a full apprenticeship at the University of Hawaii. He was 130kgs surfed played 1st grade cricket etc. big guy by normal but not NFL standards and a top athlete. Even then the nfl were picking up Tongans and Samoans for their natural size and explosive power. They want explosive power not cardio from the big boys so a guy like Taniela Tupou would have been good if picked up young enough. He has fast twitch and they’d bulk the little lad up and give him something to do. soccer teams set up academies and look for Over Sara’s talent eg Messi was at Barcelona since a teenager and harry kewell went to Leeds as a teenager like 16 or something.
11 Go to commentsThe article alludes to the fact that this isn’t about picking a captain. But picking a great captain. So who would make for a great All Black captain - not just an obvious or safe shoo-in? I’m not sure Ardie’s the guy and Barret doesn’t stand out either.
23 Go to commentsI guess we may all agree on the fact, that the ABs and Boks are the two in contest for No 1 in rugby history (the triple-A sort of) …. the Wallabies, England and France are the next tier, with Ireland being the new kid in town (AA) …. in my view it makes little sense creating imaginary competitions (unless you have too much time to waste)
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