L'ascension mondiale de l'arbitre Pierre Brousset

Par Willy Billiard
EDINBURGH, SCOTLAND - MAY 07: Referee Pierre Brousset of France makes a decision during the ECPR Challenge Cup Quarter Finals match between Edinburgh Rugby and Wasps at DAM Health Stadium on May 07, 2022 in Edinburgh, Scotland. (Photo by Stu Forster/Getty Images)

Il va faire ses débuts au Tournoi des Six nations à 35 ans. Le Français Pierre Brousset fait partie des trois officiels de match Emirates World Rugby à avoir été sélectionnés pour faire leurs débuts au sifflet au fil des quinze rencontres du Tournoi des Six Nations 2024.

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Le natif de Rieumes a déjà une expérience sur le Tournoi entamée en 2022 alors qu’il était assistant sur le Angleterre-Irlande, puis l’année suivante sur deux autres rencontres (Pays de Galles v Angleterre et Irlande v Angleterre) mais il n’avait jamais encore été au centre.

Va-t-il enclencher le renouveau de l’arbitrage français sur la scène internationale. Lors de la Coupe du Monde de Rugby 2019, l’arbitrage français était dignement et largement représenté avec quatre arbitres au sifflet – Jérôme Garcès, Romain Poite, Mathieu Raynal, Pascal Gaüzère – puis un comme assistant – Alexandre Ruiz.

Une représentation famélique à corriger

Lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France, on ne comptait qu’un seul arbitre français de champ – Mathieu Raynal – et un seul assistant – Pierre Brousset. Une représentation famélique qui avait poussé le président de la fédération française de rugby Florian Grill à sortir du bois et à appeler à une meilleure représentation des Français dans l’arbitrage internationale.

« On n’a jamais cessé d’avoir de bons arbitres. La transition a peut-être pris un peu de temps. Je ne suis pas inquiet pour l’avenir. La relève est là », relevait Pierre Brousset auprès de France Bleu Occitanie en mai 2023.

Habitué du Top 14 où il officie pour sa huitième saison maintenant (et en Challenge Cup depuis 2017), Brousset a même été au début de sa carrière d’arbitre le plus jeune officiel sur le championnat français.

Une progression fulgurante

Aujourd’hui, c’est une nouvelle consécration qui s’offre à celui qui ne se destinait pourtant pas à devenir arbitre, mais qui a vu dans cette opportunité l’occasion d’atteindre le très haut niveau.

« J’ai été joueur jusqu’à l’âge de 20 ans. J’ai eu l’occasion de passer l’examen d’arbitre un peu par hasard en discutant avec quelqu’un de l’arbitrage ; je me suis dit que ça pouvait être intéressant parfois de bien connaître la règle. Ça a commencé comme ça à l’âge de 17 ans », racontait-il il y a quelques années.

« J’ai passé mon premier examen et après j’ai fait mes premiers matches. Deux ans après j’ai arrêté de jouer pour tenter l’aventure dans l’arbitrage à fond. On m’avait demandé de faire un choix pour pouvoir aller au plus haut niveau. Et là, c’est ma dixième saison. Ça passe vite.

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« Mais j’ai quand même la chance d’avoir un parcours qui a été super vite ! J’ai fait deux ou trois ans au niveau territorial, une saison en Fédérale 3, deux en Fédérale 2, une en Fédérale 1, deux en Pro D2 et la première en Top 14. J’ai eu la chance au bon moment. »

Aujourd’hui, Pierre Brousset est arbitre à temps plein à la Fédération Française de Rugby depuis 2018.

Inspiré par Romain Poite

Romain Poite, l’arbitre international français aujourd’hui à la retraite, a été un conseiller précieux dès les débuts de Brousset, lorsqu’ils étaient voisins et se rencontraient à l’association locale des arbitres de la région Occitanie.

Le responsable des arbitres de l’association avait demandé à Poite de soutenir Brousset dans sa formation d’arbitre, et les deux hommes ont continué à échanger leurs points de vue au fur et à mesure que Brousset progressait.

« Avant de rencontrer Romain, je n’avais jamais regardé un match de rugby en pensant à l’arbitre », se souvient Brousset. « Peut-être que nous ne sommes pas toujours du même avis, parce que nous avons des personnalités différentes, mais en tant que jeune arbitre, c’était une énorme opportunité. J’ai appris d’excellentes choses de lui. »

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Depuis, son regard sur l’arbitrage n’a fait que se renforcer. « L’arbitrage est une belle opportunité de vivre cette passion du rugby avec une approche différente », assure-t-il.

« C’est tout à fait passionnant de faire partie du jeu et de suivre les intentions des joueurs en tant que garant des règles. Nous nous impliquons avec un seul objectif en tête : le meilleur rugby. »

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Comments on RugbyPass

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Jon 14 hours ago
Why Sam Cane's path to retirement is perfect for him and the All Blacks

> It would be best described as an elegant solution to what was potentially going to be a significant problem for new All Blacks coach Scott Robertson. It is a problem the mad population of New Zealand will have to cope with more and more as All Blacks are able to continue their careers in NZ post RWCs. It will not be a problem for coaches, who are always going to start a campaign with the captain for the next WC in mind. > Cane, despite his warrior spirit, his undoubted commitment to every team he played for and unforgettable heroics against Ireland in last year’s World Cup quarter-final, was never unanimously admired or respected within New Zealand while he was in the role. Neither was McCaw, he was considered far too passive a captain and then out of form until his last world cup where everyone opinions changed, just like they would have if Cane had won the WC. > It was never easy to see where Cane, or even if, he would fit into Robertson’s squad given the new coach will want to be building a new-look team with 2027 in mind. > Cane will win his selections on merit and come the end of the year, he’ll sign off, he hopes, with 100 caps and maybe even, at last, universal public appreciation for what was a special career. No, he won’t. Those returning from Japan have already earned the right to retain their jersey, it’s in their contract. Cane would have been playing against England if he was ready, and found it very hard to keep his place. Perform, and they keep it however. Very easy to see where Cane could have fit, very hard to see how he could have accomplished it choosing this year as his sabbatical instead of 2025, and that’s how it played out (though I assume we now know what when NZR said they were allowing him to move his sabbatical forward and return to NZ next year, they had actually agreed to simply select him for the All Blacks from overseas, without any chance he was going to play in NZ again). With a mammoth season of 15 All Black games they might as well get some value out of his years contract, though even with him being of equal character to Richie, I don’t think they should guarantee him his 100 caps. That’s not what the All Blacks should be about. He absolutely has to play winning football.

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