Jordie Barrett aurait-il évité l'élimination du Leinster ?

Avec des “si”, on refait facilement des matchs. Et le match à refaire en ce dimanche matin 5 mai, au lendemain de la victoire des Saints contre le Leinster est : et si Jordie Barrett était rentré plus tôt ? Mieux : et si Jordie Barrett avait été titulaire ?

Sauf que Leo Cullen, le sélectionneur du Leinster, avait fait un autre choix et continue à les assumer malgré la défaite au terme d’un match tendu (37-34).

Rencontre

Investec Champions Cup

Leinster

34 - 37

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Northampton

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Favoris après une campagne quasi parfaite, les Irlandais ont subi une quatrième désillusion européenne consécutive. Et la décision de laisser Jordie Barrett sur le banc au coup d’envoi continue à faire grincer bien des dents, tant du côté des supporters que des observateurs.

Le All Black, stratosphérique en quart de finale face à Glasgow (victoire 52-0), n’est entré qu’à la 49e minute. Trop tard pour inverser la tendance, malgré un impact immédiat. Pendant ce temps, la paire Henshaw–Ringrose, alignée d’entrée, n’a pas pesé comme attendu. La défense du Leinster, elle, a plafonné à 71 % de plaquages réussis, un chiffre inhabituellement bas à ce niveau.

Sur les réseaux et dans les médias irlandais, les critiques ont fusé. Will Slattery, du podcast The Left Wing, a qualifié le choix de ne pas titulariser Barrett de « sélection la plus arrogante et mal avisée que vous verrez de votre vie ».

Sur Off The Ball, Colm Boohig n’a pas mâché ses mots : « Dans une équipe pleine de stars, il est peut-être le meilleur joueur. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils sont censés vouloir gagner cette compétition. » Son collègue Gil Gilroy a enchaîné : « C’est un groupe qui, deux années de suite, a réussi à ne rien gagner. Ils ne peuvent pas revivre ça. »

Boohig a poursuivi : « Je n’aurais rien eu à redire si Barrett n’avait pas été aussi bon. Mais là, c’est la Champions Cup. C’est le trophée qui leur échappe. » Et de conclure : « Jordie Barrett est une meilleure option que Robbie Henshaw. »

Une décision de coaching qui risque de laisser des traces.

Cet article publié initialement sur RugbyPass.com a été adapté en français par Willy Billiard.