France 7 féminin au Cap : le guide complet

Par Willy Billiard
DUBAI, UNITED ARAB EMIRATES - DECEMBER 3: Lili Dezou (28) and Mathilde Coutouly of France tackle Florence Symonds of Canada in the third place match during the HSBC SVNS rugby tournament on December 3, 2023 in Dubai, United Arab Emirates. (Photo by Martin Dokoupil/Getty Images)

La petite révolution du rugby féminin se poursuit au Cap ce week-end. Ce sera en effet la troisième fois seulement que le HSBC SVNS féminin fait étape en Afrique du Sud et depuis le début il n’y a eu toujours qu’un vainqueur : la Nouvelle-Zélande.

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Pourtant, la France est l’équipe qui a marqué le plus de points lors du tout premier tournoi de Cape Town avec 26 essais en tout avant que l’Australie ne pulvérise ce record avec 32 réalisations lors de la deuxième édition l’année dernière.

Séraphine Okemba est d’ailleurs toujours considérée comme la co-meilleure marqueuse d’essais (avec l’Américaine Alev Kelter) en un seul tournoi avec six essais marqués.

Cape Town est donc un tournoi qui semble favorable aux Françaises qui font partie des trois équipes seulement à avoir toujours fini en tête de leur poule avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

« L’enjeu est maintenant de passer encore ce petit cap pour titiller la hiérarchie qui est clairement dominée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande », confiait cette semaine l’entraîneur David Courteix à World Rugby.

« Ce n’est pas prétentieux de dire qu’on vise la première place. Il ne faut pas que l’on reste humble. On veut gagner et on sent pour peut et qu’on va gagner. L’intuition est réelle, on ne s’en cache pas. »

La France n’a jamais fini dans le Top 3 sur le circuit au Cap

La France débarque au Cap avec sa belle médaille de bronze autour du cou. Une médaille obtenue de haute lutte à Dubaï face au Canada après s’être inclinée en demi-finale contre l’Australie. Les tricolores ont su se relever et ont ainsi mis fin à une série de cinq défaites dans le match pour la troisième place depuis Dubaï en 2022.

Mais les Françaises veulent monter encore une voire deux marches sur le podium et David Courteix affirme qu’elles en ont les moyens. Le HSBC SVNS Cape Town 2023 serait-il le bon tournoi pour satisfaire leurs ambitions ?

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La France n’a jamais terminé dans le Top 3 au Cap sur le circuit mondial avec une quatrième place en 2020 et une cinquième position l’an passé. On pourrait juste préciser que les Françaises sont déjà reparties de l’Afrique du Sud avec la médaille de bronze ; c’était à l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby à Sept en 2022 (en battant les USA 29-7).

Une bonne entame de saison

Cette année à Dubaï, la France est bien partie, marquant 27 essais, soit le deuxième plus grand nombre du week-end, mais ne transformant que 73% de leurs entrées dans les 22 adverses en points (le quatrième taux le plus bas de toutes les équipes).

Les Françaises ont effectué le plus de offloads de toutes les équipes (en moyenne 8,3 par match) dont 10% ont conduit à un essai. Elles comptent également le plus de courses ballon en main (27,7 en moyenne) parmi toutes les équipes, et ont eu une défense assez solide en encaissant seulement huit essais, soit le deuxième meilleur résultat en la matière.

Autre stat pour expliquer la solidité de leur défense : 83% de réussite au plaquage, sachant qu’on en comptait en moyenne 17,3 par match !

Contre l’Afrique du Sud

Cette première rencontre de la Poule C sera contre l’Afrique du Sud, un adversaire que la France a affronté pour la dernière fois sur le circuit en 2018 à Dubaï et lors de la Coupe du Monde de Rugby à Sept en 2022.

La France a remporté chacune de ses six rencontres face aux Springbok Women’s Sevens avec un écart moyen de 21 points à chaque fois.

Contre les Etats-Unis

La France a remporté quatre de ses six derniers matchs contre l’équipe des Etats-Unis depuis le début de la saison dernière. Leur victoire par 33 points le week-end dernier à Dubaï était à trois points de la plus grande déculottée que les tricolores ont jamais imposé aux Américaines – 36-0 à Kitaky?sh? en 2018.

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La France a toujours mené à la pause dans chacune de ses victoires depuis 2019.

Contre le Canada

A Dubaï, les deux équipes se sont affrontées deux fois : une fois en poule et la suivante en finale de bronze. Et à chaque fois le Canada s’est incliné. La France a marqué neuf essais en tout au cours de 13 entrées dans les 22 avec une moyenne d’un franchissement pour 6,2 courses avec ballon.

Les Françaises ont également réalisé 19 offloads au total en ne concédant que cinq fautes ballon en main.

La joueuse à suivre

Camille Grassineau a été la reine des offloads à Dubaï avec neuf à son actif. En revanche, un seul a été décisif pour marquer un essai (par Ian Jason). Ce HSBC SVNS Cape Town 2024 sera le 42e tournoi de sa carrière, soit cinq de moins que sa coéquipière Chloé Pelle). Néanmoins, dans l’effectif, c’est bien Camille qui est la meilleure marqueuse avec 430 points au compteur dans toute sa carrière sur le circuit (86 essais).

Ce week-end pourrait bien voir aussi Anne-Cécile Ciofani marquer le 50e essai de sa carrière sur le circuit. 22 de ses 49 premiers essais jusqu’à aujourd’hui viennent de 11 doublés ; soit autant que Séraphine Okemba.

L’EQUIPE

  • Anne-Cécile Ciofani, 29 ans – 15 tournois
  • Mathilde Coutouly, 25 ans – 15 tournois
  • Lili Dezou, 19 ans – 8 tournois
  • Caroline Drouin, 27 ans – 19 tournois
  • Camille Grassineau, 33 ans – 41 tournois
  • Joanna Grisez, 27 ans – 17 tournois
  • Iän Jason, 26 ans – 14 tournois
  • Chloé Jacquet, 21 ans – 6 tournois
  • Carla Neisen, 27 ans (capitaine) – 28 tournois
  • Lou Noël-Rivier, 23 ans – 13 tournois
  • Chloé Pelle, 34 ans – 46 tournois
  • Yolaine Yengo, 30 ans – 17 tournois
  • Marie Dupouy, 21 ans – 1 tournoi

Les matchs du samedi 09 décembre (heure française)

  • France 7 Féminin v Afrique du Sud – 08h44
  • France 7 Féminin v USA – 11h06
  • France 7 Féminin v Canada – 16h96
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Comments on RugbyPass

B
Bull Shark 11 hours ago
Why European rugby is in danger of death-by-monopoly

While all this is going on… I’ve been thinking more about the NFL draft system and how to make the commercial elements of the game more sustainable for SA teams who precariously live on the fringe of these developments. SA teams play in Europe now, and are welcome, because there’s a novelty to it. SA certainly doesn’t bring the bucks (like a Japan would to SR) but they bring eyes to it. But if they don’t perform (because they don’t have the money like the big clubs) - it’s easy come easy go… I think there is an element of strategic drafting going on in SA. Where the best players (assets) are sort of distributed amongst the major teams. It’s why we’re seeing Moodie at the Bulls for example and not at his homegrown Western Province. 20-30 years ago, it was all about playing for your province of birth. That has clearly changed in the modern era. Maybe Moodie couldn’t stay in the cape because at the time the Stormers were broke? Or had too many good players to fit him in? Kistchoff’s sabbatical to Ireland and back had financial benefits. Now they can afford him again (I would guess). What I am getting at is - I think SA Rugby needs to have a very strong strategy around how teams equitably share good youth players out of the youth structures. That is SA’s strong point - a good supply of good players out of our schools and varsities. It doesn’t need to be the spectacle we see out of the states, but a system where SA teams and SA rugby decide on where to draft youth, how to fund this and how to make it that it were possible for a team like the Cheetahs (for example) to end up with a team of young stars and win! This is the investment and thinking that needs to be happening at grassroots to sustain the monster meanwhile being created at the top.

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J
Jon 14 hours ago
Why European rugby is in danger of death-by-monopoly

Wow, have to go but can’t leave without saying these thoughts. And carlos might jump in here, but going through the repercussions I had the thought that sole nation representatives would see this tournament as a huge boon. The prestige alone by provide a huge incentive for nations like Argentina to place a fully international club side into one of these tournaments (namely Super Rugby). I don’t know about the money side but if a team like the Jaguares was on the fence about returning I could see this entry as deciding the deal (at least for make up of that side with its eligibility criteria etc). Same goes for Fiji, and the Drua, if there can be found money to invest in bringing more internationals into the side. It’s great work from those involved in European rugby to sacrifice their finals, or more accurately, to open there finals upto 8 other world teams. It creates a great niche and can be used by other parties to add further improvements to the game. Huge change from the way things in the past have stalled. I did not even know that about the French game. Can we not then, for all the posters out there that don’t want to follow NZ and make the game more aerobic, now make a clear decision around with more injuries occur the more tired an athlete is? If France doesn’t have less injuries, then that puts paid to that complaint, and we just need to find out if it is actually more dangerous having ‘bigger’ athletes or not. How long have they had this rule?

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