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UBB, vingt ans d'une irrésistible montée en puissance

Par AFP
Damian Penaud et les Bordelais s'étaient promis de se payer après des années de travail (Photo de Dan Mullan/Getty Images)

Dix-neuf ans après sa création, l’Union Bordeaux-Bègles a conquis, aux dépens de Northampton, (28-20) la Champions Cup, son premier trophée, récompense d’une lente montée en puissance semée d’embûches avant un décollage irrésistible ces dernières saisons.

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« L’UBB, c’est le miracle permanent », avait coutume de dire dans ses premières années de présidence Laurent Marti, qui avait récupéré en juin 2007 un bébé au nom imprononçable, USBCABBG, union du Stade Bordelais (6e en 2005 puis 7e en 2006 de Pro D2) et de Bègles, descendu en Fédérale mais aux installations plus attractives.

À l’époque, l’antagonisme est palpable entre les dirigeants des deux clubs neuf fois champions de France (sept pour le Stade, deux pour Bègles).

« Ils ne savent même plus pourquoi ils ne s’aiment pas, ne se rappellent plus pourquoi ils se font la guerre », confiait en 2007 le troisième ligne Christophe Jean-Pierre, qui a joué pour les deux et achevait sa carrière à l’Union.

Le premier président du nouveau club, Frédéric Martini, a encaissé les coups, entendu ces querelles de voisinage et laissé la main après une saison à Laurent Marti, Bergeracois et donc étranger au microcosme bordelais.

PDG du groupe Toptex (textile personnalisable), cet ancien ailier Espoirs de Toulouse, qu’il a toujours cité comme « modèle à suivre », se donne « trois ans pour atteindre le Top 14 » malgré des moyens limités.

Chaban, le déclencheur

Il en faudra quatre pour voir l’UBB promue en 2011 après avoir terminé cinquième de Pro D2. La saison d’après, elle se maintient en Top 14, ce qu’aucun vainqueur de la finale d’accession n’avait réussi avant elle.

Ce petit miracle, elle le doit notamment à son style de jeu, porté sur le mouvement, la vitesse. « On prend du plaisir et on en donne aux gens », expliquait alors l’un des entraîneurs Vincent Etcheto. « Ça fait partie de l’opération séduction dont parle le président Laurent Marti depuis des années pour faire venir du monde. »

Un président visionnaire, écouté par les institutions sans être trop aidé en retour au début, qui n’a qu’un seul rêve : « Ramener le Brennus. »

« Mais je sais que si je reste tout seul, ça ne se réalisera pas », prévenait-il. « Je mets toutes mes forces pour mobiliser mais je n’ai pas de baguette magique et il n’est plus question de me mettre encore en danger personnellement. »

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Cette crise de croissance va durer jusqu’à l’installation définitive au stade Chaban-Delmas en 2015, à la faveur du déménagement des footballeurs des Girondins au Matmut Atlantique, qui va tout changer : affluence record avec de nouveaux supporters venus du foot, plus de partenaires séduits et donc plus de ressources.

Graphique d'évolution des points

Bordeaux gagne +8
Temps passé en tête
19
Minutes passées en tête
57
23%
% du match passés en tête
70%
83%
Possession sur les 10 dernières minutes
17%
0
Points sur les 10 dernières minutes
0

Le COVID-19 en travers

Il ne manque alors qu’une première qualification pour vraiment décoller. Elle a lieu il y a pile dix ans, à l’occasion d’un barrage européen arraché à Gloucester (23-22), synonyme de première participation à la Champions Cup. Une semaine auparavant, Lionel Beauxis avait raté à Toulouse une transformation qui aurait pu propulser le club en phase finale du Top 14.

Dénicheur de talents pour certains devenus légendes de l’UBB (Blair Connor, Met Talebula, Ole Avei, Heini Adams), s’appuyant sur les pépites du centre de formation de Bègles, champion de France Espoirs en 2016, Marti construit une machine qui monte en puissance et caracole même en tête du Top 14 en 2020 quand le confinement met fin aux rêves girondins de titre.

Mais les bases sont jetées et l’UBB, avec sa pléiade de nouveaux capés en bleu, s’invite cinq fois en demi-finales en trois ans (trois en Top 14, une en Champions Cup, une en Challenge Cup), puis en finale en 2024 contre Toulouse… pour une déroute historique (59-3).

« Quand on est arrivés en finale du Top 14, on avait des mecs à 50 %. Avec le recul, on se demande comment on a pu imaginer qu’on pouvait gagner un match comme ça », reconnaît le pilier gauche Jefferson Poirot, 253 matchs avec l’UBB, un record.

La deuxième face à Northampton, cette fois avec toutes ses armes, aura été la bonne pour l’UBB.


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