Caroline Drouin ne se sera jamais remise de Paris 2024 ; elle arrête

L’ouvreuse Caroline Drouin, vice-championne olympique en rugby à 7 (JO de Tokyo 2021) et troisième à la Coupe du Monde de Rugby 2017 et 2021 avec le XV de France féminin, a annoncé mardi 26 août mettre un terme à sa carrière à 29 ans, après avoir poussé son corps à « ses limites extrêmes » pour les Jeux de Paris.

La joueuse de 29 ans, qui n’a plus rejoué depuis les Jeux olympiques de Paris, souffre d’une blessure à un genou déjà opéré avant l’été 2024.

 

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« J’ai laissé beaucoup d’énergie physiquement et mentalement pour revenir sur les terrains durant ces derniers mois, ne voulant pas abandonner et en essayant de me convaincre que ce n’était pas fini. Et finalement, même si aujourd’hui je vais mieux, ce n’est plus sur les terrains de rugby que j’envisage la suite », écrit la trois-quarts internationale aux 31 sélections (2017-2025) sur son compte Instagram.

« Je garderai surtout en mémoire la dernière fois où j’ai pu porter le maillot bleu, c’était à Paris pour les Jeux olympiques, dans un Stade de France des grands jours, avec une ambiance incroyable devant mes amis et ma famille. Est-ce que je pouvais vraiment espérer mieux comme fin ? Je ne suis pas convaincue. Alors clairement, ce n’est pas cette 5e place que je retiendrai mais bien toutes la résilience qu’il m’a fallu pour vivre ces jeux, tellement les semaines précédentes ont été compliquées », précise la secrétaire générale adjointe du syndicat des joueurs professionnels de rugby Provale avant de livrer la vraie raison de son renoncement.

« La vérité, c’est que j’ai poussé mon corps physiquement à ses limites extrêmes pour cette compétition, en assumant pleinement les conséquences qui ont suivi… »

« La vérité, c’est que j’ai poussé mon corps physiquement à ses limites extrêmes pour cette compétition, en assumant pleinement les conséquences qui ont suivi. Mais par-dessus tout, c’était ce que je devais faire à ce moment-là, tant la cause qui me portait était profonde et précieuse à mes yeux.

« Aujourd’hui, je suis totalement apaisée. J’ai la sensation d’avoir réussi à m’écouter et surtout d’avoir réussi à franchir le pas, de passer à autre chose. Quitter un univers que l’on a côtoyé presque 10 ans au quotidien n’est jamais simple. La peur de l’inconnu s’installe car on laisse derrière soi un rythme, des repères et une identité profondément ancrée. Un réel bouleversement apprivoisé. Mais ces derniers mois m’ont convaincu qu’il y avait une vie tout aussi agréable et intense à vivre à côté du rugby. »

Lors de la Coupe du Monde de Rugby 2021, jouée en 2022 en Nouvelle-Zélande, son dernier passage en Bleue à XV, elle avait manqué la pénalité qui aurait permis à la France de battre après la sirène la Nouvelle-Zélande et de se qualifier pour une première finale.

Elle appartient aussi à la dernière génération des Bleues à avoir remporté un trophée, avec le Grand Chelem réalisé lors du Tournoi des Six Nations 2018.