Ethan De Groot : « peut-être qu’un jour je prendrai quelques kilos de plus et j’irai jouer en France »
Titulaire lors des deux premiers matchs contre la France, le pilier des All Blacks Ethan de Groot retrouve des couleurs dans un pack qui a mis au supplice celui des Bleus samedi à Wellington, malgré les «?cicatrices?» encore vives de la Coupe du Monde de Rugby 2023.
La Coupe du monde en France a laissé des traces pour le joueur qui fêtera ses 27 ans le 22 juillet : en plus de la défaite d’un point en finale contre l’Afrique du Sud, où il était titulaire, son carton rouge contre la Namibie en phase de groupes pour un plaquage mal maîtrisé avait terni un parcours jusque-là sans faute avec la Nouvelle-Zélande.
Une autre mésaventure a suivi à l’automne, lorsqu’il a été écarté d’une partie de la tournée européenne, dont le match face à la France, pour ne pas avoir respecté les «?standards internes?».

Mais le pilier gauche a retrouvé sa place de titulaire pour entamer cette nouvelle saison internationale, notamment grâce à la blessure de Tamaiti Williams. Pour sa 31e sélection, il a mis à rude épreuve George-Henri Colombe samedi, après avoir fait souffrir Rabah Slimani lors du premier test.
«?L’expérience compte beaucoup lors d’un test-match?», a-t-il confié à l’AFP, avant d’ajouter : «?Les Français sont encore en train de trouver leurs repères, c’est une équipe jeune.?» C’est l’ensemble du pack néo-zélandais qui a dominé les avants tricolores, tant en mêlée et en touche que dans le combat au sol.
«?Ce qu’on exige chez les All Blacks, c’est d’être capable de se déplacer partout sur le terrain. Se relever vite, être mobile… Je crois que parfois, les piliers All Blacks sont un peu plus mobiles que d’autres premières lignes?», observe-t-il.
«?Mais il faut absolument être bon en mêlée, sinon ça ne passe pas?», prévient de Groot, dont l’arrivée en 2021 en sélection avait pour objectif de renforcer la puissance du pack néo-zélandais.
We all deserve a group of mates like this. Ethan de Groot has the ultimate fan club 🥳 pic.twitter.com/WSl6KrmNGz
— All Blacks (@AllBlacks) July 11, 2021
Né en Australie, il suit un parcours atypique, loin de la formation classique du rugby néo-zélandais. Il joue toujours pour la province des Highlanders, lanterne rouge du Super Rugby. Il en a longtemps été le seul représentant chez les All Blacks, qu’il continuera de servir jusqu’en 2027, après avoir prolongé son contrat avec la Fédération néo-zélandaise.
«?J’ai grandi là-bas, j’y suis allé à l’école, toute ma famille et mes amis sont là-bas. Je suis extrêmement fier d’être un Southlander, et honnêtement je ne me vois pas jouer pour une autre équipe?» en Super Rugby, affirme-t-il.
Mais une expérience européenne pourrait l’attirer. Peut-être même en France.
«?J’ai encore quelques cicatrices de la Coupe du monde que j’aimerais effacer, donc oui, peut-être qu’un jour je prendrai quelques kilos de plus et j’irai jouer en France. On verra… J’adore voir comment les fans vivent le rugby là-bas et soutiennent leurs équipes?», conclut-il, en citant comme exemple le pilier tongien de Pau, Siate Tokolahi.
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