La victoire pleine d'essais et d'émotion du Stade Toulousain face au Racing 92
Porté par le retour d’Antoine Dupont après 266 jours d’absence, le Stade Toulousain a disposé du Racing 92 (48-24) pour la 11e journée de Top 14. Bien en maîtrise lors de la première période, le Racing 92 a progressivement sombré, plombé par sa mauvaise discipline qui l’a obligé à jouer à 13 contre 15 pendant près d’une heure.
Entré à la 50e minute de jeu dans un stade Ernest-Wallon chauffé à blanc, Antoine Dupont, le maître à jouer du Stade comme du XV de France, a parfaitement répondu aux injonctions musclées de son manager Ugo Mola qui réclamait plus d’animation, en apportant toute la palette qu’on lui connaît : rapides sorties de ruck, appuis, chisteras, jeu au pied bien senti…
C’est notamment grâce à un petit coup de pied par-dessus à la 62e que Matthis Lebel a marqué son deuxième essai de la soirée, devenant ainsi officiellement le meilleur marqueur d’essais du Top 14, son 70e, passant devant Clément Poitrenaud qui détenait jusqu’alors le record.
Le @StadeToulousain s’envole au score ✈️
La superbe passe au pied de Dupont pour le doublé de Lebel 🤯#STR92 pic.twitter.com/FDVHkpCVbg
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La soirée était pleine d’émotion pour le Stade Toulousain avec un grand départ et une grande arrivée. Le grand départ, c’était celui du trois-quarts centre Pita Ahki, ovationné à quatre reprises sous les yeux de sa famille en tribunes, dont l’ancienne joueuse des Black Ferns Sevens Kayla McAlister, sacrée meilleure joueuse de 7 au monde en 2013 : lors de son entrée sur la pelouse d’Ernest-Wallon, à la 12e seconde de la 12e minute en référence à son maillot, à la 70e lors de sa sortie alors qu’il venait de manquer une transformation et à la 77 lors de son retour sur le terrain en position… de n°8 !
Le grand retour, c’était celui du demi de mêlée Antoine Dupont, très attendu avec le n°20, bien emmitouflé sur le banc des remplaçants entre Teddy Thomas et Paul Costes, 266 jours après sa rupture des ligaments croisés du genou droit à Dublin durant le Tournoi des Six Nations, contre l’Irlande.
L’ovation pour la dernière rentrée sur le terrain de Pita Ahki 🥹
Merci Pita 🫶#STR92 pic.twitter.com/PuVfEKJju4
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Privés de ballon et sous pression (36% d’occupation et 47% de possession), les Toulousains ont attendu la 14e minute pour porter leur premier ballon dans les 22 du Racing. Un effort récompensé par un essai d’Emmanuel Meafou, pas transformé par Ntamack (5-3), mais qui avait le mérite de donner l’avantage au Stade après avoir encaissé une pénalité par Ugo Seunes un peu plus tôt dans la rencontre. Meafou se verra refuser un autre essai cinq minutes plus tard, sous le regard hébété d’Ugo Mola, son entraîneur.
« Pour l’instant on est en place défensivement », analysait à chaud Patrice Collazo, le manager du Racing au micro de Canal +. « Après, sur un manque de discipline, un hors-jeu, on se retrouve à défendre à 5 m de notre ligne et c’est des ballons gratuits pour Toulouse. Il faut qu’on soit précis sur la discipline. Après, dans tout ce qui est engagement et système défensif, on est plutôt solides sur l’homme et c’est ce qui compte, surtout avec le ballon qui glisse. »
La discipline devenait progressivement un vrai problème pour les Racingmen avec six pénalités en 30 minutes (7 en première période), sanctionnées par trois points de Romain Ntamack (8-3). Mais alors que Ravutaumada sortait sur carton jaune (39e), le talonneur du Racing Janick Tarrit commettait un acte de jeu déloyal en donnant un coup de tête dans le sternum du troisième-ligne Efrain Elias.
Un acte qui a valu à Tarrit un carton rouge et une sortie sous les huées des supporters. Elias, lui, s’est payé dans l’action suivante avec un essai, permettant au Stade Toulousain de mener 15-3 à la pause.
« On avait parlé de l’indiscipline et de la discipline avant le match, et là il va falloir qu’on redouble d’efforts. Maintenant qu’on est à 13, qu’on va repartir sur la seconde mi-temps, il va falloir qu’on redouble d’efforts pour essayer de gagner ce match et aussi de rester serrés au niveau du score », regrettait le demi de mêlée du Racing 92, Léo Carbonneau.
« On savait qu’ils allaient mettre beaucoup d’intensité en première mi-temps. On a répondu présent sur les contacts, mais ils proposent une belle occupation au pied, donc à nous de répondre par ça, rectifier le tir et après mettre notre jeu en place. On voit qu’on les met à mal quand on continue à jouer », notait son vis-à-vis du Stade Toulousain Paul Graou.
LE RETOUR DE DUPONT 🔥
Après 9 mois, Antoine Dupont retrouve les terrains 😍#STR92 pic.twitter.com/aBuyMUiNZb
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Et avant même que Ravutaumada ne revienne sur le terrain, l’arrière toulousain Matias Remue enfumait complètement la défense parisienne – six défenseurs battus ! – pour marquer et profiter pleinement de leur supériorité numérique. À 22-3, on pensait que les Toulousains étaient lancés, surtout qu’à la 50e le maître à jouer Antoine Dupont rejouait pour la première fois sous les hourras d’un stade en délire.
Mais les Racingmen avaient le don pour calmer un peu l’ambiance avec cet essai en force de l’ailier Wilfried Hulleu, transformé par Ugo Seunes (22-10). Pas de quoi mettre véritablement en danger le Stade Toulousain, d’autant que Josua Tuisova, tout juste rentré en jeu, se rendait coupable d’un plaquage haut sur Kalvin Gourgues. Conséquence : retour à 13 joueurs à 15 pendant dix minutes.
Force est de reconnaître que l’entrée d’Antoine Dupont a débloqué une situation bancale pour les Toulousains. Bizarrement qui ont ensuite enchaîné les essais : doublé de Matthis Lebel, un essai opportuniste d’Ange Capuozzo, l’essai en puissance de Mathis Castro-Ferreira (son premier de la saison)
Au total, sept essais à trois pour une soirée de fête pour le public, même si le Racing 92 a eu le dernier mot avec un doublé de Romain Taofifenua.
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