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Paul Gustard dévoile la clé de la réussite du Stade Français
Par Willy Billiard
Si l’an passé on avait dit que le choc de la 9e journée du Top 14, marquant la fin du premier bloc de la saison – le plus long – serait entre le Stade Toulousain et le Stade Français Paris, actuellement co-leaders, personne n’y aurait cru. Car si l’on n’est pas surpris de voir Toulouse en tête, au moins l’est-on de voir les Parisiens qui avaient terminé à la 12e place la saison dernière après avoir vécu une saison en enfer.
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Est-ce la méthode Paul Gustard, qui a progressivement gagné son indépendance au fil de la saison, en voyant ses n+1 partir au fur et à mesure ? Lui-même a un mot pour l’expliquer : « la constance ». « Il y a beaucoup de choses. Pour moi, ce n’est jamais une seule », dit-il.
« Il y a l’entraîneur, bien sûr. Il y a la mentalité du groupe, le coach mental, la méthode de travail à l’entraînement… C’est un ensemble. Mais je suis aussi très conscient de la situation, du challenge à Toulouse. Comme j’ai expliqué aux joueurs, je pense que si on joue bien cette saison, c’est grâce à la préparation de l’équipe, à la constance de l’entraînement, à la constance dans la préparation de chaque match, chaque semaine. Pour moi, c’est essentiel de garder les deux pieds sur terre, de rester dans le présent. »
Bien entouré dans son staff, faisant fi de la barrière de la langue pour communiquer, Paul Gustard a progressivement insufflé un mantra qui booste son équipe, qui n’est pas partie pour un sprint mais pour un marathon. « Ce qui compte, c’est d’être constants », répète-t-il. « Le terrain, c’est le même : 70 mètres sur 100, deux poteaux, une ligne d’en-but. C’est juste un autre match. Domicile, extérieur… Pour moi, c’est pareil. La clé, c’est de respecter le process, notre style de jeu. Ensuite, on joue le match, 80 minutes. »
Le classique 🫡 pic.twitter.com/eKQ1xDlxnT
— Stade Français Paris (@SFParisRugby) October 31, 2025
Lui qui voit Toulouse comme « le top niveau en Europe depuis dix ans » avec « beaucoup de très bons joueurs » affrontera pourtant une équipe légèrement déplumée du fait de la préparation pour les tests d’automne. « Cette semaine, il y a peut-être dix joueurs protégés par l’équipe de France. Mais même avec ça, ils ont le plus grand nombre d’offloads, une grosse présence au sol, et ils menacent sur tout le terrain. »
À l’inverse, le Stade Français sera quasiment au complet et bénéficiera de son ouvreur star, Louis Carbonel. « Pour moi, c’est une surprise qu’il ne soit pas avec l’équipe de France », regrette Gustard. « Aujourd’hui, il est dans le top 10. Il méritait d’être sélectionné. Mais bon, je ne suis pas Fabien Galthié, ce n’est pas ma décision. Moi, je suis juste content de l’avoir avec nous contre Toulouse. »
Le Stade Français peut-il faire un coup face au Champion de France ?
Vu le contexte, serait-ce le bon moment pour faire un coup face au champion de France ? « Peut-être, mais c’est Toulouse », soupire Paul Gustard, qui ne croit pas aux miracles, mais au travail.
« Chaque joueur qui porte ce maillot joue avec le même ADN, le même style, la même fierté. À la fin, c’est souvent le même résultat. Peu importe qui est sur le terrain. C’est toujours un groupe qui prend du plaisir à jouer, qui a une vraie connexion avec le club et beaucoup de respect pour le maillot. Pour moi, c’est pas qui joue qui compte. C’est 15 contre 15, 23 contre 23. Et nous, on reste focalisés sur nous-mêmes, sur l’opportunité qui est devant nous. »
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