+ 30 % du chiffre d'affaires de la RFU pour l'exercice 2024/2025

La RFU, la fédération anglaise de rugby, vient de rendre public ses comptes pour la saison 2024-2025. Le rapport annuel de 102 pages annonce une hausse de 53 millions de livres (60 millions d’€) de son chiffre d’affaires d’une saison à l’autre.

Les revenus augmentent de 175 à 228 millions de livres sur l’année (260 million d’€), grâce à un calendrier international étoffé, un portefeuille de partenariats renforcé et un contrat de diffusion plus lucratif. Il s’agit du deuxième meilleur exercice de l’histoire de la fédération, derrière la saison 2015/2016, année de la Coupe du monde organisée en Angleterre, lorsque le XV de la Rose était sorti dès la phase de poules.

La rémunération du DG a baissé

En complément, la politique salariale de la fédération a été ajustée à la marge. La rémunération (salaire et primes) du directeur général Bill Sweeney a reculé à 702 000 livres (800 000 € par an) après avoir été au total de 1,1 million de livres (1,25 millions d’euros) sur l’exercice précédent, ce qui avait provoqué un fort mécontentement alors que les finances étaient déjà dans le rouge.

La masse salariale globale est passée, elle, de 37,5 à 37,2 millions de livres (42 millions d’€), avec un effectif réduit de 19 personnes, soit 614 employés au total.

La RFU semble être sortie de la séquence post-Coupe du monde 2023  qui avait laissé des traces avec un exercice 2024-2025 limite la casse. La RFU enregistre une légère perte nette de 1,9 million de livres (2,17 millions d’€) sur ses réserves, là où le déficit atteignait 42 millions (47,9 millions d’€) en 2023-2024. L’instance souligne par ailleurs l’absence totale de dette bancaire.

Pour autant, la RFU reste consciente de sa dépendance importante à la billetterie et aux offres d’hospitalité les jours de match, si bien qu’elle envisage d’accueillir davantage d’événements non liés directement au rugby. Des projets d’amélioration des infrastructures à l’Allianz Stadium, à Twickenham, sont aussi confirmés, dont le remplacement de la pelouse.

Niveaux d’avant la pandémie de Covid

Près de 40% de ces revenus, soit 93,9 millions de livres (107 millions d’€), ont été réinjectés directement dans le jeu : soutien au rugby amateur, accompagnement des clubs, mise en valeur des compétitions domestiques masculines et féminines de haut niveau, appui renforcé aux équipes nationales.

Malgré un nombre élevé de matchs sans adversaire au niveau amateur, en raison de l’incapacité des clubs à aligner des équipes dans le championnat senior masculin à XV, la RFU affirme que les niveaux de participation globaux sont revenus à ceux d’avant la pandémie. Cette reprise est notamment due au lancement, dans 1 800 écoles, de la version sans contact du rugby, le T1, qui a bénéficié d’une large couverture médiatique.

Dans ce contexte, Bill Sweeney insiste sur la progression globale malgré un environnement exigeant. « Cette année a été synonyme de progrès dans un contexte difficile », a-t-il souligné. « Nous avons accompli de véritables avancées sur et en dehors du terrain, mais nous savons que certains secteurs du jeu restent sous forte pression. La reprise du rugby amateur, la résilience de nos clubs et l’engagement constaté lors de nos tournées démontrent le potentiel de notre sport lorsque nous écoutons et agissons ensemble.

« Le succès des Red Roses et la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 constituent un formidable tremplin pour inspirer la prochaine génération et l’équipe masculine d’Angleterre poursuit sa construction en vue de son prochain cycle de Coupe du Monde. Il y a de nombreuses raisons d’être optimiste, tout en restant lucide quant aux défis à venir. »