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25 essais en deux matchs et ça ne plaît toujours pas au coach de l'Angleterre
Par Willy Billiard
L’équipe d’Angleterre a beau avoir passé 25 essais en deux matchs depuis le début de la Coupe du Monde de Rugby féminine où elle est ultra favorite, le sélectionneur John Mitchell se révèle toujours insatisfait de la performance de son groupe !
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Une semaine après avoir passé 69 points (à 7) contre les Etats-Unis, face aux Samoa samedi 30 août, les Red Roses ont signé une 29e victoire consécutive, faisant tomber plusieurs records au passage. Elles ont inscrit leur plus grand nombre de points dans un match de Coupe du monde (92-3) et obtenu leur plus large écart de victoire. Élue joueuse du match, Helena Rowland a marqué 27 points, la meilleure performance individuelle de l’histoire de la sélection.
Ce succès est intervenu alors même que le sélectionneur John Mitchell avait procédé à 13 changements dans son XV de départ après le large revers infligé aux États-Unis lors du match d’ouverture. Le sélectionneur samoan Ramsey Tomokino décrivait ce duel contre une équipe qui n’a jamais perdu en phase de poule comme une « mission impossible », et il n’a fallu que 172 secondes pour mesurer l’ampleur du défi.
Et malgré ça, l’éternel insatisfait John Mitchell a tenu à rappeler que tout n’était pas parfait en pointant un relâchement d’une quinzaine de minutes autour de la pause. Il est vrai qu’à ce moment-là de la rencontre, l’Angleterre menait 47-0 grâce à 7 essais, soit un essai toutes les six minutes en moyenne et que, entre la 33e et la 49e, les Anglaises n’ont marqué aucun point.
Pire, elles en ont encaissé trois ! Une pénalité de l’ouvreuse Harmony Vatau qui a inscrit les seuls points de son équipe et qui est depuis devenue une véritable star aux Samoa. Cela faisait en effet onze ans que les Samoa n’avaient plus inscrit le moindre point en Coupe du monde ! Et ça, ça a eu du mal à passer pour John Mitchell.
« J’ai adoré leur énergie dès le coup d’envoi. Je les ai trouvées très cliniques. Elles ont suivi le plan aussi longtemps qu’elles ont pu. C’est toujours compliqué quand on prend rapidement le large au score : on a tendance à se relâcher. C’est ce qui est arrivé par moments, mais elles ont su revenir dans leur processus », a-t-il analysé en conférence de presse, soulignant, malgré tout, quelques points positifs, ne serait-ce que la qualification pour les quarts de finale (avec le Canada et l’Ecosse lors de la deuxième journée de compétition).
« Il y a toujours quelque chose à corriger dans ce sport. Si l’on veut être exigeants, on peut se demander pourquoi nous n’avons pas maintenu la pression sur cette période. Nos fondamentaux nous ont manqué. Mais nous ne serions pas humains si nous n’avions rien à corriger.
We’re into the last eight at #RWC2025 🌹❤️🙌 pic.twitter.com/uBYCwQhdhf
— Red Roses (@RedRosesRugby) August 30, 2025
« On avait 11 filles qui découvraient la Coupe du Monde aujourd’hui, donc c’est énorme. On a la chance d’avoir une vraie profondeur de banc, mais on sait aussi que les blessures font toujours partie du tournoi. C’est déjà arrivé chez nous, il a fallu gérer. Je pense que la profondeur de notre effectif est exceptionnelle – il suffit de voir la qualité de certaines joueuses ce soir et leurs prestations. »
Sous la pluie et devant 13 500 spectateurs à Northampton, les Anglaises pensaient même pouvoir faire plus. « Nous sommes entrées dans ce match avec un plan de jeu. Je pense que nous avons réussi à appliquer certains points, mais c’est une équipe très physique – elles frappent vraiment fort », reconnaissait l’ailière Jess Breach qui a inscrit le 52e essai de ses 43 sélections après son triplé.
« C’est un honneur de jouer contre elles et je crois que c’est réciproque. Beaucoup d’entre nous étaient sûrement ravies de les voir inscrire trois points et de constater à quel point elles étaient heureuses. Et je pense que pour la semaine prochaine, nous pouvons tirer de nombreuses leçons, y compris de ce match et de celui de la semaine dernière. »
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