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Le Stade Rochelais, toutes voiles dehors
Par Willy Billiard
Après leur élimination en huitième de finale de Challenge Cup, les Montpelliérains avaient recentré leurs efforts sur le Top 14 avec un objectif clair : se maintenir. Battus à Lyon mais vainqueurs de l’USAP, puis de l’UBB, les hommes de Joan Caudullo abordaient ce déplacement à Deflandre avec sérieux.
En face, les Rochelais, revenus dans la course avec trois victoires consécutives, poursuivaient leur remontée au classement avec une confiance retrouvée et une envie palpable d’en découdre. Il ne restait que trois étapes – Montpellier, Perpignan, Pau – pour espérer voir plus loin.
Avec cette 12e victoire depuis le début de la saison – 11 défaites et 1 nul – les Maritimes se replacent dans le Top 5, situation complètement inenvisageable il y a encore quelques mois alors que le passage à vide s’est étiré du 12 janvier au 5 avril. Durant cette période, les Rochelais ont broyé du noir avec 9 défaites et 1 match nul.
De quoi faire sérieusement douter les plus fervents soutiens. Et puis, tout d’un coup, tout s’est débloqué au lendemain du 8e de finale de Champions Cup perdu face au Munster, l’ancien club du coach Ronan O’Gara. Avec plus qu’un seul objectif en tête – le Top 14 – le club à la Caravelle a sorti les voiles et est depuis inarrêtable : quatre victoires de rang, une première cette saison.
Mieux, cela fait plus de deux ans que le club n’a plus enchaîné autant de victoires. De quoi sérieusement les relancer pour la fin de la saison.
« C’est bien, on est contents de faire un match plein avec 80 minutes plutôt constantes », confiait Antoine Hastoy, auteur de 20 points avec 100% de réussite et un drop, à l’issue de la rencontre.
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« Il faut savoir d’où l’on vient et apprécier ces moments-là mais ce n’est pas fini. Ce championnat est fou, tout le monde est proche, tout le monde tire vers la qualification et regarde derrière en même temps. »
« Je n’ai pas l’impression qu’on ait eu de baisse de régime et ça fait beaucoup de bien. Faut s’appuyer dessus, il nous reste deux matchs de phase régulière, il faut continuer sur cette dynamique. On était dans une spirale compliquée, personne n’a quitté le train et ça, c’est un beau message. Il faut savoir d’où l’on vient et apprécier ces moments-là mais ce n’est pas fini. Ce championnat est fou, tout le monde est proche, tout le monde tire vers la qualification et regarde derrière en même temps. »
LÉO COLY LAISSE SA CARTE DE VISITE À LATU 🤯@MHR_officiel 🔥#SRMHR pic.twitter.com/ZW9sHSMGpR
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Pourtant, une fois encore, les Rochelais se sont fait peur. Le MHR frappait d’entrée avec un essai de Moustin, mais la réponse rochelaise ne tardait pas : pénalité d’Hastoy, puis essai de Nowell bien servi par Leyds. Malgré quelques fautes sanctionnées, Montpellier restait dans le match grâce à la botte de Bouthier.
Mais La Rochelle haussait le ton : Paiva marquait en force, Hastoy ajoutait six points juste avant la pause (23-8). La deuxième mi-temps confirmait la maîtrise des Jaune et Noir, avec un Hastoy toujours aussi précis et un Botia tranchant pour passer la barre des trente points. Leyds concrétisait ensuite un coup de pied parfait du numéro 10 pour sécuriser le bonus offensif.
LA FÊTE EST TOTALE À LA ROCHELLE 💥
Leyds inscrit le 4ème essai du @staderochelais et fait chavirer Deflandre🔥#SRMHR pic.twitter.com/k3b3wovfrl
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Malgré un essai de pénalité concédé et un carton jaune pour Lavault qui faisait craindre la perte du bonus, les Rochelais terminaient fort. Un contre-ruck rageur, une relance tranchante, et Brice Dulin trouvait l’en-but pour offrir cinq points précieux (47-18).
« L’opposition était peut-être trop forte aujourd’hui pour nous », admettait Joan Caudullo, l’entraîneur principal de Montpellier). « En première mi-temps, il y a de la débauche d’énergie, mes joueurs ont bien défendu et ont récupéré des ballons mais à ce jeu-là, tu ne peux pas défendre toute une première mi-temps, ce n’est pas possible.
« A un moment donné, tu fais des fautes, il y en eu huit. Quand tu n’as pas l’occupation, pas la possession, que tu n’arrives pas à sortir du camp, obligatoirement tu te dépenses et en deuxième mi-temps, c’est beaucoup plus difficile. »
A deux points de Castres (54 points) à la 6e place, le MHR (8e) compromet sérieusement ses chances de figurer dans le Top 6 et d’espérer évoluer en Champions Cup l’an prochain avec encore deux matchs à jouer, contre le Racing 92 et contre Clermont. A l’inverse, la Rochelle a le vent dans les voiles et a gagné trois places d’un seul coup, passant de la 8e à la 5e, et peut légitimement rêver avant de jouer Perpignan puis Pau. Soudain, le ciel s’éclaircit.
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Top 14
P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Toulouse
24
17
6
1
85
2
Bordeaux
24
16
8
0
73
3
Toulon
24
14
10
0
68
4
Bayonne
24
14
9
1
64
5
Stade Rochelais
24
12
11
1
57
6
Castres
23
11
10
2
54
7
Clermont
23
11
12
0
53
8
Montpellier
24
11
13
0
52
9
Pau
24
11
13
0
52
10
Racing 92
24
10
12
2
51
11
Lyon
24
10
12
2
50
12
Stade Francais
24
9
15
0
41
13
Perpignan
24
8
14
2
40
14
Vannes
24
7
16
1
36
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