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Décès de Roland Bertranne, le centre des années glorieuses du XV de France

Sans date : Roland Bertranne transmet le ballon lors d’un match international entre la France et l’Angleterre à Twickenham, Londres. (Photo : Allsport UK / Allsport)

Artisan de deux Grands chelems dans le Tournoi des cinq nations et détenteur du record de sélections consécutives avec le XV de France, le Pyrénéen Roland Bertranne, surnommé « le petit taureau furieux », est mort jeudi 2 octobre 2025 à l’âge de 75 ans, des suites d’une longue maladie.

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Le trois-quarts centre, né le 6 décembre 1949, a fait partie de l’équipe de France victorieuse d’un Grand chelem unique dans l’histoire du rugby tricolore : en 1977, les 15 mêmes joueurs avaient pris part à l’intégralité des quatre rencontres.

« Au-delà du joueur, Roland c’était un roc. Même s’il jouait trois-quarts centre, il avait un mental d’avant. Son truc, c’était d’aller défier les piliers à l’entraînement, il adorait ça. »

Moins réputé que ses glorieux compères Jean-Pierre Rives, Jean-Pierre Bastiat ou Jacques Fouroux, cet excellent plaqueur a pourtant joué un rôle central dans la conquête de ce Grand chelem historique. Avec en point d’orgue, un essai contre l’Écosse (23-3) lors de l’avant-dernier match, le 5 mars au Parc des Princes.

« C’était un mec extraordinaire, d’une sensibilité et d’une simplicité immenses », a salué Rives auprès de nos confrères de L’Équipe. « Au-delà du joueur, Roland c’était un roc, un pilier de notre groupe en 1977 et en 1981. Même s’il jouait trois-quarts centre, il avait un mental d’avant. Son truc, c’était d’aller défier les piliers à l’entraînement, il adorait ça. Il avait aussi la classe des grands centres. »

Mais le trois-quarts ne s’est pas contenté d’être indéboulonnable lors de l’épopée de 1977. Pièce-maîtresse du jeu de l’équipe de France alors dirigée par Jean Desclaux, il est si bien installé dans la ligne arrière qu’il y enchaîne 46 capes d’affilée.

Pourquoi il était surnommé « le petit taureau furieux »

Un record encore en vigueur et « qui n’est peut-être pas près d’être battu parce qu’il y a beaucoup de coaching » dans le rugby moderne, expliquait-il modestement en 2017 à France 3 Occitanie.

Celui que le commentateur vedette de l’époque, Roger Couderc, avait surnommé « le petit taureau furieux » ajoute même à son palmarès un deuxième Grand chelem lors du Tournoi 1981, où il est à nouveau titularisé par Jacques Fouroux, alors devenu sélectionneur.

Le Français Guy Laporte (à droite) échange avec Roland Bertranne lors d’un entraînement du XV de France à Rueil-Malmaison, le 4 février 1981. (Photo : Georges Bendrihem / AFP)

Bertranne se montre aussi discret et humble hors des terrains qu’il est percutant sur la pelouse. Un style de jeu marqué par une puissance et un tranchant qui contraste avec les trois-quarts de l’époque, plus virevoltants que lui, développé avec son mentor Jean Gachassin, autre grand nom du rugby français.

Le demi de mêlée est celui qui l’a repéré chez les jeunes avant de parfaire sa formation, pour l’emmener au plus haut niveau, en le faisant signer au Stade Bagnérais.

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S’il est parvenu à garnir son armoire à trophées avec les Bleus, Bertranne a eu moins de réussite avec son club de Bagnères-de-Bigorre, gros bourg des Hautes-Pyrénées qui n’a jamais mis la main sur le bouclier de Brennus. Il a tout de même atteint à deux reprises la finale du Championnat de France, battu par les deux mastodontes de l’époque : Narbonne (10-0) en 1979 et Béziers (22-13) en 1981.

Dans la foulée de sa retraite internationale annoncée après un ultime test-match contre la Nouvelle-Zélande en novembre 1981, où il établit alors un record de capes en Bleu (69), battu neuf ans plus tard par Jean-Philippe Sella, le Bigourdan prend part au Paris-Dakar 1982.

Il y termine sixième, avant de retourner à Bagnères-de-Bigorre finir sa carrière, au cœur de ses Pyrénées, là où tout avait commencé.

Président d’honneur de ce club jusqu’à sa mort, il continuait d’aller au stade tant que sa santé le lui permettait, a raconté à l’AFP un des co-présidents du club, Philippe Arberet. Il a salué « un monsieur du rugby français, un ami, quelqu’un d’extra-ordinaire. »

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