Projet R360 : Après les fédérations, la NRL envisage de bannir ses joueurs... à vie

Plus que jamais la ligue dite rebelle, le projet R360, semble être menacée. Quelques jours après la forte prise de position des huit fédérations majeures de rugby mondial contre ce projet, la NRL, la National Rugby League, l’instance gérant le rugby à XIII en Océanie (le sport numéro 1 en Australie), envisage de consulter des avocats pour déterminer les sanctions qu’elle pourrait imposer à tout joueur qui quitterait la ligue pour signer avec la compétition dissidente R360.

Ce vendredi 10 octobre, les dirigeants de la NRL se sont entretenus par téléconférence avec les clubs pour évoquer un sujet central : la menace que représente R360. Les clubs poussent l’instance à agir contre les joueurs qui seraient tentés de rejoindre cette ligue rebelle, et contre les agents qui les orienteraient vers ce projet.

Parmi les options évoquées figure celle d’empêcher le retour dans la NRL des joueurs ayant fait le choix de rejoindre R360. Une position officielle de la NRL devrait être adoptée dans les semaines à venir, soutenue par les clubs.

Quelles sanctions ?

Le débat porte également sur une différence possible dans les sanctions selon que les joueurs cassent leur contrat pour rejoindre la ligue ou qu’ils partent en tant qu’agents libres.

Le président de la LNR, Peter V’landys, a vivement critiqué ce projet de compétition, qui remettrait en question selon lui la sécurité financière de l’écosystème actuel et a averti les joueurs susceptibles d’y participer qu’ils prendraient un risque important. De leur côté, les clubs reconnaissent également qu’il existe une menace réelle qui doit être dissuadée, plusieurs joueurs ayant déjà entamé des discussions avec les organisateurs de la compétition dissidente.

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— NRL (@NRL) October 6, 2025

Le projet R360 prévoit l’inclusion de six équipes masculines et quatre équipes féminines dès son lancement en octobre 2026. Les joueurs seraient attirés par des contrats très généreux à plusieurs millions, et les matchs se dérouleraient à travers le monde. Au fil du temps, le nombre de franchises pourrait croître, avec des villes comme Londres, Madrid ou Miami envisagées pour accueillir des équipes. Les joueurs pourraient choisir leur lieu de résidence et seraient enregistrés auprès de la fédération de rugby des Émirats arabes unis, avec des allégements fiscaux possibles.

La prise de position de la NRL intervient après que Rugby Australia a annoncé cette semaine qu’elle bloquerait tout joueur rejoignant R360 de la sélection des Wallabies. Une position similaire a été adoptée par les fédérations de rugby de Nouvelle-Zélande, d’Afrique du Sud, d’Irlande, d’Angleterre, d’Écosse, de France et d’Italie.