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Pro D2 : comment expliquer l'exploit de Montauban
Par Willy Billiard
Montauban est revenu de nulle part et le fait que même la com officielle du club se demande dans un tweet « il s’est passé quoi ? De barrages de descente en Nationale à Finale de Pro D2 » au soir de la victoire en demi-finale contre Brive témoigne du séisme que les hommes de Sébastien Tillous-Borde ont provoqué.
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Sapiac a battu Brive dans les grandes largeurs, 29-13, grâce notamment à son maître à jouer, l’ouvreur Jérôme Bosviel, qui a été impeccable au pied (5 pénalités, 1 transformation, 1 drop) et pourrait même connaître le Top 14 pour la première fois de sa vie alors qu’il est en contrat jusqu’en 2026 (220 matchs à ce jour).
Car Montauban affrontera le FC Grenoble la semaine prochaine à Toulouse pour une place en Top 14. Ce serait une montée inespérée pour un club qui avait frôlé la relégation l’an dernier et qui a terminé à la 6e place de Pro D2 après 13 défaites et 17 victoires (à égalité de points avec Béziers, 7e). C’est d’ailleurs la première fois qu’un club classé 6e accède à une finale de Pro D2…
????? ?????⌛️
⚫️⚪️ ????? 13 ?? 29 ?????? 🟢⚫️
Il s’est passé quoi? 🤯
De Barrages de Descente en Nationale à Finale de Pro D2. Sapiac est en Finale!!!!#AllezSapiac #GreenArmy #CABUSM #DemiesProD2 pic.twitter.com/X3c3H83K7g
— USM Sapiac (@UsmSapiacRugby) May 30, 2025
Les Montalbanais (à peine 10 millions d’euros de budget) ont imposé leur rythme dès le début du match, avec un réalisme offensif impressionnant et une défense solide, étouffant Brive, pourtant plus gros budget de la Pro D2 (17 millions d’euros) dans les moments décisifs.
« On savait qu’on était capables de faire un gros match » a réagi Tillous-Borde à la fin de la rencontre. « On a presque tout raté. Franchement, on n’a pas été à la hauteur de l’événement contrairement à nos supporters. En première période, on s’est affolé, on n’a pas su être calme et on n’a jamais mené. En phase finale, c’est pas possible de ne pas mener », a au contraire regretté Pierre-Henry Brocan, manager de Brive, pourtant largement favori.
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L’exploit avait commencé à se dessiner une semaine plus tôt, en quart de finale, avec l’élimination de Colomiers (23-26) avec des joueurs qui semblaient plus en forme que leurs adversaires et donc plus capables de tenir les séquences de jeu. La première clé d’explication ? Avoir fait tourner l’effectif régulièrement : seulement quatre joueurs comptent plus de 1 500 minutes de jeu (dont un qui n’était pas aligné sur cette demi-finale, l’ailier Stéphane Ahmed). Ça reste 500 minutes de moins que les joueurs les plus utilisés en championnat.
La deuxième clé ? L’infirmerie peu peuplée, ce qui découle de la première clé. Et puis le rythme de travail tout au long de l’année qui imposait de commencer tôt le matin, pour finir de bonne heure (14h) afin de libérer les joueurs pour leur récupération et leur vie sociale.
C’est ainsi que l’USM arrive frais et dispo pour sa première finale de Pro D2 depuis 2017, l’année qui avait permis à Agen de revenir dans le Top 14.
Montauban a déjà connu le Top 14, entre 2006 et 2011 (après avoir évolué dans le Top 16 avant 2004) avant de chuter jusqu’en en Fédérale 1 suite à de gros problèmes financiers. Revenu en Pro D2 depuis 2016, l’USM n’a pu que frôler l’accession depuis. La dernière fois, c’était au terme de la saison 2017-2018 où le parcours s’est arrêté en demi-finale… face à Grenoble.
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